Imaginations
Journal of Cross-Cultural Image Studies
Revue d’études interculturelles de l’image
Volume 10, Number 1, 2019 Critical Relationality: Queer, Indigenous, and Multispecies Belonging Beyond Settler Sex & Nature L’autochtone et queer au-delà de la nature et du sexe coloniaux Guest-edited by Kim TallBear and Angela Willey
Table of contents (15 articles)
Introduction
Articles
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iMessaging Flesh, Friendship, and Futurities
Emily Coon and Nicole Land
pp. 29–60
AbstractEN:
This article enacts our ongoing collaborative experiments utilizing “iMessaging” on iPhone as a practice of critical relationality toward building our Indigenous-settler millennial academic friendship. Holding written text alongside our iMessage conversations, we confront three threads that continually interject in our exchanges: (1) what happens with our fleshy bodies when we connect with iMessage; (2) how our co-created, but uncommon, iMessage-body exchanges are an experiment with potential modes of Indigenous-settler academic friendship; (3) and how our iMessaging practice makes real the academic futures that we hope, and need, to contribute to. Together, we grapple with how the iMessaged space we create in our friendship might enable us to be attentive to the disjunctures between Indigenous knowledges and feminist science studies. We wonder how we might think of iMessage as a mode of friendship that is potentially capable of challenging settler-colonial normativities and temporalities of academic relating, while also calling us to attend to the complexities of our bodied lifeworlds as we iMessage our (digital) flesh, futurities, and friendship as young, emerging scholars.
FR:
Cet article est la représentation des expériences collaboratives que nous sommes en train de mener en utilisant la messagerie électronique sur iPhones comme une pratique relationnelle critique visant à construire notre amitié académique milléniale entre Autochtones et colons. En plaçant côte à côte les textes écrits et nos conversations sur messageries, nous sommes confrontés à trois fils directeurs qui réapparaissent continuellement dans nos échanges: 1) ce qui se passe dans notre corps de chair lorsque nous nous connectons par messagerie; 2) comment ces échanges entre corps et messages, créés ensemble, mais séparés, constituent une expérience de modes potentiels d’amitié académique entre Autochtones et colons; 3) et comment nos pratiques d’échanges par messagerie électronique concrétisent les avenirs académiques que nous espérons et auxquels nous avons besoin de contribuer. Ensemble, nous nous efforçons de comprendre comment l’espace électronique que nous créons dans nos amitiés pourrait nous permettre d’être plus attentifs aux disjonctions entre les savoirs indigènes et les études des sciences féministes. Nous nous interrogeons sur la manière dont nous pourrions concevoir la messagerie électronique comme un mode d’amitié potentiellement capable de remettre en question les normalités relationnelles entre Autochtones et colons, ainsi que celles du monde académique, tout en tenant compte des complexités de notre vie corporelle lorsque nous échangeons électroniquement nos chairs, nos visions du futur et nos amitiés en tant que jeunes scientifiques en début de carrière.
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Tracking Love in the Wild: from San Diego to Athens, Greece and Beyond
Alexandra Halkias
pp. 147–180
AbstractEN:
The animal is a border guard; produced socially and historically in ways that work for an array of (neo)colonizing state-building projects. Here I attempt to destabilize 'the animal' while tracking pathways for a form of relationality which reveals it as a political instrument that is powerful and deadly. Of interest is a state of being wherein relationality between human and non-human animals becomes a force that is transformational. A state of being wherein the human is the feline; wherein humor is not exclusively human. A new politics of vision is at stake. This paper-collage seeks to open up this ground.
FR:
L’animal est un garde-frontière dont la production sociale et historique contribue à un éventail de projets de constuction d’état (néo)colonial. Je tente ici de déstabiliser ‘l’animal’ tout en traçant des voies vers une forme de relationalité qui le révèle comme un instrument politique puissant et mortel. On notera l’intérêt d’un état dans lequel la relationalité entre animaux humains et non-humains devient une force de nature transformatrice. Un état dans lequel l’humain est le félin, et l’humour n’est pas exclusivement humain. Une nouvelle politique de la vision est en enjeu. Cet essai-collage tente d’ouvrir cette voie.
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From Bits to Bodies: Perfect Humans, Bioinformatic Visualizations, and Critical Relationality
Jennifer A Hamilton
pp. 181–213
AbstractEN:
In December 2014, computational biologist Lior Pachter posted the results of his “tongue in cheek” in silico genome experiment on his personal blog, where he declared his discovery that “the perfect human is Puerto Rican.” In this article, I analyze the “perfect human” experiment. I argue that despite the use of 21st-century, cutting-edge technology in computing and genomics, Pachter’s experiment and his use of visualization can be usefully juxtaposed with earlier modes of visualizing heredity, namely the development of composite portraiture in the late-19th century and late-20th century technologies of “morphing.” I temper the celebration of Pachter’s creation of a “mixed race” perfect human in silico with a challenge to its ostensibly progressive stance. I instead suggest that it must be understood in the broader context of eugenic hauntings and contemporary tensions around questions of sex, sexuality, race, nation, and indigeneity. I argue that the scientific, specifically genomic, stories that we tell, can be productively read in light of critiques of biogenetic kinship and the naturalization of heterosexual love. I conclude by arguing that the perfect human experiment makes a particular kind of argument about what it means to be human and perfect and what constitutes legitimate and cognizable modes of relationality.
FR:
En décembre 2014 le biologiste informaticien Lior Pachter a annoncé ironiquement les résultats de son expérience virtuelle sur le génôme dans son blog personnel, dans lequel il déclare sa découverte que ‘l’humain parfait est portoricain.’ Dans cet article, j’analyse l’expérience de ‘l’humain parfait.’ J’avance qu’en dépit de l’emploi de la technologie la plus avancée du XXIe siècle en matière d’informatique et d’étude du génome, l’expérience de Pachter et son utilisation de la visualisation peuvent être utilement juxtaposées à des modes antérieurs de visualisation de l’hérédité, spécifiquement de la portraiture composite dans les techniques de ‘morphisme’ de la fin du XIXe et du début du XXe siècles. Je tempère la célébration de la création virtuelle de Pachter d’une “race mixte” d’humains parfaits en remettant en cause sa position ostensiblement progressive. Je suggère qu’elle doit plutôt être comprise dans le contexte plus large des obsessions eugéniques et des tensions contemporaines autour des questions de sexe, de sexualité, de nation et d’indigénéité. J’avance que les récits scientifiques, spécialement génomiques, que nous racontons peuvent être lus de façon productive à la lumière des critiques de la parenté biogénétique et de la naturalisation de l’amour hétérosexuel. Je conclue en suggérant que l’expérience sur l’humain parfait représente un argument particulier sur ce que signifie être humain et parfait et sur ce qui constitue des modes de relationalité légitimes et perceptibles.
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Digital Nomads and Settler Desires: Racial Fantasies of Silicon Valley Imperialism
Erin McElroy
pp. 215–249
AbstractEN:
This paper investigates the coloniality of contemporary digital nomadism, an identity that numerous Western tech workers use to describe lifestyles of location independence in which they travel the world while maintaining Silicon Valley salaries. Specifically, I assess colonial genealogies of digital nomads and more problematically defined “digital Gypsies.” It was during the height of 19th-century Western European imperialism that Romantic Orientalist texts proliferated, celebrating the racial and sexual “free and wandering Gypsy.” This deracinated figure was used to allegorize colonial desires and imperial violence alike. As I suggest, nomadic racial fantasy undergirds contemporary freedom desires today emergent from the heart of a new empire—that of Silicon Valley. In describing Silicon Valley imperialism and its posthuman digital avatar, I assess how nomadic fantasy transits technologies of gentrification into new frontiers. For instance, sharing economy platforms such as Airbnb celebrate the digital nomad, bolstering contexts of racial dispossession while continuing to deracinate Roma lifeworlds. Might nomad exotica in fact index coloniality and its ability to traverse time and space? How has this fantasy been abstracted over time, also entangling with posthumanist nomadic onto-epistemologies?
FR:
Cet essai examine la colonialité du nomadisme digital contemporain, une identité que de nombreux techniciens de l’informatique emploient pour décrire des styles de vie caractérisés par une indépendance géographique dans laquelle ils parcourent le monde tout en conservant leurs salaires de Silicon Valley. Spécifiquement je détermine les généalogies coloniales des nomades digitaux et ceux que l’on définit de façon plus problématique comme les “Romanichels digitaux.” C’est à l’apogée de l’impérialisme occidental européen qu’ont proliféré les textes orientalistes romantiques célébrant le romanichel errant, racial et sexuel. Ce personnage déraciné était utilisé comme une allégorie des désirs coloniaux ainsi que de la violence impériale. Comme je le suggère, les fantaisies raciales attachées aux nomades sont la base des désirs contemporains de liberté qui émergent au coeur du nouvel empire—celui de la Silicon Valley. En décrivant l’impérialisme de la Silicon Valley et son avatar digital post-humain, j’étudie comment les fantaisies nomadiques poussent les technologies d’embourgeoisement résidentiel vers de nouvelles frontières. Par exemple, le partage de plateforme bon-marché telles que AirBnB célèbrent le nomade digital, érigeant des contextes de dispossession raciale tout en poursuivant le déracinement des styles de vie roma. La littérature exotique nomadique serait-elle en fait un révélateur de la colonialité et de sa capacité à transcender le temps et l’espace? Comment cet imaginaire a-t-il été absorbé au cours des ans, et mélangé à des onto-épistémologies nomadiques post-humanistes?
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“Who Gave Your Body Back to You?” Literary and Visual Cartographies of Erotic Sovereignty in the Poetry of Qwo-Li Driskill
Naveen Minai
pp. 251–293
AbstractEN:
US settler colonialism deploys metapolitical force against Indigenous epistemologies of land and body to destroy, erase, and contain Indigenous sovereignty and nationhood. Literary and visual grammars are crucial to these settler biopolitical and necropolitical technologies -- and Indigenous resistance. “Love Poems: 1838–1839” by Cherokee Two-Spirit poet scholar Qwo-Li Driskill challenges a settler-colonial cartography of time and space by disrupting the visual grammars of settler colonialism as they manifest in literary forms and rules. Driskill resists and refuses how settlers use writing as a visual and literary activity both to produce and reproduce time as linear and land as fungible object. Creating a specifically Indigenous literary/visual cartography of a Sovereign Erotic, I argue that Driskill disrupts settler heteronormativity of writing/mapping land and body, by impressing an Indigenous literary and visual form onto the page. These cartographies rewrite/map time and space according to Indigenous knowledges and practices of land and love. “Love Poems 1838–1839” is, then, a poem which is both story and map of erotic sovereignty as a crucial component of Indigenous nationhood and presence on the lands of the Americas.
FR:
L’idéologie des colons américains déploie une force métapolitique contre les épistémologies autochtones de lieu et de corps afin de détruite, d’effacer et de contenir la souveraineté et le sentiment de nation des Autochtones. Les grammaires littéraires et visuelles sont essentielles aux technologies biopolitiques et nécropolitiques de ces colons—et à la résistance autochtone. “Love Poems: 1838-1839” du poète et érudit Qwo-Li Driskill de la nation Cherokee Two-Spirit, remet en cause la cartographie spatiale et temporelle coloniale des colons en perturbant les grammaires visuelles colonialistes telles qu’elles se manifestent dans les formes et les règles littéraires. Driskill résiste et refuse la manière dont les colons utilisent l’écriture comme une activité visuelle et littéraire visant à produire et reproduire le temps comme un concept linéraire et le lieu comme un objet fongible. En créant une cartographie littéraire et visuelle spécifiquement autochtone d’un Erotique Souverain, j’avance que Driskill interrompt l’hétéronormativité coloniale de l’écriture et la cartographie du lieu et du corps, en imposant une forme littéraire et visuelle indigène sur les pages. Ces cartographies redécrivent et redessinent l’espace et le temps selon les savoirs autochtones ainsi que leurs pratiques du lieu et de l’amour. “Love Poems 1838-1839” est donc un poème qui raconte et dessine la carte de la souveraineté érotique comme une composante cruciale du sens de nation et de la présence autochtones sur le territoire des Amériques.
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Distorted Love: Mapplethorpe, the Neo/Classical Sculptural Black Nude, and Visual Cultures of Transatlantic Enslavement
Lindsay Nixon
pp. 295–324
AbstractEN:
In the fall of 2016 and the winter of 2017, the Montreal Museum of Fine Arts exhibited a retrospective of photography by Robert Mapplethorpe (1946-1989) entitled “Focus: Perfection.” Tenets of queer possibility exhibited in the “Sculptural Body” portion of “Focus: Perfection” depicted a white modernity that reproduced the biopolitics of the transatlantic slave trade among contemporary white and Black queer peoples in America—namely, in New York’s queer community—through the reinforcement and circulation of imagery depicting sexualized Black peoples in psychic and physical bondage. With his photographs depicting the body parts of Black men, Mapplethorpe reifies the biopolitics of the transatlantic slave trade in two ways. First, the classical use of marble as sculptural material, or in Mapplethorpe’s case the neoclassical use of photographed skin as sculptural material that references the classical use of marble, adheres to aesthetic principles devised from Western, colonial discourse that sexualize and degrade Black bodies. Secondly, Mapplethorpe reproduces what Michal Hatt has called a “structure of spectatorship. By constructing Black men’s bodies in inherent opposition to whiteness, no matter how idealized, it is a white audience that is presumed as the patron of Mapplethorpe’s sculptural photography of Black men. Given the themes of sadomasochism throughout Mapplethorpe’s photographs of Black men, these images outright reference fantasies of domination from an era transatlantic enslavement in the U.S. With “Focus: Perfection,” the MMFA unwittingly condoned Mapplethorpe’s portrayal of Black men in chattel bondage, available to be owned by Mapplethorpe’s presumed white viewership through intimate knowledge of, and control over, their bodies and sexual lives.
FR:
En automne 2016 et en hiver 2017, le Musée des Beaux-Arts de Montréal a présenté une rétrospective de la photographie de Robert Mapplethorpe (1946-1989) intitulée “Focus: Perfection.” Certains principes de la possibilité queer exposés dans la section “Sculptural Body” de “Focus: Perfection” décrivaient une modernité blanche qui reproduisait la biopolitique de la traite transatlantique des esclaves parmi les communautés queer blanche et Noire en Amérique—spécifiquement dans la communauté queer de New York—par le renforcement et la circulation d’une imagerie des Noirs sexualisés dans un asservissement psychique et physique. A travers ses photos représentant les parties du corps d’hommes noirs, Mappelthorpe concrétise les aspects biopolitiques de la traite transatlantique des esclaves de deux manières. En premier lieu, l’utilisation classique du marbre comme matériau sculptural, ou dans le cas de Mapplethorpe l’emploi classique de la peau phographiée comme un matériau sculptural qui fait référence à l’emploi classique du marbre, adhère à des principes esthétiques inspirés d’un discours colonial occidental qui sexualise et avilit les corps Noirs. En second lieu Mapplethorpe reproduit ce que Michael Hatt a appelé une “structure de spectacle.” La construction de corps d’hommes Noirs en opposition inhérente à la couleur blanche, aussi idéalisée qu’elle puisse être, suggère bien que c’est un public blanc qui vient voir la photographie sculpturelle des hommes Noirs de Mapplethorpe. Etant donné les thèmes de sadomasochisme qui se trouvent dans les photographies d’hommes Noirs de Mapplethorpe, ces images font directement référence aux fantaisies de domination d’une ère d’asservissement transatlantique aux Etats-Unis. Avec “Focus:Perfection,” le Musée des Beaux-Arts de Montréal accepte sans le vouloir la représentation par Mapplethorpe d’hommes Noirs comme des biens possédés, qui peuvent être appropriés par le public, selon toute vraisemblance blanc, de Mappelthorpe grâce à la connaissance intime et le contrôle de leurs corps et de leur vie sexuelle.
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Fishy Pleasures: Unsettling Fish Hatching and Fish Catching on Pacific Frontiers
Cleo Woelfle-Erskine
pp. 325–352
AbstractEN:
In debates over Puget Sound salmon recovery, the Wild Steelhead Federation, a settler sportfishing advocate, argues that hatchery-raised steelhead lack fighting spirit, and figures them as unnatural. The Northwest Indian Fisheries Commission and its member tribes operate hatcheries as strategy for maintaining fish runs until degraded habitats can be restored, and figure hatcheries as one of many sites of making relations. Although the genetic science mobilized on all sides of this debate is fairly new, settler discourses that, on the one hand, blame tribal harvest for salmon decline and, on the other hand, construe sportfishing as central to settler family-making and masculinities, have roots going back to the notion of the frontier itself. As a slantwise intervention in this debate, I consider sportfishing as a site and strategy for making settler sexualities, by examining visual archives that document historical practices of sportfishing and the technologies on which contemporary salmon and trout sportfishing depends: the reservoir, the fish hatchery, and the fishing pole. Tracing arguments about Nature and settler masculinities back to the origins of fish culture in hatcheries through the writing of George Perkins Marsh, I argue labeling either normative settler sexualities and gender relations or the flooded spawning grounds beneath reservoirs as unnatural threatens co-constituted settler sexualities and reworkings of “natural” landscapes.
FR:
Au sein des débats qui entourent la réimplantation des saumons dans le Puget Sound, la Wild Steelhead Federation, qui défend la pêche sportive des colons, avance que les saumons Steelhead de pisciculture manquent d’agressivité et ne les considèrent pas comme naturels. La Northwest Idian Fisheries Commission et les tribus qui en sont membres maintiennent que la production en élevage sera un stratégie nécessaire pour conserver la population piscicole jusqu’à la restauration de leur habitat naturel, et considèrent la pisciculture comme un des multiples sites propices à l’établissement de relations. Bien que la science génétique utilisée par les différents côtés de ce débat soit relativement récente, les arguments des colons accusant les pêches pratiquées par les tribus d’être responsables du déclin de la population des saumons considèrent, par ailleurs, la pêche sportive comme centrale à la la masculinité et à la construction des familles parmi les colons et remontent à la notion même de frontière. M’insérant dans ce débat par un biais différent, je considère la pêche sportive comme un site et une stratégie de construction des sexualités des colons en étudiant les archives visuelles qui documentent les pratiques historiques de la pêche sportive et les technologies dont dépend la pêche sportive contemporaine du saumon et de la truite: les bassins, les appareils à éclosion et les canes à pêche. Retraçant les arguments sur la Nature et les masculinités coloniales jusqu’aux origines de la pisciculture dans les écrits de George Perkins Marsh, je suggère que la normativité des sexualités masculines coloniales et l’établissement de bassins piscicoles sous les réservoirs aquifères sont des menaces artificielles constituées par les sexualités coloniales et leur reconstructions des paysages “naturels”.
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Pili‘Oha/Kinship: (Re)Imagining Perceptions of Nature and More-Than-Human Relationality
Kimberley Greeson
pp. 353–382
AbstractEN:
This essay draws from a larger ethnographic study looking at the complex contextuality of biodiversity conservation in Hawaii. This article uses vignettes to communicate its focus. These vignettes are autoethnographic by nature, but are pushed further through the use of diffractive methodology (Barad) to include social-media visuals, multispecies encounters, and Native Hawaiian (kanaka maoli) perspectives. Through my ontological and methodological approach, I seek to challenge normative discourses on human exceptionalism, nature-culture dichotomies, and the manner in which industrialized societies place hierarchies on species and matter, as well as how these conversations might impact conservation. In this article, and through these vignettes, I explore what it means to be native and how my own positionality situates studying the social and cultural milieu of conservation issues in Hawaii.
FR:
Cette dissertation s'inspire d'une plus large étude ethnographique sur la contextualité complexe de la préservation de la biodiversité à Hawaii. Le sujet central de cet article est "la vignette" (la vignette est un bref récit). Ces "vignettes" sont auto ethnographiques mais approfondies par nature par l'utilisation de la méthodologie diffractive incluant les illustrations de medias sociaux, les échanges entre divers espèces et les perspectives des autochtones hawaiiens (Kanaka maoli). Au travers de mon approche méthodologique et ontologique, je cherche à éprouver le discours normatif sur l'anthropocentrisme, les dichotomies écologie-culture et la manière dont les sociétés industrialisées hiérarchisent les espèces et la matière, de même que ces conversations peuvent avoir un impact sur la conservation.. Dans cet article, et à travers ces vignettes, j'explore ce que signifie être autochtone et comment ma propre positionalité, en tant que féministe décoloniale, situe l'étude du milieu social et culturel des questions de conservation à Hawaii.
Praxis
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Artist Statement for Sexual/Nature
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Introduction to The (Un)Natural Archive
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Ruximik Qak'u'x: Relacionalidades Ineludibles en el Arte Escenico De Grupo Sotz'il / Inescapable Relationalities in Grupo Sotz'il’s Performance Practice
María Regina Firmino Castillo, Daniel Fernando Guarcax González and Tohil Fidel Fidel Bernal
pp. 101–146
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