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Ce numéro de la revue Interventions économiques aborde divers défis associés au vieillissement et à la gestion des âges dans la société. Il regroupe quatre articles thématiques ainsi qu’une entrevue traitant du thème des retraites, qui vient compléter le portrait de la situation.

Le taux de vieillissement de la population augmente dans les sociétés contemporaines, ce qui nécessite un ajustement de ces sociétés, sur de nombreux plans, que ce soit sous l’angle de l’emploi, ou encore des soins et du travail d'assistance aux personnes âgées.

Il existe deux approches dans les analyses du vieillissement. L’une consiste à se pencher sur la situation des personnes à un âge donné, une autre à considérer le vieillissement comme un processus, qui évolue au fil des ans et a des effets sur les années ultérieures.

Cette vision dynamique est celle du cadre théorique des parcours de vie adopté par plusieurs articles de ce numéro. Cela permet de considérer les différentes phases de la vie tout au long des âges, et surtout, comme le veut l’approche des parcours de vie, de considérer que les éléments qui se produisent à un moment donné ont une incidence sur la suite de la vie et de la carrière. Par exemple, la réduction de la formation des personnes de 50 ou 60 ans et plus aura des effets sur la possibilité que ces personnes se maintiennent en emploi par la suite.

En d’autres mots, la perspective des parcours de vie invite à considérer les événements du parcours de vie comme ayant des incidences sur les événements futurs, donc que ces événements sont imbriqués et qu’un événement ou un choix à un moment donné du parcours, aurait des incidences sur la suite du parcours. (Bernard et Moulin, 2009; Bernard et Lebel, 2008; Bernard, 2007; (Bessin, 2009;. McDaniel & Bernard, 2011). Lalive d’Epinay (et al., 2005, p. 195) aborde la question ainsi :

« […] L’entrée ou la sortie de nombreuses positions du parcours de vie sont définies, légalisées et standardisées par les institutions et dispositifs étatiques : dans et hors de l’emploi, le statut marital, la maladie et l’invalidité, l’éducation formelle (Mayer et Schoepflin, 1989). […] Cette régulation politique du parcours de vie a fortement contribué à ce que Kohli (1986) nomme la « chronologisation » du parcours de vie […] »

De plus, nous nous intéressons ici à différentes sphères de la vie (la vie familiale, la vie professionnelle, les relations sociales, la participation communautaire, etc.). Évidemment les différentes caractéristiques individuelles et familiales peuvent donner lieu à des typologies ou parcours de vie différents. Cependant, les expériences vécues par les personnes dépendent aussi des régimes d’État-providence (Esping Andersen, 1990), des régimes de pauvreté (Saraceno, Benassi, Morlicchio, 2022) et s’inscrivent dans le contexte de normes sociales.

Ainsi, le vieillissement, d'une part, influence les individus et les familles et, d'autre part, touche directement les populations et les territoires qui sont appelés, à diverses échelles, à traiter les enjeux du vieillissement de la population, surtout en ce qui concerne les soins et l’assistance au sein et à l’extérieur des familles. Une question importante a trait aux lieux où vieillir. Ainsi, la question du « vieillir chez soi » et des soins à domicile occupe une place importante dans les débats économiques, politiques et sociétaux de plusieurs pays, tels que ceux qui sont abordés dans ce numéro, soit le Québec, le Canada et l’Italie.

Il y a donc diverses approches pour analyser les parcours de vie de vie, ou encore les chronologisations, selon les approches des divers auteurs. Aussi, les diverses phases du vieillissement vont varier selon les profils et les contextes, mais en plus, les divers événements vont influencer la suite du parcours, ainsi que le conçoit la théorie des parcours de vie (life course par opposition à life cycle ou cycle de vie) (Bernard, 2007; McDaniel & Bernard, 2011).

C’est dans cette perspective, par exemple, que certaines institutions et organismes qui traitent des enjeux du vieillissement, tel que par exemple le Comité consultatif pour les travailleuses et travailleurs de 45 ans et plus (CC45+), au Québec) considèrent que ces enjeux commencent autour de 45 ans, alors qu’il peut être difficile de se retrouver un emploi si on en perd un. Il faut toutefois reconnaître que ce seuil avait été établi à un moment où le Québec connaissait un taux de chômage élevé. Aujourd’hui, de plus en plus d’organismes considèrent davantage les travailleurs et travailleuses de 50 ans et plus, souvent de 50 à 70 ans, lorsqu’ils s’intéressent aux questions de vieillissement en lien avec le marché du travail. (Tremblay, 2022 a,b). Par contre, en Europe, le chômage et l’exclusion de la main-d’œuvre vieillissante restent des enjeux majeurs, encore plus importants qu’en Amérique, car l’intégration sur le marché du travail est souvent difficile et l’exclusion des 45 ou 50 et plus est importante dans nombre de pays, le chômage global y contribuant aussi du côté des jeunes, on évoque souvent le manque d’expérience ou l’inadéquation des compétences face au marché du travail pour expliquer leurs difficultés d’insertion et du côté des personnes plus âgées, c’est souvent le salaire plus élevé ou des transformations techno-organisationnelles qui vont servir à justifier l’exclusion hâtive du marché du travail.

Bien que les personnes vieillissantes ne soient pas toujours vulnérables et qu’elles peuvent souvent être le moteur de leur communauté, il est quand même important de reconnaitre que certains profils et points tournants des parcours de vie entraînent des trajectoires d’exclusion en raison de dynamiques différentes dans divers domaines de la vie : le marché du travail, l’accès aux services ou en relation à la dimension territoriale, des éléments qui sont abordés dans certains articles de ce numéro.

De nombreux auteurs traitent l’exclusion comme d’un phénomène multidimensionnel qui inclut la pauvreté, mais aussi de manière plus large, les autres formes de vulnérabilités qui peuvent notamment être associées à un faible revenu, à la fragilisation des liens familiaux et communautaires, à la stigmatisation, au manque d’accès aux services (Saraceno et al. 2020)

Cette approche exige par exemple la compréhension des processus sous-jacents ainsi que l’identification des facteurs qui conduisent les individus à entrer ou sortir de situations d'exclusion. Comme dans le cas du vieillissement, l’exclusion sociale est à lire de façon dynamique sous la loupe du parcours de vie. Il s’agit alors de repérer ce qui, dans les trajectoires diverses, conduit à un cumul de handicaps ou de difficultés ou au contraire à un cumul d’avantages, mettant ainsi l’accent sur l’instabilité des situations, mais aussi sur la manière dont les inégalités se renouvellent (Paugam, 1997 dans Alberio 2020).

En ce qui concerne la dimension territoriale évoquée précédemment, il faut noter que le fait d’être inscrit sur un territoire donné est un facteur déterminant pour une expérience sociale d'inclusion ou d'exclusion sociale. Autrement dit, habiter ou faire partie d'un lieu peut impliquer d'avoir ou non accès à la justice, à ses droits et aux services sociaux.

Dans le cas du vieillissement, l’exclusion territoriale

« peut se traduire par un possible confinement des personnes âgées dans des lieux en dehors du social, comme le domicile ou un milieu d’hébergement. Le peu d’investissement social et politique dans les infrastructures adaptées aux besoins des personnes fait que les rues et les lieux publics peuvent contribuer à une perte de liberté géographique : gros boulevards à six voies à traverser, feux de circulation trop courts, pas de bancs accessibles, escaliers, marches trop hautes, pas de rampe, logements sans ascenseur, quartiers sans transport en commun, etc. En outre, lorsque le domicile devient aussi le lieu des soins, les personnes âgées peuvent vivre une perte de contrôle sur leur espace privé, sur leur « chez-soi » envahi par les intervenants et les équipements pour les soins. Une confusion peut survenir. Cette situation pourra entrainer une perte de l’intimité chez la personne âgée qui se sent envahie dans son espace. En même temps, cette situation pourrait soulever des défis en ce qui concerne la sécurité et le respect de la personne âgée alors qu’elle est seule à son domicile aux moments ou en dehors des moments où elle reçoit des soins. » (Billette et Lavoie, 2010 : 12-13).

Les auteurs mettent ici l’accent sur les enjeux territoriaux à un âge avancé, mais ces facteurs comme la distance, la configuration des villes et villages, des logements et des quartiers, peuvent aussi avoir une incidence sur l’emploi, le bénévolat et sur l’intégration sociale plus largement.

On peut aussi affirmer que la pandémie a pu altérer l'équilibre fragile entre les zones urbaines et rurales, entraînant des conditions difficiles d'accès aux services et l'exclusion sociale qui en découle pour les personnes âgées dans certains lieux. Ceci peut se produire dans les petites villes, parfois en raison de l’absence ou de la faiblesse des services, ou encore dans les grandes villes, en raison de la forte demande exprimée pour les services au cours de cette période.

Les articles réunis ici permettent d’illustrer cette approche de parcours de vie, tenant compte du passé des personnes pour mieux comprendre leurs situations sociales, économiques, en emploi ou hors emploi, et ce, pour différents groupes d’âge (les travailleurs vieillissants, les néoretraités, les grands ainés, etc.). Sont ici abordées diverses dimensions de leur inclusion socioéconomique, qu’il s’agisse de la participation au marché du travail ou encore de la participation sociale ou communautaire dans une dimension socioterritoriale.

Les contributions de ce numéro présentent des réflexions théoriques, mais surtout des études empiriques et des études de cas sur des situations vécues par des personnes vieillissantes, que ce soit en emploi, en lien avec l’insertion ou l’exclusion sociale, notamment sur des territoires donnés. Ces articles traitent donc de divers enjeux associés aux questions du vieillissement, des parcours de vie et de la gestion des âges sur le plan social.

Tout d’abord, l’article d’Isabelle Marchand et Olivier Laau-Laurin se penche sur le lien entre la participation des personnes aînées et le développement des communautés locales. Les auteurs se fondent sur les résultats d’une étude qualitative, qu’ils ont menée pendant les années de pandémie (2020-2023), et ils s’intéressent aux apports de la participation sociale des personnes aînées en lien avec le développement de leurs communautés. Les auteurs définissent le concept de participation sociale dans le domaine de la gérontologie et analysent son articulation avec le développement des communautés locales. Les résultats de cette recherche indiquent selon les auteurs que, contrairement aux idées reçues qui considèrent souvent les personnes aînées comme des réceptacles passifs de soins, ces personnes peuvent en fait agir comme moteur de l’action collective. Selon cette recherche, ces personnes peuvent ainsi être parties prenantes du système local d’action et elles peuvent très bien développer des initiatives favorisant l’innovation socioterritoriale afin d’apporter des solutions à un problème social ou à un besoin de la communauté. Elles ne sont donc pas toujours passives face aux situations vécues, contrairement à ce que l’on pourrait parfois penser, au contraire. En effet, leurs contributions favoriseraient ainsi le développement de communautés riches et résilientes, qui contribuent à leur mieux-être, mais aussi à celui d’autres personnes autour d’elles, et à la communauté en général. On peut évidemment se demander si le contexte de crise pandémique a eu un effet sur cette participation et ceci peut inviter à de nouvelles recherches, ou encore à envisager les leçons qui peuvent s’appliquer en dehors de la période pandémique, puisqu’il s’agit ici d’un contexte bien particulier. Néanmoins, certains apprentissages sont sans doute transférables au contexte post-pandémique et il serait utile d’identifier les éléments qui peuvent ainsi dépasser le contexte pandémique, maintenant derrière nous, du moins l’espère-t-on. Par contre, on peut imaginer que d’autres contextes difficiles, semblables ou apparentés, pourront bénéficier des apprentissages issus de cette période bien précise.

Ensuite, l’article de Diane-Gabrielle Tremblay s’intéresse aux obstacles qui peuvent se présenter pour le maintien ou le retour en emploi de la main-d’œuvre vieillissante ou expérimentée. Étant donné la rareté de main-d’œuvre observée dans plusieurs secteurs au Québec, les entreprises et diverses organisations du secteur public souhaitent identifier ces obstacles au maintien et au retour en emploi, ainsi que les mesures qui pourraient permettre aux personnes qui le souhaitent de rester en emploi et de favoriser une meilleure participation au marché du travail de la main-d’œuvre d’expérience. L’article repose principalement sur une enquête auprès des employeurs, bien qu’une autre enquête, menée auprès de la main-d’œuvre, permette aussi de mettre en lumière les perceptions des obstacles et des mesures ou politiques qui pourraient favoriser le maintien en emploi. On le constate, certains obstacles peuvent être difficiles à contourner, par exemple des problèmes personnels ou de santé, et avoir une incidence sur le reste du parcours de vie professionnelle. On trouve ici une illustration des effets des événements du parcours de vie sur la suite de ce parcours. Par contre, la recherche a permis d’identifier d’autres obstacles qui pourraient être corrigés dans les organisations, par exemple: la surcharge de travail et la fatigue, la charge de travail mentale ou physique, l’absence totale, ou la faiblesse de la formation après 50 et 60 ans notamment, celle-ci ayant aussi une incidence sur le parcours professionnel, l’intention de rester en emploi ou non. Il faut aussi ajouter la reconnaissance insuffisante du travail et de l’expérience de la main-d’œuvre vieillissante ainsi que la rémunération souvent jugée insuffisante. En ce qui a trait aux mesures publiques, certaines entreprises évoquent une amélioration de la fiscalité, mais d’autres évoquent des mesures touchant directement l’organisation. Bref, si la pénurie de main-d’œuvre invite à trouver des formules innovantes pour aider les personnes qui le souhaitent à rester en emploi, cet article peut inciter les employeurs à mettre en place des mesures pour dépasser les obstacles au maintien en emploi, et l’État à soutenir les organisations sur ce plan.

L’article de Lord, Alves de Souza, Boutas, Schnepp et Negron-Poblete aborde la dimension territoriale et urbaine du vieillissement. Les auteurs soulignent que l’objectif de vieillir chez soi est une trajectoire de vie mise de l’avant par les gouvernements et également souhaitée par les personnes âgées et leurs proches. Ils rappellent par contre qu’un vieillissement sur place, dans son milieu de vie, n’est pas une expérience statique ou linéaire. La personne évolue dans son parcours, son quartier se transforme également en plaçant les individus dans différentes situations plus ou moins favorables du point de vue de l’inclusion, de la participation et plus largement de la maîtrise de son environnement résidentiel. Cette évolution est particulièrement visible dans les territoires d’immigration d’agglomérations métropolitaine comme Montréal. Les auteurs étudient donc la ville de Brossard, et deux arrondissements de Montréal, Parc-Extension et Montréal-Nord.

Leur article montre que les milieux qui concentrent à la fois l’immigration et le vieillissement présentent une grande diversité de formes urbaines (quartiers centraux, péricentraux, banlieues, etc.) et de dynamiques urbaines (renouvellement, requalification, embourgeoisement, etc.). On peut observer des milieux favorisés pouvant être placés dans une dynamique d’appauvrissement, ou référant parfois à des milieux en changements social et économique relativement importants. Ces dynamiques différenciées posent des enjeux en matière de politiques urbaines. C’est en utilisant le concept de normalité résidentielle que les auteurs étudient trois types de milieux de vie (milieux d’immigration établis, milieux en requalification et milieux d’immigration étalés). Les personnes aînées parviennent à la normalité résidentielle lorsqu’elles déclarent avoir des sentiments globalement positifs face à leurs milieux de vie, aux personnes, groupes ou institutions qui modulent leur quotidien et aux activités qu’elles sont en mesure de choisir et d’accomplir. Les auteurs montrent que les facteurs d’exclusion des milieux d’immigration établis renvoient souvent à l’accessibilité aux ressources urbaines. Si l’accès à la mobilité et aux transports est facteur de fragilité, l’ancrage de la communauté d’appartenance dans son milieu est un fort facteur d’inclusion. Pour les milieux en requalification ou émergents, c’est la localisation et la présence même des ressources urbaines qui présentent des défis. Un enjeu d’(in)visibilité se dessine dans différents lieux ordinaires (centres commerciaux, espaces vacants, etc.); leur transformation et leur maîtrise ne sont pas assurées. Les cas étudiés ici permettent d’ouvrir le débat sur l’évolution et le rôle des politiques urbaines.

Le dernier article du dossier comme tel, soit celui de Marco Alberio et Rebecca Plachesi présente aussi une recherche menée pendant la pandémie. Les auteurs notent que lors de la crise sanitaire, les personnes âgées ont été identifiées comme étant parmi les plus à risque de développer des complications en cas de contamination par le virus de la COVID 19. C'est pourquoi, en Italie, au Canada et dans de nombreuses autres parties du monde, diverses mesures ont été mises en œuvre dont l’objectif affiché était de les protéger. Cependant, il s'agissait principalement de mesures visant à réduire les contacts physiques et sociaux. Cela a eu des répercussions non seulement sur le bien-être social et psychologique de nombreuses personnes âgées, mais aussi sur leur participation et leur inclusion sociale. Les auteurs ont étudié les situations et les expériences vécues par un certain nombre de personnes âgées de 70 ans et plus, dans un contexte particulier, soit celui de zones intérieures et rurales, en Italie et au Québec, en essayant de mettre en évidence les effets socioterritoriaux que cette crise sanitaire a eus sur les personnes âgées. Les auteurs ont donc tenté d'identifier les aspects qui ont accentué la vulnérabilité des personnes âgées, mais aussi les mesures de protection et de soutien qui leur ont permis de faire face à la crise pandémique et à ses conséquences.

Les auteurs se sont aussi intéressés aux efforts déployés en regard du vieillissement (dimension démographique) dans les zones internes et rurales (dimension socioterritoriale) et ce, dans un contexte d'urgence et de pandémie (dimension sociosanitaire). Ils se sont intéressés aux initiatives et aux processus mis en œuvre par une diversité d'acteurs (associations à but non lucratif, institutions locales ou publiques) afin de tenter de déterminer s’ils peuvent ou non satisfaire les besoins et les demandes des personnes âgées vivant dans les zones à l'étude.

Pour conclure, une entrevue a été menée avec le professeur Frédéric Hanin. Il présente notamment un portrait de la situation en matière de régimes de retraite, une source majeure de revenus pour les personnes vieillissantes. Frédéric Hanin a participé à la création de l’Observatoire sur les retraites, afin d’étudier l’évolution de ces régimes de retraite, au Québec, au Canada et en comparaison de l’international. L’entrevue menée par la professeure Diane-Gabrielle Tremblay aborde la question des taux d’activité et permet de nuancer les analyses sur ce plan. Les thèmes des systèmes de retraite, de la gouvernance du patrimoine financier et du rôle des acteurs collectifs associés à la gestion des régimes de retraite sont aussi abordés. Les politiques associées à l’analyse du lien emploi-retraite font l’objet d’une typologie qui peut permettre de comparer les régimes entre divers pays. Les revenus des retraités québécois sont comparés à ceux d’autres pays et les structures des régimes de retraite sont analysées. Les inégalités entre divers groupes (bas, revenus, personnes immigrantes) sont aussi abordées et l’entrevue se conclut sur les principaux enjeux pour les prochaines années.

Ce numéro de la revue aborde donc un ensemble d’éléments complémentaires permettant de se faire une bonne idée de la situation des personnes vieillissantes. Les articles et entrevues traitent d’une diversité de situations, certains présentant un portrait de la situation des personnes retraitées, d’autres des éléments touchant les aspirations des personnes arrivant en fin de carrière, d’autres encore traitant de personnes de 70 ans et plus, ou de personnes aînées, de 80 ans et plus, abordant la participation sociale et la réponse aux besoins de ces groupes. À titre de directeurs invités de ce numéro, nous espérons que ces articles pourront alimenter la réflexion et inspirer de nouveaux programmes ou politiques, que ce soit à l’échelle des entreprises ou de l’État, pour ce qui concerne les personnes retraitées et plus âgées.