Abstracts
Abstract
Rural Canadian communities underwent profound changes as they adapted to the economic and social context after World War II. Those changes, may be described, using John Shaver's phrase, as a "Great Disjuncture". From a "centrist" point-of-view Canadian farms became more fully mechanized, products commodified and farm goals integrated with government policy. This paper focuses on the "local experience" of the "Great Disjuncture". Its subject is the Rural Municipality of Hanover in Manitoba, an ethnic community, dominated by Low German-speaking Mennonites. In Hanover traditional social relations, both on the primary level affecting gender and on the community level affecting the very idea of rurality, entered a dialectical relationship with the forces for change to create a particular localized culture. Here was an instance of cultural re-creation.
Résumé
Les communautés rurales canadiennes se sont transformées en profondeur à mesure qu'elles ont tenté de s'adapter au contexte économique et social de l'après Seconde guerre mondiale. Dans le sillage de John Shover, ces changements peuvent être décrits comme une « Grande disjonction » (« Great Disjuncture »). Cet auteur du Canada central a montré tout à la fois comment les fermes complétèrent leur mécanisation, comment leurs produits rencontrèrent davantage les attentes du marché et les voies par lesquelles les buts des fermiers s'intégrèrent aux demandes des politiques gouvernementales. Cet article s'attache à la dimension locale de ce phénomène. Il étudie la municipalité rurale de Hanover au Manitoba, une communauté ethnique dominée par des Mennonites germanophones. À Hanover, les relations sociales traditionnelles, à la fois au niveau primaire des rapports de sexe et au niveau communautaire où se situe l'idée même de ruralité, entrèrent en relation dialectique avec les courants de changement pour créer une culture locale, particulière, un véritable phénomène de re-création culturelle.