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Abstract
This article aims to investigate a relevant but still little-explored function of cadaveric dissection, a medical procedure that in the early modern age offers itself as the most effective tool for unmasking deception and restoring a regime of authenticity and transparency. In this period, anatomy, perceived as capable of revealing layer by layer the physical and spiritual impostures of human nature, proves particularly useful against behavioural practices of simulation and dissimulation, and especially in countering the social phenomenon of religious dis/simulation (also referred to as “hypocrisy” by early moderns). This moralized conception of anatomy underlies two Italian works published at the end of the seventeenth century: the encyclopaedic and anatomical illustrated atlas L’huomo, e sue parti figurato (1684) by Ottavio Scarlattini (1623–1699) and the moral treatise Anatomia degl’Ipocriti (1699) by Dominican Alessandro Tommaso Arcudi (1655–1718). Both symbolically use dissection as a pharmakon to detect and cure hypocrisy in others and in oneself. In Scarlattini’s case, the metaphorical exposition of human interiority through dissection is also visually represented in a substantial iconographic apparatus in which the debate between masquerade and transparency appears polarized in organic sites, such as the heart and the mouth, symbols of truth and fraud, respectively.
Résumé
Cet article vise à étudier une fonction pertinente et encore peu explorée de la dissection cadavérique : une procédure médicale qui au début de l’époque moderne, se présente comme un outil des plus efficaces pour démasquer la tromperie et restaurer ainsi un régime de transparence et d’authenticité. À cette époque, l’anatomie — perçue comme capable de révéler couche par couche les impostures physiques et spirituelles de la nature humaine — s’avère particulièrement utile contre les pratiques comportementales de simulation et de dissimulation, et notamment pour contrer le phénomène social de la dis/simulation religieuse (également appelée "hypocrisie" par les premiers modernes). Cette conception moralisée de l’anatomie est à la base de deux ouvrages italiens publiés à la fin du 17ème siècle : l’atlas encyclopédique et anatomique illustré L'huomo, e sue parti figurato (1684) d’Ottavio Scarlattini (1623-1699) et le traité moral Anatomia degl'Ipocriti (1699) du dominicain Alessandro Tommaso Arcudi (1655-1718). Tous deux utilisent symboliquement la dissection comme un pharmakon qui détecte et guérit l’hypocrisie chez les autres et en soi-même. Chez Scarlattini, l’exposition métaphorique de l’intériorité humaine à travers la dissection est également représentée visuellement à travers une iconographique substantielle, dans laquelle le débat entre la mascarade et la transparence apparaît polarisé sur des endroits du corps, tels que le coeur et la bouche, respectivement symboles de vérité et de fraude.