Volume 25, Number 3-4, 2012 L’entrepreneuriat social : un thème pour la recherche passée, présente et future
Table of contents (13 articles)
Articles – Dossier thématique
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L’entrepreneuriat social : un thème pour la recherche passée, présente et future
Frank Janssen, Sophie Bacq and François Brouard
pp. 17–44
AbstractFR:
L’entrepreneuriat social constitue un thème de recherche en pleine croissance. L’objectif de l’article est de situer le thème de l’entrepreneuriat social et les articles du présent numéro spécial en examinant le passé et le futur de ce champ de recherche. Ainsi, une genèse du thème et des éléments de définition sont présentés. Le regard vers le passé se poursuit en soulignant les aspects méthodologiques et les principaux thèmes traités dans les recherches antérieures. Ensuite, le regard se tourne vers l’avenir en identifiant des voies de recherche futures. Enfin, les articles publiés dans ce numéro spécial sont brièvement décrits.
EN:
Social entrepreneurship is a fast growing research field. The aim of this article is to provide an overview of social entrepreneurship as a research domain, as well as of the articles in this special issue, by examining past and future research. The article investigates the origins of the field and definitional issues. It then looks at previous research, themes and methodologies. It finally examines future researchs avenues. To conclude, it presents the articles contained in this special issue.
ES:
El Emprendimiento Social es un campo investigativo que crece aceleradamente. El objetivo de este artículo es brindar una perspectiva del Emprendimiento Social como un dominio investigativo, así como de los artículos en esta edicíon especial, por medio de un estudio de las investigaciones pasadas y futuras. En el artículo se debaten los orígenes del campo investigativo y sus definiciones. Seguidamente, se analizan previas investigaciones, temas y metodologías. Finalmente, se exploran varias avenidas para investigaciones futuras. Como conclusión, se presentan los artículos contenidos en esta edicíon especial.
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Le business model (BM) : une grille d’analyse adaptée aux spécificités et à la diversité de l’entrepreneuriat social associatif
Jérôme Boncler, Patrick Valéau and Frédéric Annette
pp. 45–89
AbstractFR:
Cet article explore les possibilités d’étudier l’entrepreneuriat associatif à travers le concept de business model (BM). Nous avons appliqué une grille d’analyse, fondée sur le modèle GRP (génération, rémunération, partage de la valeur), aux cas du Village, une association proposant des séjours de vacances à des publics défavorisés ou isolés, et de Multisports, une association sportive assurant l’animation d’un gymnase municipal. Nos résultats montrent que, malgré quelques difficultés d’interprétation mineures concernant notamment le statut des subventions, la grille d’analyse BM permet de rendre compte des spécificités et de la diversité des projets associatifs. Elle intègre l’ensemble des aspects valorisés par les acteurs tout en les réinterprétant en termes d’entrepreneuriat social. Elle permet de mieux comprendre la manière dont ces organisations relient et articulent leurs projets sociaux, leurs montages financiers et les parties prenantes impliquées.
EN:
This article aims to study nonprofit entrepreneurship using the concept of business model (BM). We applied an analytical framework based on the GRV model (generation, remuneration and value sharing), to the cases of the Village, a nonprofit organization providing holidays for poor and isolated people, and Multisport, a nonprofit organization providing activities for the local gymnasium. Our results show that, beyond minor difficulties concerning the integration of public grants, this framework accounts for the specificity and diversity of the nonprofit ventures studied. It succeeds in taking into account the aspects that are important to actors, reinterpreting them in terms of social entrepreneurship. This approach contributes to a better understanding of the way these organizations combine social values, financial issues and stake holders.
ES:
Este artículo explora las posibilidades de estudiar las asociaciones empresariales a través del concepto de « business model » (BM). Hemos aplicado un el modelo analítico GRP (generación, remuneración, participación), al Pueblo, una asociación que ofrece campamentos de vacaciones para las personas desfavorecidas o aisladas, y a Multideportes, una asociación proporcionando animación deportiva en un gimnasio municipal. Nuestros resultados muestran que, a pesar de algunas pequeñas dificultades de interpretación sobre el estado de las subvenciones públicas, el modelo BM puede describir las especificidades de diversidad y proyectos asociativos. Se integra todos los aspectos valorados por los actores con una reinterpretación en términos de emprendimiento social. Este modelo ayuda a entender mejor cómo estas organizaciones articulan sus proyectos sociales, sus arreglos financieros y los actores implicados.
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La « performance » de l’entreprise sociale : définition et limites d’une évaluation monétaire
Sybille Mertens and Michel Marée
pp. 91–122
AbstractFR:
Dans une entreprise sociale, la notion de « performance » doit s’entendre dans un sens plus large que la seule rentabilité financière. Parce que ce type d’entreprise poursuit une mission sociale dont la réalisation a des impacts collectifs, il convient d’aller au-delà de ce que permettent les seuls indicateurs livrés par le marché. Cela exige de revisiter non seulement la notion même de production, mais aussi la manière dont on mesure la valeur de ce qui est produit par l’entreprise. C’est à cela que les auteurs s’attellent en élaborant une définition de la performance entendue comme une « production élargie », à laquelle ils donnent toutefois des contours précis.
Quand on élargit la notion de production pour prendre en considération ses impacts se pose inévitablement la question de savoir si cette approche démontre également son opérationnalité. En particulier, il convient de se demander si les impacts que l’on souhaite intégrer dans une vision élargie de la production sont mesurables. Par nature, ces impacts ne sont pas pris en compte par le marché et leur mesure renvoie à la question classique de l’évaluation des biens non marchands.
Les auteurs recensent dans un cadre structuré les différentes techniques de mesure monétaire de la valeur des biens non marchands et indiquent si elles sont de nature à déboucher, pour l’évaluation de la performance d’une entreprise sociale, sur des valeurs pertinentes. Ils illustrent leur propos en appliquant cette grille de lecture à la méthodologie du retour social sur investissement (social return on investment – SROI). En raison des limites théoriques que présente l’évaluation monétaire, les auteurs concluent à la nécessité de poursuivre les travaux d’évaluation de la performance basés sur des analyses multicritères.
EN:
In a social enterprise, the notion of “performance” must be understood in a broader sense than the sole financial profitability. Because enterprises of this type pursue a social mission, whose completion generates collective impacts, one has to go beyond what is made possible by the sole market-based indicators. This requires to revise not only the very notion of production, but also the way in which the value of what is produced by the enterprise is measured. This is the task that the authors of the present article tackle, through building a definition of performance understood as “enlarged production” — a notion which they nevertheless define with accuracy.
Whenever the notion of production is enlarged so as to take into account the impacts of the latter, the question of whether this approach is also operational unavoidably arises. In particular, one must ask oneself whether the impacts that one wants to include in an enlarged conception of production are measurable. By nature, these impacts are not taken into account by the market and measuring them sends back to the classical question of the evaluation of non-market goods.
The authors draw up an inventory of the various techniques of monetary evaluation of the value of non-market goods and indicate whether these techniques are likely to lead to values that are relevant to evaluate the performance of a social enterprise. They illustrate their analysis by applying this grid of analysis to the methodology of social return on investment (SROI). Because of the theoretical limits of monetary evaluation, the authors conclude that works on performance evaluation based on multi-criteria analyses must be further pursued.
ES:
En una empresa social, la noción de « resultados » se tiene que entender en un sentido más amplio que la única rentabilidad financiera. Porque ese tipo de empresa persigue una misión social, cuya realización genera impactos colectivos, hay que ir más allá de lo que permiten únicamente los indicadores del mercado. Esto exige revisar no solo la noción misma de producción sino también la manera con la cual se mide el valor de lo que la empresa produce. Es esta la tarea que afrontan los autores del presente artículo, construyendo una definición de los resultados entendidos como una « producción extendida » – de la cual dan sin embargo una definición precisa.
Cada vez que se amplía/extiende la noción de producción para tomar en cuenta los impactos de la misma, surge inevitablemente la cuestión de saber si ese enfoque demuestra también su operacionalidad. En particular, hay que preguntarse si los impactos que uno quiere integrar en una visión ampliada/extendida de la producción son medibles. Por naturaleza, esos impactos no están tomados en cuenta por el mercado, y su medida hace referencia a la cuestión clásica de la evaluación de los bienes no mercantiles.
Los autores hacen inventario en un marco estructurado de las varias técnicas de medida monetaria del valor de los bienes no mercantiles e indican si son susceptibles de desembocar en valores pertinentes para la evaluación de los resultados de una empresa social. Ilustran su análisis aplicando ese cuadro de análisis a la metodología del retorno social sobre la inversión (social return on investment – SROI). Dados los límites teóricos de la evaluación monetaria, los autores concluyen que es necesario perseguir los trabajos de evaluación de los resultados basados en análisis multi-criterios.
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Les Scop et l’entrepreneuriat social : la perspective de fondateurs et dirigeants de Scop de la région Ouest de la France
Julie Bayle-Cordier and Sandrine Stervinou
pp. 123–154
AbstractFR:
Les sociétés coopératives de production (Scop) reposent sur un mode de fonctionnement participatif des salariés et sur un ancrage au territoire fort. Ce papier vise à comprendre comment les Scop se situent par rapport au champ de l’entrepreneuriat social. Ce travail s’appuie sur une série de 15 entretiens semi-directifs réalisés auprès de fondateurs et/ou de dirigeants de Scop de la région Ouest de la France. Les principaux résultats de cette étude montrent l’importance donnée par les dirigeants à la pérennisation de l’entreprise et la place prépondérante qu’ils accordent aux salariés. Premièrement, il nous apparaît que la dimension entrepreneuriat social de ces entreprises se dégage essentiellement du fonctionnement interne. Ainsi, notre étude apporte un nouvel éclairage sur la notion de « valeur sociale » telle que décrite par le modèle de l’entrepreneuriat social (Austin, Stevenson et Wei-Skilern, 2006). Deuxièmement, au regard de leur mission et de leur manière de mesurer la performance, la Scop n’apparaît pas comme un modèle unique d’entrepreneuriat social homogène, mais se reflète dans trois types de profils : hybride, social et commercial. Notre étude empirique sur les Scop confirme que la notion d’entrepreneuriat social ne se distingue pas de l’entrepreneuriat classique (ou commercial) de manière opposée, mais qu’au contraire les deux notions s’inscrivent dans un continuum (Peredo et McLean, 2006).
EN:
The status of Scop is based on a participatory employee model and a strong anchoring to local community. This paper seeks to understand how Scop position themselves relative to the field of social entrepreneurship. This work builds on a series of 15 semi-structured interviews conducted with founders and leaders of Scop from the West region of France. The main results of this study highlight the importance given to a long term view of the firm and to the prominence given to employees. It appears that the social entrepreneurship dimension of these companies emerges mainly from internal operations. Thus, our study sheds new light on the concept of “social value” as described by the model of social entrepreneurship (Austin, Stevenson and Wei-Skilern, 2006). Secondly, with regard to their mission and their measure of performance, the Scop does not appear as a homogeneous model of social entrepreneurship but reveals instead three types of profiles : hybrid, social and commercial. Our empirical study of Scop confirms that the concept of social entrepreneurship does not distinguish itself from classical or commercial entrepreneurship in a binary fashion but that instead the two notions are part of a continuum (Peredo and McLean, 2006).
ES:
Las Sociedades de Producción Cooperativa (Scop) se basan en un modo de funcionamiento participativo de los empleados y en un fuerte posicionamiento en el territorio. Este trabajo tiene como objetivo comprender cómo las Scop se sitúan con respecto al emprendimiento social. Este trabajo se apoyan en una serie de 15 entrevistas semi-estructuradas realizadas con los fundadores y / o líderes de las Scop de la región occidental de Francia. Los principales resultados de este estudio ponen de relieve la importancia para los líderes de la perpetuación de la empresa y el lugar preponderante que se da a los empleados. En primer lugar, parece que la dimensión de emprendimiento social de estas compañías surge principalmente de su funcionamiento interno. Así pues, nuestro estudio arroja una nueva luz sobre la noción de « valor social » tal y como lo describe el modelo de emprendimiento social (Austin, Stevenson y Wei-Skilern, 2006). En segundo lugar, con respecto a su misión y la manera de medir el desempeño, la Scop no aparece como el único modelo de emprendimiento social homogéneo sino que se divide en tres tipos de perfiles : híbridos, social y comercial. Nuestro estudio empírico sobre la Scop confirma que el concepto de emprendimiento social no se distingue de manera opuesta a la iniciativa empresarial clásica (o comercial), sino más bien ambos conceptos forman parte de una continuidad (Peredo y McLean, 2006).
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Quelles compétences de l’entrepreneuriat social et solidaire transférer vers la petite entreprise responsable ?
Corinne Van Der Yeught and Line Bergery
pp. 155–194
AbstractFR:
L’objectif de cet article est de répondre à la question de recherche suivante : Quelles sont les compétences spécifiques des entrepreneurs sociaux et solidaires dont le transfert pourrait aider les dirigeants des petites entreprises poursuivant des stratégies de RSE/DD ? Une première partie théorique examine, tout d’abord, les particularités des petites entreprises eu égard aux enjeux de la RSE et du développement durable ; puis elle identifie les principales caractéristiques de l’entrepreneuriat social et solidaire ; enfin, elle mobilise les théories de la compétence selon une approche croisant GRH et management stratégique pour s’attacher au développement et au transfert de compétences. La seconde partie empirique explique la méthodologie suivie pour la collecte et l’analyse des données. La stratégie de recherche est fondée sur une étude de cas unique avec design enchâssé à visée exploratoire. L’étude du cas porte sur l’association à but non lucratif « Citoyens de la Terre » qui présente la particularité d’être parfaitement bien intégrée tant dans le monde de l’économie sociale que dans celui de l’économie classique. Les résultats obtenus sont organisés en deux volets. Dans le premier volet, l’article analyse les principales compétences cognitives, fonctionnelles, relationnelles et les métacompétences des entrepreneurs solidaires en relevant leurs forces et leurs faiblesses. Dans le second volet, l’article examine comment sont intervenus les transferts de compétences entre des entrepreneurs solidaires et des entrepreneurs classiques dans le cadre de la démarche Éveil (coordonnée par Citoyens de la Terre) qui est une démarche collective de progrès à destination des petites entreprises touristiques et artisanales souhaitant évoluer vers un tourisme responsable et durable.
EN:
The aim of this paper is to address the following research question : Which specific competencies of social entrepreneurs may be put to use by the managers of small businesses who intend to adopt sustainable and socially responsible strategies ? The first part is devoted to a theoretical study of the specific characteristics of small businesses in the perspective of social responsibility and sustainable development. It then pinpoints the main aspects of social entrepreneurship and, finally, draws on competence theory to cross-fertilize the human resource management and the strategic management approaches. The second part proposes first an empirical clarification of the methodology used to collect and analyze data. Then, it presents an exploratory case study with embedded design. The case study features a French non-profit association entitled “Citoyens de la Terre” (Citizens of Planet Earth), whose activities equally fit into the socially responsible and the for-profit economic environments. The resulting data are classified into two groups. On the one hand, the paper analyzes the main cognitive, functional and social competencies, together with the meta-competencies of social entrepreneurs (SE) and it identifies their strengths and weaknesses. On the other, the paper shows how specific SE competencies are transferred from social entrepreneurs to for-profit business actors in the context of the “Éveil approach,” a collective working method aimed at small tourism and artisan businesses which intend to develop their activities by promoting corporate social responsibility and sustainable development.
ES:
El objetivo de este artículo es responder a la siguiente cuestión : ¿cuáles son las competencias específicas de los empresarios sociales y solidarios cuya transmisión podría ayudar a los propietarios de pequeñas empresas quienes quisieran adoptar estrategias responsables y solidarias ? Una primera parte teórica explica las especificidades de las pequeñas empresas frente a las cuestiones de la RSE (responsabilidad social de las empresas) y del desarrollo sostenible ; luego, identifica las principales características de las iniciativas empresariales sociales y solidarias ; al final moviliza las teorías de la competencia según un enfoque que vincula la GRC (gestión de recursos humanos) y la gestión estratégica para centrarse sobre al desarrollo y a la transferencia de competencias. La segunda parte empírica explica la metodología adoptada para recolectar y analizar los datos. La estrategia de investigación se basa en un estudio de caso único con diseño integrado y que tiene una finalidad exploratoria. El estudio de caso se enfoca en una asociación sin fines de lucro : « Citoyens de la Terre » (Ciudadanos de la Tierra), que tiene la particularidad de ser perfectamente integrada tanto en el mundo de la economía social como en el de la economía clásica. Los resultados obtenidos se organizan en dos partes. En la primera parte, el articulo analiza las principales competencias cognitivas, funcionales, relacionales y las meta-competencias de los empresarios solidarios, y luego identifica sus fuerzas y debilidades. En la segunda parte, el articulo destaca como se han efectuado las transferencias de competencias entre empresarios solidarios y empresarios clásicos en el marco del proceso « Éveil » (coordinado por Ciudadanos de la Tierra). El proceso « Éveil » es un proceso colectivo de progreso con destino a las pequeñas empresas turísticas y artesanales con voluntad de evolucionar hacia turismo responsable y sostenible.
Articles – Hors thème
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Les enjeux du capital social pour l’émergence d’une GRH de réseau : le cas d’un système productif local constitué de PME
Anne Loubès, Isabelle Bories-Azeau and Claude Fabre
pp. 195–228
AbstractFR:
Notre étude porte sur un réseau de PME labellisé système productif local (SPL). Elle relève de la réflexion actuelle sur la GRH dans le cadre des rapprochements interentreprises. L’hypothèse sous-jacente est que ces maillages peuvent faciliter l’accès des PME aux dispositifs de GRH et ainsi « élever » leurs pratiques dans ce domaine. En mobilisant le cadre théorique des réseaux sociaux et du capital social, nous montrons quels sont les facteurs qui contribuent à l’émergence d’une GRH de réseau en favorisant la modernisation de la GRH des différents partenaires. La méthodologie adoptée repose sur une étude de cas en profondeur. Les résultats obtenus montrent que les actions initiales et collectives menées dans le SPL étudié produisent un capital social propre à modifier l’environnement de la fonction RH et, par là même, à faire progresser le mix social des entreprises partenaires et à impulser une GRH de réseau. La problématique centrale de cette nouvelle GRH est de combiner localement des ressources, de les mutualiser et de favoriser l’émergence, la mobilisation et le maintien du capital social. Même si le SPL ne règle pas l’ensemble des problèmes auxquels se heurtent les PME qui le constituent (par exemple : dialogue social encore difficile), le réseau apporte une nouvelle conception de la GRH, centrée sur la relation et les partenariats, incluant les niveaux stratégiques et territoriaux.
EN:
Our study focuses on a network of SMEs labeled local system of production (LSP). It is part of the current research on HRM as regards companies’ networks otherwise called clusters. The underlying hypothesis is that these networks can facilitate access to HRM devices for SMEs and as a consequence improve their activities as regards HRM. We have taken into account the theoretical framework of social networks and social capital, and our study shows which are the factors contributing to the emergence of HRM networks by promoting the modernization of HRM for partner companies. As regards our methodology, we have made an in-depth case study. Our findings show that initial and collective actions conducted within the LSP we have surveyed generate social capital, which can make it possible to change the environment of HRM. This, in turn, makes it possible to improve the social mix of partner companies and develop a HRM clusters. The core issue of this new type of HRM is to gather resources at the local level, to pool them and encourage the emergence, use and preservation of social capital. Even though LSP do not provide solutions to the entire problems partner SMEs have to face – for example relationships with trade unions remain difficult – clusters bring a new approach to HRM which is focused on relation and partnerships, including both strategic and territorial levels.
ES:
Nuestro estudio se centra en una red de PyMEs labelizada sistema productivo local (SPL). Se inserta en la reflexión actual sobre la Gestión de Recursos Humanos dentro del marco de los acercamientos inter empresas. La hipótesis subyacente es que estos entramados pueden facilitar el acceso de las PyMEs a los dispositivos de GRH y así « elevar » sus prácticas en este ámbito. Movilizando el marco teórico de las redes sociales y del capital social, mostramos cuáles son los factores que contribuyen a la emergencia de una GRH en red fomentando la modernización de la GRH de los distintos socios. La metodología adoptada radica en un estudio de caso en profundidad. Los resultados conseguidos demuestran que las acciones iniciales y colectivas llevadas en el SPL estudiado producen un capital social propio para modificar el entorno de la función RH y, y por ende mismo, para hacer progresar la mezcla social de las empresas socias y para impulsar una GRH de red. La problemática central de esta nueva GRH es combinar localmente recursos, mutualizarlos y favorecer la emergencia, la movilización y la conservación del capital social. Aunque el SPL no solucione el conjunto de problemas encontrados por las PyMEs que lo constituyen (ejemplo : diálogo social todavía difícil), la red aporta un nuevo concepto de la GRH, centrada en la relación y las colaboraciones, que incluyen los niveles estratégicos y territoriales.
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Les trajectoires d’émergence des nouvelles organisations : une exploration qualitative auprès de trois cas de projets de création
Valérie François
pp. 229–255
AbstractFR:
L’émergence organisationnelle suscite des questions à la fois sur la manière dont les entreprises sont créées ainsi que sur la prédictibilité de cette création. L’article reprend le cadre théorique de Gartner (1985) en se centrant sur le processus et la trajectoire du projet de création. À travers l’analyse de trois projets, il étudie la dynamique temporelle propre aux actions de l’entrepreneur, les interactions avec l’environnement et la transformation ou non du projet en entreprise. Les résultats montrent que la notion de trajectoire, en combinant la durée et les moteurs de la dynamique, donne des indications sur l’issue d’un projet de création d’entreprise et permet de mieux comprendre ce processus. Ils montrent également l’utilité de cette notion pour l’accompagnement des projets de création d’entreprise.
EN:
The aim of our study is to understand the interactions between entrepreneurs’ actions and their environment as well as their temporal dynamic, to explain the success or failure of the business venture. Based on Gartner’s framework (1985), the present study examines the temporal dynamic specific to the actions and environment of nascent entrepreneurs via three business start-up cases. The findings indicate the dynamics and drivers required for organisational emergence as well as the timeframe required. Moreover, predicting the success or failure of transforming an idea into a thriving business remains a delicate issue, but the concept of trajectory gives a fruitful tool for coaching nascent entrepreneurs.
ES:
La emergencia organizativa suscita preguntas a la vez en la maniera de que las entreparecías están creadas así como en la prediccíon de esta creación. El articulo volve a tomar el documento marco teórico de Gartner (1985) centrándose más típicamente en el proceso y la trayectoria del proyecto de creación. A través del análisis de tres proyectos, estudia la dinamica temporal propia a las acciones del empresario, las interracciones con el medioambiental y la transformación o no del proyecto en la empresa. Los resultados mostran que la noción de trayecto, conjugando la duración y los motores de la dinámica ofrece las indicaciones sobre la conclusión de un proyecto de creación de entreparecías y permite una mejor comprensión este proceso.Mostran igualmente la utilidad de este noción para el acompañamiento de los proyectos de creación de entreparecías.
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Le « produit PME » est-il attractif pour les futurs cadres ?
Céline Chatelin-Ertur and Eline Nicolas
pp. 257–288
AbstractFR:
Cette recherche vise à relever les facteurs d’attractivité de la PME pour les futurs cadres à partir d’une analyse de leurs perceptions des caractéristiques propres à la PME. Sur la base d’un échantillon de 402 étudiants d’un Institut d’administration des entreprises, l’étude examine, d’une part, le rôle des biais cognitifs des futurs cadres et, d’autre part, l’évolution de leur représentation sur l’attractivité de la PME. Nous montrons que malgré un biais de perception plus faible relativement à celui de la grande entreprise, la PME souffre d’un manque d’identité et d’une attractivité décroissante permettant de modéliser un cycle d’attractivité de la PME. Nous concluons sur les implications managériales et scientifiques de cette recherche en discutant de l’intérêt pour le dirigeant de PME d’examiner les composantes du « mix marketing RH » et de l’agenda de recherche sous-jacent.
EN:
This research aims at identifying SMEs’ factors of attractiveness for future executives from an analysis of their perceptions of specific characteristics of SMEs. Based on a sample of 402 students from a French Institute of Business Administration (IAE), the study examines the role of cognitive biases of future executives and then the evolution of their representation on SMEs’ attractiveness. We show that, despite a relatively lower perception bias compared to large firms’, SMEs suffer from a lack of identity and from a decreasing attractiveness, which allows us to propose the exploratory model : “SMEs’ Attractiveness Cycle.” We conclude on managerial and academic issues by discussing the opportunity for SMEs’ managers to examine the components of “Mix Marketing HR” and the underlying research agenda.
ES:
Esta investigación tiene como objetivo identificar los factores de atractividad de las PyMEs del punto de vista de los futuros directivos a través de un análisis conceptual de sus percepciones de las características específicas de las PyMEs. Basado en una muestra de 402 estudiantes de un Instituto francés de Administración de Empresas (IAE), el estudio examina los sesgos cognitivos de los futuros directivos y la evolución de sus representación de la atractividad de las PyMEs. A pesar de un sesgo cognitivo relativo inferior al sesgo cognitivo de las grandes empresas, se muestra que las PyMEs sufren de una carencia de identidad y de un atractividad decreciente. A partir de ese resultado se propone un modelo exploratorio del ciclo de atractividad de la PyME. Llegamos a la conclusión sobre las implicaciones de practicas gerenciales y científicas de este estudio con una discusión del interés por el gerente de la PyME para examinar los componentes del marketing mix de los recursos humanos y de la subyacente programa de investigación.
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Les pratiques de gestion du pharmacien titulaire pour mesurer et piloter son officine
Grégory Reyes
pp. 289–316
AbstractFR:
L’officine française est plongée dans un climat d’incertitude face aux évolutions conjoncturelles auxquelles elle est confrontée (concurrence, réglementation, harmonisation européenne). Dans un tel contexte, elle semble de plus en plus exprimer le besoin de maîtriser et piloter son activité. Cette recherche s’inscrit dans cette perspective en étudiant les pratiques de gestion de quatre officines. En partant de la littérature sur la TPE (très petite entreprise), ce travail insiste sur l’influence du dirigeant-propriétaire sur les pratiques de gestion pour mesurer et piloter l’officine.
EN:
The French chemist’s is plunged into state of uncertainty in the face of the economic evolution (competition, regulations and European harmonization) it is confronted with. In such a context, it appears to be expressing more and more the need to control and manage its activity. This research work comes within the scope of this perspective through a study of the management practices of four different chemist’s. Based on the literature about VSE (very small enterprise) this work emphasizes the influence of the owner-manager in the management practices to assess and run its dispensary.
ES:
Las farmacias franceses están sumidos en un clima de incertidumbre ante las evoluciones coyunturales a las que se confrontan (competencia, reglamentación, armonización europea). En este contexto necesitan controlar y dirigir cada vez más sus actividades. Esta investigación se inscribe en esta perspectiva estudiando las prácticas de gestión de cuatro farmacias. Tomando como base los trabajos sobre la microempresa, este trabajo pone de relieve la influencia del director-propietario en las prácticas de gestión para evaluar y dirigir el laboratorio.
Comptes rendus
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Louis Jacques Filion, Claude Ananou et Christophe Schmitt, Réussir sa création d’entreprise sans business plan, 2012, Paris, Eyrolles, 320 p.
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Sous la direction de Marie Gomez-Breysse et Annabelle Jaouen, L’entrepreneur au 21e siècle : reflet des évolutions sociétales, Paris, Dunod, 2012, 176 p.
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Sous la direction de Jean-Marie Courrent, RSE et développement durable en PME. Comprendre et agir, Bruxelles, De Boeck, 2012, 159 p.