Abstracts
Résumé
Si Benjamin Rabier (1864–1939) demeure aujourd’hui associé à La vache qui rit et, plus largement, à toute une iconographie animalière, l’ensemble de sa production est loin de se limiter à un seul support et révèle un univers complexe que nous qualifions a posteriori d’intermédiatique. Ce texte suit la construction progressive de cet univers à l’aune de la fable. Nous montrons ainsi que si ce genre a été exploité par Rabier, sous forme illustrée essentiellement, celui-ci a aussi su s’en détacher pour profiter de toutes les occasions offertes par les mutations sociales, artistiques, techniques, politiques et économiques de son époque, participant de fait aux prémices d’un nouveau système médiatique.
Abstract
If Benjamin Rabier (1864–1939) remains today associated with La vache qui rit and, more broadly, with an entire animal iconography, his entire production is far from limited to a single medium and reveals a complex universe that we retrospectively qualify as intermedial. This text follows the progressive construction of this universe through the lens of fable. We thus demonstrate that while this genre was exploited by Rabier, primarily in illustrated form, he also managed to detach himself from it to take advantage of all the opportunities offered by the social, artistic, technical, political, and economic changes of his time, thereby participating in the beginnings of a new media system.