Revue internationale P.M.E.
Économie et gestion de la petite et moyenne entreprise
Volume 19, Number 1, 2006
Table of contents (6 articles)
Articles
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Innovations technologique et organisationnelle au sein de PME innovantes : complémentarité des processus, analyse comparative des mécanismes de diffusion
Cécile Ayerbe
pp. 9–34
AbstractFR:
Les entreprises développant des produits ou procédés nouveaux sont également reconnues comme innovantes en matière d’organisation. La reconnaissance de l’innovation organisationnelle constitue une avancée significative pour l’analyse des processus d’innovation et permet de dépasser l’approche fragmentaire, centrée exclusivement sur la technologie, qui a longtemps dominé. Elle introduit toutefois un certain nombre d’interrogations. Parmi ces questionnements, la complémentarité entre les innovations technologique et organisationnelle ainsi que l’étude comparative des mécanismes de diffusion de ces innovations apparaissent encore peu explorées. Nous nous sommes donc intéressée à ces deux volets afin de rendre compte de la complexité de la dynamique d’innovation dans son ensemble. Plus précisément, notre article se propose de répondre aux questions suivantes :
comment les innovations technologique et organisationnelle évoluent-elles et s’influencent-elles dans le temps ?
quels sont les mécanismes de diffusion de l’innovation à l’œuvre en matière de technologie et d’organisation ?
Pour cela, nous avons eu recours à une analyse qualitative reposant sur une stratégie de cas multiples. Les PME innovantes ont été retenues comme terrain d’investigation. Les principaux résultats montrent l’existence de plusieurs phases, caractéristiques de l’évolution des différentes innovations réalisées par les PME sur longue période. Ils permettent en outre de relever les influences mutuelles entre innovations de différents types. De plus, l’étude des mécanismes de diffusion des innovations, visant aussi bien la technologie que l’organisation, autorise une compréhension plus fine de l’imbrication entre les différentes innovations réalisées par la PME et nous amène à repenser leurs liens en termes de « co-activation ».
EN:
Product and process innovative firms are also considered to be innovative in their organisational structure. The recognition of the major role of organisational innovation is a main contribution to the understanding of the whole innovation process. However it also raises a few questions such as the complementarity between technological and organisational innovations of the firm, or the comparative analysis of their diffusion mechanisms. These two main points have been investigated in order to outline the complexity of innovation process. Precisely, this article aims at answering the two following questions :
how do technological and organisational innovations evolve and influence each other ?
what are their specific diffusion mechanisms ?
To deal with these questions, we refer to a qualitative methodology based on multiple case studies of high technology based SMEs. The main results of this research stress three phases characteristic of the evolution of the various innovations within a longitudinal perspective. They also outline the mutual influence between innovations of different types. Moreover, the analysis of the diffusion mechanisms of technological and organisational innovations allows a precise understanding of their close relations within innovative SMEs. It also leads to reconsider the relations between technology and organisation in terms of “co-activation”.
ES:
A las empresas que desarrollan productos o procedimientos nuevos se las considera también como innovadoras en cuanto a la organización. El reconocimiento de la innovación organizacional constituye un avance significativo para el análisis de procesos de innovación y permite superar un planteamiento fragmentario centrado exclusivamente en la tecnología y que ha prevalecido desde hace mucho tiempo. Sin embargo, conlleva algunos interrogantes como, por ejemplo, la complementa-ridad entre las innovaciones tecnológicas y organizacionales, así como el estudio comparativo de mecanismos de difusión de dichas innovaciones poco exploradas hasta la fecha. En nuestro artículo nos adentramos en estas dos fases con el fin de destacar la complejidad del proceso de la innovación en su conjunto. Así, pues en éste nos planteamos responder a las preguntas siguientes :
¿de qué modo las innovaciones tecnológica y organizacional van evolu-cionando con el tiempo y cómo se condicionan?
¿cuáles son los mecanismos de difusión de estas innovaciones?
Con este fin, recurrimos a un análisis cualitativo basado en una estrategia de varios casos. Las PyMEs innovadoras han sido nuestro campo de investigación. Los principales resultados ponen de relieve varias fases características de la evolución de las distintas innovaciones puestas en marcha por las PyMEs. Estos mismos nos permiten por otra parte especificar las influencias recíprocas entre las innovaciones de tipo diferente. Además, el estudio de los mecanismos de difusión de las inno-vaciones, más allá de las especificidades entre las tecnologías y organizaciones, facilita una comprensión más aguda acerca de la imbricación entre las diferentes innovaciones realizadas en una PyME y nos lleva a considerar los vínculos en terminos de “co-activación”.
DE:
Unternehmen, welche neue Produkte oder Verfahrensweisen entwickeln, werden gleichzeitig auch als innovativ in organisatorischen Fragestellungen betrachtet. Die Akzeptanz von organisatorischen Innovationen ist erheblicher Fortschritt für die Analyse der Innovationsprozesse. Sie erlaubt, die nur teilweise vorhandenen und nur auf technologische Fragestellungen basierenden Konzepte von früher zu überarbeiten und neu zu definieren. Die neue Betrachtungsweise impliziert aber einige wichtige Fragestellungen. Fragen zur Komplementarität von technologischen und organisa-torischen Innovationen gehören dabei ebenso dazu, wie die Aufschlüsselung und Verbreitung der Mechanismen zwischen Innovationen. Aus der ganzen Komplexität der Fragestellungen rund um Innovationen haben wir folgende zwei Problemfelder genauer betrachtet und im vorliegenden Artikel dargestellt :
Wie entwickeln sich die technologischen und organisatorischen Innova-tionen und wie beeinflussen sie sich gegenseitig im Prozess ?
Wie spielen die Mechanismen bei der Innovationsdiffusion hinsichtlich der Technologie und der Organisation ?
Um diese beiden Fragen zu klären, haben wir eine qualitative Analyse bei mehreren innovativen KMU durchgeführt. Die Hauptergebnisse unterstreichen dabei die Existenz von mehreren Phasen, welche die Entwicklung von Innovationen über einen längeren Zeitraum bei kleinen und mittleren Unternehmen charakteri-sieren. Die Resultate zeigen, wie sich die verschiedenen Typen von Innovationen gegenseitig beeinflussen. Im Weiteren erlaubt die Studie, die Mechanismen der Innovationsdiffusion, jenseits der weitgehend bekannten Besonderheiten zwischen Innovationen in der Technologie und Organisation, genauer zu betrachten. Vor allem das gegenseitige Ineinandergreifen von verschiedenen Innovationen, im Sinne einer wechselseitigen “Co-Aktivierung” in KMU, kann neu reflektiert werden.
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Les TPE de biotechnologie sont-elles contre nature ? Découvrir leur identité au Québec (Canada) en explorant leur modèle d’affaires
Robert H. Desmarteau and Anne-Laure Saives
pp. 35–68
AbstractFR:
Cet article fait écho aux recherches qui s’interrogent sur la pertinence d’une réflexion renouvelée de la spécificité contingente de la PME comme objet d’analyse. Partant d’un constat empirique éloquent sur le terrain des firmes de biotechnologie au Québec (Canada) – à savoir que la plupart des firmes y sont des TPE de moins de 10 ans d’existence –, cet article tente de répondre à la question de recherche suivante : les TPE de biotechnologie constituent-elles une espèce à part et / ou sont-elles singulières en leur genre, similaire à celui de très petites entreprises de type « organisées » évoqué par Marchesnay (2003) ?
Ce texte comprend trois parties. Un cadre théorique est d’abord proposé pour définir les TPE par « ce qu’elles font », partant notamment d’une revue de littérature sur les critères contemporains de définition des petites entreprises et sur le concept de modèle d’affaires. Dans un deuxième temps, il fait état de la méthodologie d’analyse multifactorielle et classificatoire adoptée pour observer dans une perspective inductive les différents comportements des très petites entreprises de la grappe bio-industrielle du Québec avant de proposer, dans un dernier temps, une grille de lecture de leur spécificité contingente. Il propose une validation empirique de la spécificité des TPE « organisées » de « classe mondiale » et des propos de Torrès (1997) sur l’expression d’un phénomène de dénaturation porteur de sens en ajoutant des dimensions ignorées au continuum des critères existants pour définir la TPE. Pour mettre en relief la diversité dans cette spécificité, il montre que l’utilisation des cinq dimensions d’un modèle d’affaires à l’ère de l’innovation sans frontières se révèle efficace au plan méthodologique en découvrant quatre portraits de TPE de biotechnologie : découvreurs, outilleurs, fournisseurs spécialisés et fournisseurs génériques de produits et de services biotechnologiques. Cette étude empirique établirait donc que les TPE de biotechnologie constituent des formes de TPE à la fois spécifiques (relativement à l’espèce) et spéciales (singulières et particulières dans leur genre, soit celui de la TPE organisée).
EN:
This article draws on the proposals of recent academic researches regarding the relevance of a renewed reflection on the contingent specificity of the SME as an object of analysis. Using a series of eloquent empirical observations made in the field of biotechnology firms in Quebec (Canada) – namely, that most firms in this market are less than 10 years old, and 43 percent of biotech firms have less than 10 employees – as its starting point, this article attempts to answer the following research question : Do biotechnology VSEs constitute a separate species and/or are they unique of their kind, resembling the “organized” type of very small enterprises evoked by Marchesnay (2003) ?
This article is organized in three parts. In the first, the authors propose a theoretical framework that attempts to identify VSEs according to “what they do.” This section is based mainly on a review of the literature on the contemporary criteria used to define small enterprises and on the concept of the business model. Secondly, the authors outline the methodology of multi-factorial analysis and cluster analysis used to observe, by induction, the different behaviours of very small enterprises in the bio-industry cluster in Quebec. They then proceed to propose a framework for the analysis of these firms’ contingent specificity. This article proposes an empirical validation of the specificity of “organized”, “world-class” VSEs as well as of Torrès’ argument (1997) regarding the manifestation of a significant denaturation trend, while adding previously neglected components to the continuum of prevailing criteria defining the VSE. At the methodological level, the use of the five components of a business model in the age of innovation without borders proves effective in identifying the diversity within this specificity by revealing four main types of biotechnology VSEs : discoverers, toolmakers, specialized suppliers and generic suppliers of biotechnology products and services. This empirical study thus establishes VSEs as both specific VSE-forms (in relation to the species), and as special VSE-forms (unique of their kind : the organized VSE).
ES:
Este artículo hace eco a los estudios que cuestionan la pertinencia de una reflexión renovada de la especificidad contingente de la PME (pequeña y mediana empresa) como objeto de análisis. Partiendo de una constatación empírica elocuente sobre las empresas de biotecnología del Québec (Canadá) – a saber, que la mayoría de estas empresas son de muy pequeña talla y de menos de 10 años de exis-tencia – este artículo trata de responder a la siguiente pregunta : ¿Constituyen las empresas muy pequeñas (EMP) una especie aparte y / o son singulares en su género, al modo de las empresas muy pequeñas del tipo « organizado » evocadas por Marchesnay (2003) ?
Este trabajo se estructura en tres secciones. La primera propone un cuadro teórico para identificar las EMP por lo que hacen, a partir de un análisis de la lite-ratura sobre los criterios contemporáneos de definición de las pequeñas empresas y sobre el concepto de « modelo de negocios ». La segunda sección presenta la metodología multifactorial y clasificatoria adoptada para observar en una perspec-tiva inductiva los diferentes comportamientos de las EMP del sector bio-industrial del Québec. La tercera sección presenta una matriz de lectura de la especificidad contingente de dichas empresas. Esta lectura propone una validación empírica de la especificidad de las EMP « organizadas » de « clase mundial », así como de los supuestos de Torrès (1997) sobre la expresión de un fenómeno de desnaturalización capaz de añadir dimensiones ignoradas al continuo de criterios disponibles para definir la EMP. Para identificar la diversidad en esta especificidad, este artículo muestra que la utilización de las cinco dimensiones de un modelo de negocios en esta era de la innovación sin fronteras demuestra su eficacia en el plano metodológico descubriendo cuatro perfiles de las EMP de biotecnología : descubri-dores, implementadores, proveedores especializados y proveedores genéricos de productos y servicios biotecnológicos. Este estudio empírico consagrará por tanto a las EMP de biotecnología a la vez como formas específicas (relativas a la especie) y especiales (singulares y particulares en su género, el de la EMP organizada).
DE:
Dieser Artikel betrachtet diejenigen Forschungsarbeiten, welche eine erneute Betrachtung der zufälligen Besonderheiten in Kleinstunternehmen als angemessen ansehen. Ausgehend von einer empirischen Untersuchung bei Biotechnologieun-ternehmen in Quebec (Kanada) – in erster Linie Kleinstunternehmen mit weniger als zehn Jahren Existenz – versucht der Artikel folgende Forschungsfragen zu beantworten. Stellen die Kleinstunternehmen der Biotechnologie eine Sonderart dar ? Sind sie in ihrer Art einzigartig und entsprechen sie dem von Marchesnay (2003) beschriebenen Typ des sehr kleinen “organisierten” Unternehmens ?
Der vorliegende Artikel gliedert sich in drei Phasen. Zuerst wird ein theo-retischer Rahmen gesetzt, um die Kleinstunternehmen nach ihrer Aktivität zu gliedern. Dies geschieht anhand von zeitgenössischen Definitionskriterien aus Literaturzeitschriften und anhand von Beschreibungen zu den entsprechenden Geschäftsmodellen. In einer zweiten Etappe werden aus einer induktiven Perspek-tive multifaktorielle Analysemethoden angewendet und unterschiedliche Verhaltens-weisen der Kleinstunternehmen im bioindustriellen Cluster von Quebec beobachtet. Im dritten und letzten Schritt wird eine angemessene Analysestruktur vorgeschlagen, welche die Besonderheiten der Kleinstunternehmen in diesem Zusammenhang umschreibt. Der Artikel nimmt eine empirische Validierung der Besonderheiten von “organisierten” und “globalen” Kleinstunternehmen vor. Aufbauend auf den Ausführungen von Torrès (1997) über das Phänomen der Denaturierung werden bislang ignorierte Dimensionen hinzugefügt, um die sehr kleinen Unternehmen zu definieren. Um die Vielfalt von Kleinstunternehmen aus diesem Umfeld zu umschreiben, werden die fünf Dimensionen des Geschäftsmodells herangezogen. Dieses Vorgehen hat gerade in einer Ära der scheinbar grenzenlosen Innovation seine methodischen Vorteile. Die Methode überzeugt durch Effektivität und bringt vier Typen von Kleinstunternehmen der Biotechnologie hervor : Erfinder, Bereitssteller von Instrumenten, spezialisierte und allgemeine Lieferanten und biotechnologische Dienstleistungserbringer. Diese empirische Studie betrachtet also das Kleinstun-ternehmen der Biotechnologie sowohl als eigene Form und ebenfalls als spezielle Ausprägung eines “organisierten” Kleinstunternehmens.
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Le pilotage de la performance dans les PME en France : une comparaison des pratiques de tableaux de bord des organisations familiales et des filiales
Christophe Germain
pp. 69–94
AbstractFR:
À partir des résultats d’une recherche empirique basée sur une enquête quantitative réalisée auprès de 83 entreprises et six études de cas, l’article analyse les caractéristiques des tableaux de bord implantés dans les petites et moyennes entreprises et montre qu’il existe des différences significatives entre les pratiques des entreprises familiales et celles des filiales de groupe. Dans les organisations familiales, les tableaux de bord sont plutôt centralisés, axés sur la performance financière ; ils s’intègrent dans un dispositif de contrôle organisationnel privilégiant l’informel. Dans les filiales, par contre, les tableaux de bord sont plus sophistiqués et plus décentralisés ; ils incorporent des indicateurs non financiers. Cela leur permet d’évaluer la performance sous une forme plus globale et d’être des outils de pilotage au service de la mise en œuvre de la stratégie.
EN:
From the results of an empirical research based on a postal survey (83 firms) and six case studies, the paper analyzes the performance measurement systems used in small and medium-sized companies and show that there are differences between the practices of family businesses and subsidiaries. In the entrepreneurial firms, performance measurement systems are often centralized and more used as financial information tools than as strategic management systems, because managers prefer informal control. In subsidiaries, on the other hand, performance measurement systems are more sophisticated and decentralized. They integrate non-financial performance indicators and contribute to implement strategic decision-making.
ES:
A partir de los resultados de una investigación empírica basada en una encuesta cuantitativa realizada entre 83 empreses y seis estudios de casos, el artículo ana-liza las características de los « tableaux de bord » implantados en las pequeñas y medianas empresas y muestra que existe diferencias significativas entre las prác-ticas de las empresas familiares y las de las firmas que pertenecen a un grupo. En las organizaciones familiares, los « tableaux de bord » estan centralizados, orientados hacia los resultados financieros ; se integran en un dispositivo de control organizacional que privilegia lo informal. En las filiales, al contrario, se encuentran « tableaux de bord » más sofisticados y más descentralizados ; incluyen indicadores no financieros. Eso les permite evaluar los resultados bajo una forma más global y ser herramientas de pilotaje al servicio de la ejecucion de la estrategia.
DE:
Anhand der Ergebnisse einer empirischen Forschung, die auf einer quantitativen Untersuchung von 83 Unternehmen und sechs Fallstudien basiert, wurden die Eigenschaften der Balanced Scorecard analysiert. Dabei wurden in besonderem Masse die Unterschiede zwischen Familienunternehmen und Filialen aus Unter-nehmensgruppen betrachtet. Die Untersuchung zeigt, dass erhebliche Unterschiede zwischen den Praktiken der Familienunternehmen und jener der Filialen bestehen. In den Familienorganisationen wird die Balanced Scorecard eher auf die finanzielle Leistung ausgerichtet und ist in eine eher informelle organisatorische Kontroll-vorrichtung integriert. In den Filialen dagegen ist die BSC weiter entwickelt und dezentralisiert implementiert. Sie beinhaltet auch nicht finanzielle Indikatoren. Dies erlaubt, die Leistung eines Unternehmens in einer globaleren Form zu evaluieren und erfüllt die Funktion eines Steuerungsinstruments zur Strategieumsetzung.
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Les effets autorenforçants de la coopération et des capacités d’innovation : une étude de PME françaises
Frédéric Huet
pp. 95–117
AbstractFR:
Cet article s’intéresse aux liens entre la coopération et l’innovation au sein des PME. La mobilisation d’une approche de l’organisation à dominante cognitive conduit à envisager ce lien de manière duale : l’innovation peut être considérée comme un résultat des interactions coopératives ou comme une condition de la coopération. Notre étude des PME, par la confrontation de données statistiques et d’études de cas, met en évidence certaines singularités dans les pratiques coopératives de ces petites organisations. Si les capacités d’absorption des firmes déterminent leur recours aux partenariats, l’impact de ceux-ci sur l’innovation reste plus variable : les synergies potentielles associées aux complémentarités des compétences semblent sous-exploitées et l’innovation émerge de manière nettement plus induite que délibérée et contrôlée.
EN:
This article sheds light on the links between cooperation and innovation in SMEs. The investigation within a theoretical framework focused on knowledge leads to a dual link : innovation as a result of cooperative interactions or as a prerequisite to cooperation. Our study of SME’s, by confronting statistical data and case studies, brings to the fore some singularities in this inter-organisational set-up. If the absorp-tive capacity of the firms strongly determine their resort to partnership, the impact of latter on innovation capacities remains more variable : potential synergies associated with the complementarity of competences seem under-achieved and the emergence of innovation is clearly more induced than deliberate and controlled.
ES:
Este artículo se interesa a los vinculos entre la cooperación y la innovación en las PYMEs. La utilización de un enfoque de la organización predominantemente cognitiva, nos conduce a considerar este vínculo de manera dual : la innovación puede ser considerada como el resultado de las interacciones cooperativas o como un requisito a la cooperación. Nuestro análisis de las PYMEs, a través de la con-frontación de datos estadísticos y de estudios de casos, pone en evidencia ciertas singularidades en las prácticas cooperativas de estas pequeñas organizaciones. Si las capacidades de absorción de las firmas determinan su recurso a asociados, el impacto de estos sobre la innovación permanece más variable : las potenciales sinergias aunadas a las competencias complementarias parecen sub-explotadas y la innovación surge de manera más inducida que deliberada y controlada.
DE:
Dieser Artikel befasst sich mit den Verbindungen von Kooperationen und Inno-vationen innerhalb von KMU. Betrachtet man bei Organisationen ihre kognitive Dominanz, so muss die oben angesprochene Verbindung von zwei Standpunkten aus analysiert werden. Einerseits kann die Innovation als ein Ergebnis der gemein-samen Wechselwirkungen angesehen werden. Andererseits ist die Innovation eine Voraussetzung zur Zusammenarbeit. Unsere Studie, gestützt auf der Gegenüber-stellung von statistischen Werten und Fallstudien, hebt einige Besonderheiten der Zusammenarbeitsformen von kleinen und mittleren Unternehmen hervor. Ist die Aufnahmefähigkeit eines Unternehmens entscheidend, ob und in welcher Form Partnerschaften eingegangen werden, so ist die Auswirkung auf die Innovation stark variabel. Synergien aufgrund ergänzender Kompetenzen werden anscheinend ungenügend genutzt und Innovationen entstehen eher in abgeleiteter Form als kontrolliert und durch Beratung.
Note de recherche
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Les nouveaux défis de la TPE dans les pays du Sud
Marie-Thérèse Um-Ngouem
pp. 119–141
AbstractFR:
La TPE du Sud serait-elle devenue un objet d’étude en sciences de gestion ?
Depuis quelques années, la TPE en Occident est un champ d’étude constamment exploré. Pendant ce temps, perçue comme un lieu de débrouillardise et de survie, son homologue du Sud n’a pas su susciter le même intérêt. Pourtant, le développement de la TPE concerne aujourd’hui au moins autant de personnes dans les pays du Sud que la grande entreprise. Cet article ouvre une réflexion sur la caractérisation des micro-comportements dans les TPE du Sud, en tant qu’objet spécifique d’étude. Il en souligne l’évolution, les défis actuels et la capacité à les relever. Il met l’accent, dans un souci de validité, sur la nécessaire contextualisation des outils et modèles d’analyse traditionnelle pour saisir la complexité de ces unités de production sans dénaturation. La problématique abordée devrait ainsi déboucher sur des pistes d’une véritable recherche sur ces entreprises d’un type particulier.
EN:
Does the very small enterprise in the developing countries belong to the scientific management of the firm ?
For several years, the very small enterprise in the western world is a field of study which is constantly explored. During this time, perceived as a means of survival, the interest of the Minor Enterprise in developing countries is not underlined enough. However, nowadays, the development of minor enterprises concerns at least so many persons in developing countries as big enterprises. The purpose of the paper is to encourage a brainstorming on micro-behaviour of these enterprises as a specific conceptual framework. It highlights its evolution, present challenges and the capacity to overcome them. As a way of validity, it stresses the necessary contextualisation of tools and traditional analysis models in order to understand the complexity of these unities of production without changing their nature. The problematic approached should thus come out with a real field of research for these particular enterprises.
ES:
¿La pequenita empresa del Sur habria formado parte de la literatura cientifica de la empresa ?
Desde muchos años la pequenita empresa en los paises desarollados es un tema muy estudiado, lo que no es lo mismo en los paises subdesarollados. Sin embargo, hoy dias el desarollo de la pequenita empresa a lo menos consta con tantas personas como la empresa grande en los paises del Sur. El estudio hace hincapie en la adaptacion de modelos de analisis para comprender lo complejo de estas empresas. El articulo este Ilama a una reflexion en cuanto a la manera de acabar con su desafio. El problema planteado deberia desembocar en un verdadero estudio sobre estas empresas particulares.
DE:
Seit einigen Jahren ist das Kleinstunternehmen in der westlichen Welt schon Gegenstand von Untersuchungen. In der gleichen Zeit konnte das Kleinstunter-nehmen in südlichen Ländern nicht dasselbe Interesse der Forschenden auf sich ziehen. Durch die Entwicklung von Kleinstunternehmen in den Ländern der südlichen Hemisphäre sind heute jedoch mindestens genauso viele Personen davon betrof-fen wie in grossen Unternehmen. Dieser Artikel eröffnet die Diskussion über die Charakterisierung der Mikro-Verhaltensweisen in Kleinstunternehmen des Südens und betrachtet sie dabei als spezifische Studienobjekte. Der Artikel unterstreicht dabei in besonderem Masse die derzeitigen Herausforderungen und die Fähig-keiten, die Herausforderungen zu meistern. Betont wird überdies, die Werkzeuge und Modelle traditioneller Analysemethoden anzupassen, damit die Komplexität von diesen Unternehmen, ohne Verlust der Eigenart, erfasst werden können. Die angesprochenen Probleme sollten hernach zu einem echten Forschungszweig für diese speziellen Unternehmen führen.