Abstracts
Abstract
In late nineteenth-century English Canada, particularly in Ontario, national identity and discourses of loyalty were frequently linked to Canadian history in general and. specifically, the legacy of the War of 1812. The commemoration of this war was especially important for those writers and historians who wished to maintain the country's link to Britain for, during this conflict, the colonial population had supposedly demonstrated their loyalty and devotion to Britain by helping to repulse American attacks. Both "national" historians and those who were members of the local historical societies that emerged in the 1880s wrote about the war and, in particular, male military heroes such as Major-General Isaac Brock. However, during this period a female symbol of national identity and loyalty to Britain also emerged, that of Laura Secord. While both male and female historians were interested in Secord, it was largely through the efforts of Anglo-Celtic, upper- and middle-class women that Secord became a heroine of the War of 1812. Many of these women were firm supporters of imperialism and the maintenance of British traditions in Canada, as well as being active in women's suffrage groups and other, related causes such as temperance. Their celebrations of Secord's walk and the narratives which they constructed about her contribution to Upper Canadian loyalty are significant not only for their recognition of women s contribution to Canadian history; they also help illustrate the relationships of gender, race, and imperialism in Canadian feminist and nationalist discourses.
Résumé
À la fin du dix-neuvième siècle au Canada anglais, et particulièrement en Ontario, l'identité nationale et les discours de loyauté à la couronne accompagnaient souvent l'écriture de l'histoire canadienne, spécialement quand il s'agissait des conséquences de la Guerre de 1812. La commémoration de ce conflit était importante notamment pour les écrivains et les historiens soucieux de perpétuer le lien du pays avec la Grande-Bretagne. En effet, au cours de la guerre, la population était censée avoir démontré sa dévotion et son allégeance à la métropole, en aidant à repousser les attaques américaines. Les écrits sur la guerre se retrouvent à la fois chez les historiens « nationaux » et chez ceux qui appartenaient aux sociétés d'histoire locales qui se répandirent au cours des années 1880. La plupart des récits mirent en valeur des héros masculins comme le général de division Isaac Brock. Cependant, la période vit aussi émerger un symbole féminin d'identité nationale et de loyauté, celui de Laura Secord. Bien qu'hommes et femmes historiens s'intéressèrent au personnage, c'est avant tout grâce aux efforts de femmes anglo-celtes des classes moyennes et supérieures que Laura Secord devint une hérone de la Guerre de 1812. En plus d'adhérer fermement à la cause de l'impérialisme et d'encourager le maintien des traditions britanniques au Canada, la plupart de ces femmes appartenaient à des groupes promouvant le suffrage féminin et d'autres causes connexes comme la tempérance. Leur glorification de la marche de Secord, de même que les récits qu'elles ont construits au sujet de sa contribution à la loyauté du Haut-Canada, apparaissent lourds de sens non seulement pour leur reconnaissance de l'apport des femmes à l'histoire canadienne, mais encore parce qu'ils aident à illustrer les relations entre impérialisme, race et rapports sociaux de sexe dans les discours féministes et nationalistes canadiens.
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