Abstracts
Abstract
In debates over Puget Sound salmon recovery, the Wild Steelhead Federation, a settler sportfishing advocate, argues that hatchery-raised steelhead lack fighting spirit, and figures them as unnatural. The Northwest Indian Fisheries Commission and its member tribes operate hatcheries as strategy for maintaining fish runs until degraded habitats can be restored, and figure hatcheries as one of many sites of making relations. Although the genetic science mobilized on all sides of this debate is fairly new, settler discourses that, on the one hand, blame tribal harvest for salmon decline and, on the other hand, construe sportfishing as central to settler family-making and masculinities, have roots going back to the notion of the frontier itself. As a slantwise intervention in this debate, I consider sportfishing as a site and strategy for making settler sexualities, by examining visual archives that document historical practices of sportfishing and the technologies on which contemporary salmon and trout sportfishing depends: the reservoir, the fish hatchery, and the fishing pole. Tracing arguments about Nature and settler masculinities back to the origins of fish culture in hatcheries through the writing of George Perkins Marsh, I argue labeling either normative settler sexualities and gender relations or the flooded spawning grounds beneath reservoirs as unnatural threatens co-constituted settler sexualities and reworkings of “natural” landscapes.
Keywords:
- Puget Sound,
- fish hatcheries,
- settler masculinities
Résumé
Au sein des débats qui entourent la réimplantation des saumons dans le Puget Sound, la Wild Steelhead Federation, qui défend la pêche sportive des colons, avance que les saumons Steelhead de pisciculture manquent d’agressivité et ne les considèrent pas comme naturels. La Northwest Idian Fisheries Commission et les tribus qui en sont membres maintiennent que la production en élevage sera un stratégie nécessaire pour conserver la population piscicole jusqu’à la restauration de leur habitat naturel, et considèrent la pisciculture comme un des multiples sites propices à l’établissement de relations. Bien que la science génétique utilisée par les différents côtés de ce débat soit relativement récente, les arguments des colons accusant les pêches pratiquées par les tribus d’être responsables du déclin de la population des saumons considèrent, par ailleurs, la pêche sportive comme centrale à la la masculinité et à la construction des familles parmi les colons et remontent à la notion même de frontière. M’insérant dans ce débat par un biais différent, je considère la pêche sportive comme un site et une stratégie de construction des sexualités des colons en étudiant les archives visuelles qui documentent les pratiques historiques de la pêche sportive et les technologies dont dépend la pêche sportive contemporaine du saumon et de la truite: les bassins, les appareils à éclosion et les canes à pêche. Retraçant les arguments sur la Nature et les masculinités coloniales jusqu’aux origines de la pisciculture dans les écrits de George Perkins Marsh, je suggère que la normativité des sexualités masculines coloniales et l’établissement de bassins piscicoles sous les réservoirs aquifères sont des menaces artificielles constituées par les sexualités coloniales et leur reconstructions des paysages “naturels”.