Volume 42, Number 1, 2022 Special Issue: Douglas Walton and his Contributions to Argumentation Theory Numéro spécial : Douglas Walton et ses contributions à la théorie de l’argumentation
Table of contents (10 articles)
Articles
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Introduction to the Special Issue. Douglas Walton and his Contribution to Argumentation Theory
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Is Every Definition Persuasive? Douglas Walton on Persuasiveness of Definition
Jakub Pruś and Andrew Aberdein
pp. 25–47
AbstractEN:
“Is every definition persuasive?” If essentialist views on definition are rejected and a pragmatic account adopted, where defining is a speech act which fixes the meaning of a term, then a problem arises: if meanings are not fixed by the essence of being itself, is not every definition persuasive? To address the problem, we refer to Douglas Walton’s impressive intellectual heritage—specifically on the argumentative potential of definition. In finding some non-persuasive definitions, we show not every definition is persuasive. The persuasiveness lies not in syntactic or semantic properties, but the context. We present this pragmatic account and provide rules for analysing and evaluating persuasive definition—a promising direction for further research.
FR:
« Chaque définition est-elle convaincante ? » Si les perspectives essentialistes sur la définition sont rejetées et une explication pragmatique est adoptée, où la définition est un acte de langage qui fixe le sens d'un terme, alors un problème se pose : si les sens ne sont pas fixés par l'essence de l'être même, toute définition n'est-elle pas une définition persuasive? Pour résoudre le problème, nous nous référons à l'héritage intellectuel impressionnant de Douglas Walton, en particulier sur la possibilité argumentative de la définition. Nous examinons des définitions non persuasives, nous montrons que les définitions ne sont pas toutes persuasives. La force de persuasion ne réside pas dans les propriétés syntaxiques ou sémantiques, mais dans le contexte. Nous présentons cette explication pragmatique et fournissons des règles pour analyser et évaluer la définition persuasive - une direction prometteuse pour de plus amples recherches.
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A Pragmatic Account of Rephrase in Argumentation: Linguistic and Cognitive Evidence
Marcin Koszowy, Steve Oswald, Katarzyna Budzynska, Barbara Konat and Pascal Gygax
pp. 49–82
AbstractEN:
In the spirit of the pragmatic account of quotation and reporting offered by Macagno and Walton (2017), we outline a systematic pragmatic account of rephrasing. For this purpose, we combine two interrelated methods of inquiry into the variety of uses of rephrase as a persuasive device: (i) the annotation of rephrase types to identify locutionary and illocutionary aspects of rephrase, (ii) the crowd–sourced examination of rephrase types to investigate their perlocutionary effects. As it draws on Waltonian insights and on empirical and experimental research on the (mis)use of rephrase, our approach allows us to ground a novel theoretically–informed and data–driven pragmatic account of rephrase.
FR:
Dans l'esprit de l’explic-ation pragmatique des citations et des reportages proposés par Macagno et Walton (2017), nous esquissons une explication pragmatique et systématique de la reformulation. À cette fin, nous combinons deux méthodes d'en-quête interdépendantes sur la variété des utilisations de la reformulation en tant que moyen de persuasion: (i) l'annotation des types de reformulation pour identifier les aspects locutoires et illocutoires de la reformulation, (ii) l'examen participatif des types de reformulation pour étudier leurs effets perlocutoires. Comme elle s'appuie sur des idées de Walton et sur des recherches empiriques et expérimentales sur la (mauvaise) utilisation de la reformulation, notre approche nous permet de fonder un nouveau compte rendu pragmatique théoriquement informé et axé sur les données de la reformulation.
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Argumentation Profiles: A Tool for Analyzing Argumentative Strategies
Fabrizio Macagno
pp. 83–138
AbstractEN:
An argumentation profile is defined as a methodological instrument for analyzing argumentative discourse considering distinct and interrelated dimensions: the types of argument used, their quality, and the emotions triggered. Walton’s theoretical contributions are developed as a coherent analytical and multifaceted toolbox for capturing these aspects. Argumentation schemes are used to detect and quantify the types of argument. Fallacy analysis and the assessment of the implicit premises retrieved through the schemes allow evaluating arguments. Finally, the frequency of emotive words signals the most common emotions aroused. This method is illustrated through a corpus of argumentative tweets of three politicians.
FR:
Un profil d'argumentation est défini comme un instrument methodologique d'analyse du discours argumentatif qui prend en compte des dimensions distinctes et interdépendantes : les types d'arguments utilisés, leur qualité et les émotions déclenchées. Les contributions théoriques de Walton sont développées comme une boîte à outils analytique cohérente et multiforme pour saisir ces aspects. Les schèmes d'argumentation sont utilisés pour identifier et quantifier les types d'arguments. L'analyse des erreurs et l'évaluation des prémisses implicites récupérées par les schèmes permettent d'évaluer les arguments. Enfin, la fréquence des mots émotifs signale les émotions les plus courantes suscitées. Cette méthode est illustrée à travers un corpus de tweets argumentatifs de trois hommes politiques.
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Douglas Walton’s Contributions in Education: A Synthesis of Theoretical and Empirical Research
Chrysi Rapanta
pp. 139–170
AbstractEN:
Douglas Walton, perhaps the most prolific author in Argumentation theory, has been of a great influence in the fields of Informal logic, Artificial intelligence, and Law. His contributions in the field of educational research, in particular in the field of argumentation and education, are less known. This review paper aims at shedding light on those aspects of Walton’s theory that have received educational researchers’ attention thus far, as well identifying existing lacks of consideration and open paths for future research.
FR:
Douglas Walton, peut-être l'auteur le plus prolifique de la théorie de l'argumentation, a eu une grande influence dans les domaines de la logique non-formelle, de l'intelligence artificielle et du droit. Ses contributions dans le domaine de la recherche en éducation, en particulier dans le domaine de l'argumentation et de l'éducation, sont moins connues. Cet article de synthèse vise à faire la lumière sur les aspects de la théorie de Walton qui ont retenu l'attention des chercheurs en éducation jusqu'à présent, ainsi qu'à identifier les manques de considération existants et les voies ouvertes pour de futures recherches.
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Argumentation as a Collaborative Enterprise: A Study of Dialogic Purpose and Dialectical Relevance in Novice and Experienced Arguers
Mark Felton and Amanda Crowell
pp. 171–202
AbstractEN:
Studies of adolescents and young-adults suggest that deliberative dialogue, a form of consensus-seeking argumentation, leads to stronger learning outcomes than persuasive dialogue. However, this research has not been informed by an analysis of dialogue among more experienced arguers. In the present study, we compare the deliberative and persuasive dialogues of novice and experienced arguers to better understand the difference between these two forms of discourse at differing levels of argumentative expertise. Our results confirm theoretical distinctions between deliberation and persuasion. Results also suggest that greater experience in argumentation is associated with a richer array of argumentative purposes, producing more cohesive, intersubjective and dialectically relevant dialogue. The implications of these findings for learning are discussed.
FR:
Des études sur les adolescents et les jeunes adultes suggèrent que le dialogue délibératif, une forme d'argumentation avec laquelle on recherche le consensus, conduit à de meilleurs résultats d'apprentissage que le dialogue persuasif. Cependant, cette recherche n'a pas été éclairée par une analyse du dialogue entre des gens plus expérimentés dans l’argumentation. Dans la présente étude, nous comparons les dialogues délibératifs et persuasifs des personnes novices et des personnes expérimentées dans l’argumentation afin de mieux comprendre la différence entre ces deux formes de discours à différents niveaux d'expertise argumentative. Nos résultats confirment les distinctions théoriques entre délibération et persuasion. Les résultats suggèrent également qu'une plus grande expérience de l'argumentation est associée à un éventail plus riche d'objectifs argumentatifs, produisant un dialogue plus cohérent, intersubjectif et dialectiquement pertinent. On discute des implications de ces résultats pour l'apprentissage.
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An Epistemological Appraisal of Walton’s Argument Schemes
Christoph Lumer
pp. 203–290
AbstractEN:
The article critically discusses Walton’s (and co-authors’) argument scheme approach to good argumentation. Four characteristics of Walton’s approach are presented: 1. Argument schemes provide normative requirements. 2. These schemata are enthymematic. 3. There are associated critical questions. 4. The method is inductive, abstracting schemata from groups of similar arguments. Four adequacy conditions are applied to these characteristics: AC1: effectiveness in achieving the epistemic goal of obtaining and communicating justified acceptable opinions; AC2: completeness in capturing the good argument types; AC3: efficiency in achieving the goals; AC4: justification of the argument schemes. The discussion reveals weaknesses in Walton’s account, including they are neither effective nor truly justified. A better alternative is an epistemological approach based on epistemological principles.
FR:
L'article discute de manière critique l'approche du schéma d'argumentation de Walton (et des co-auteurs) pour avancer des bons arguments. Quatre caractéristiques de l'approche de Walton sont présentées: 1. Les schémas d'argumentation fournissent des exigences normatives. 2. Ces schémas sont enthymématiques. 3. Il y a des questions critiques associées. 4. La méthode est inductive, en faisant abstraction de schémas à partir de groupes d'arguments similaires. Quatre conditions de la suffisance des raisons sont appliquées à ces caractéristiques: CS1: l’efficacité à atteindre l'objectif épistémique d’obtenir et de communiquer des opinions acceptables et justifiées; CS2: l’exhaustivité dans l’identification des bons types d'arguments; AC3: l’efficacité dans la réalisation des objectifs; AC4: la justification des schémas argumentaires. La discussion révèle des faiblesses dans le compte rendu de Walton, notamment qu'il est ni efficace ni vraiment justifié. Une meilleure alternative est une approche épistémologique basée sur des principes épistémologiques.
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Burdens of Proposing: On the Burden of Proof in Deliberation Dialogues
David Godden and Simon Wells
pp. 291–342
AbstractEN:
This paper considers the probative burdens of proposing action or policy options in deliberation dialogues. Do proposers bear a burden of proof? Building on pioneering work by Douglas Walton (2010), and following on a growing literature within computer science, the prevailing answer seems to be “No.” Instead, only recommenders—agents who put forward an option as the one to be taken—bear a burden of proof. Against this view, we contend that proposers have burdens of proof with respect to their proposals. Specifically, we argue that, while recommenders that Φ bear a burden of proof to show that □Φ (We should / ought to / must Φ), proposers that Φ have a burden of proof to show that ◇Φ (We may / can Φ). A burden of proposing may be defined as , which reads: Those who propose that we might Φ are obliged, if called upon, to show that Φ is possible in any of four ways which we call worldly, deontic, instrumental, and practical. So understood, burdens of proposing satisfy the standard formal definition of burden of proof.
FR:
Ceux qui suggère une proposition ont-ils la charge de la preuve? Si on s'appuie sur les travaux novateurs de Douglas Walton (2010) et sur la base d'une littérature croissante en informatique, la réponse dominante semble être "Non". Ce sont seulement ceux qui recommandent une unique option à prendre qui ont le fardeau de la preuve. À l'encontre de ce point de vue, nous soutenons que ce sont ceux qui avancent une proposition qui ont la charge de la preuve en ce qui concerne leur proposition. Plus précisément, nous soutenons que, tandis que ceux qui recommandent Φ portent la charge de la preuve pour montrer que □Φ (Nous sommes obligés / nous devrions / nous devons Φ), ceux qui suggèrent Φ ont la charge de la preuve pour montrer que ◇Φ (Il nous est permis / nous pouvons Φ). Un fardeau de la preuve qui découle d’une suggestion peut être défini comme , ce qui veut dire: Ceux qui suggèrent que nous puissions Φ sont obligés, s'ils sont appelés, de montrer que Φ est possible selon l'une des quatre manières que nous appelons mondaines, déontique, instrumentale et pratique. Ainsi compris, les charges de suggérer une proposition remplissent la condition formelle standard de la charge de la prevue.