Abstracts
Abstract
US settler colonialism deploys metapolitical force against Indigenous epistemologies of land and body to destroy, erase, and contain Indigenous sovereignty and nationhood. Literary and visual grammars are crucial to these settler biopolitical and necropolitical technologies -- and Indigenous resistance. “Love Poems: 1838–1839” by Cherokee Two-Spirit poet scholar Qwo-Li Driskill challenges a settler-colonial cartography of time and space by disrupting the visual grammars of settler colonialism as they manifest in literary forms and rules. Driskill resists and refuses how settlers use writing as a visual and literary activity both to produce and reproduce time as linear and land as fungible object. Creating a specifically Indigenous literary/visual cartography of a Sovereign Erotic, I argue that Driskill disrupts settler heteronormativity of writing/mapping land and body, by impressing an Indigenous literary and visual form onto the page. These cartographies rewrite/map time and space according to Indigenous knowledges and practices of land and love. “Love Poems 1838–1839” is, then, a poem which is both story and map of erotic sovereignty as a crucial component of Indigenous nationhood and presence on the lands of the Americas.
Keywords:
- cartography,
- settler colonialism,
- Qwo-Li Driskill
Résumé
L’idéologie des colons américains déploie une force métapolitique contre les épistémologies autochtones de lieu et de corps afin de détruite, d’effacer et de contenir la souveraineté et le sentiment de nation des Autochtones. Les grammaires littéraires et visuelles sont essentielles aux technologies biopolitiques et nécropolitiques de ces colons—et à la résistance autochtone. “Love Poems: 1838-1839” du poète et érudit Qwo-Li Driskill de la nation Cherokee Two-Spirit, remet en cause la cartographie spatiale et temporelle coloniale des colons en perturbant les grammaires visuelles colonialistes telles qu’elles se manifestent dans les formes et les règles littéraires. Driskill résiste et refuse la manière dont les colons utilisent l’écriture comme une activité visuelle et littéraire visant à produire et reproduire le temps comme un concept linéraire et le lieu comme un objet fongible. En créant une cartographie littéraire et visuelle spécifiquement autochtone d’un Erotique Souverain, j’avance que Driskill interrompt l’hétéronormativité coloniale de l’écriture et la cartographie du lieu et du corps, en imposant une forme littéraire et visuelle indigène sur les pages. Ces cartographies redécrivent et redessinent l’espace et le temps selon les savoirs autochtones ainsi que leurs pratiques du lieu et de l’amour. “Love Poems 1838-1839” est donc un poème qui raconte et dessine la carte de la souveraineté érotique comme une composante cruciale du sens de nation et de la présence autochtones sur le territoire des Amériques.