Abstracts
Résumé
Entretien se déroulant peu après la disparition de Marceline Loridan-Ivens (1928–2018), cinéaste, écrivaine et survivante des camps d’extermination et de concentration nazis. Le contexte d’ouverture d’une nouvelle séquence historiographique, marquée par la mort des derniers survivants de la Shoah, peut modifier dans l’espace filmique, médiatique et social le sens des ouvrages écrits en leur intense et vibrante présence, et l’expérience vécue par les chercheurs dans le temps de vie qui leur a été commun. Ce texte inédit, issu d’un entretien conduit par Antoine Ravon qui fut l’assistant personnel de Marceline Loridan-Ivens, fait ressortir les temporalités d’une double agentivité du témoignage : celle de la femme de cinéma, et celle de la recherche sur les archives et sur le vivant.
Abstract
This interview took place shortly after the death of Marceline Loridan-Ivens (1928–2018), filmmaker, writer, and survivor of the Nazi extermination and concentration camps. In the context of the onset of a new historiographical sequence, marked by the death of the last survivors of the Shoah, we can expect to see changes in the meaning of the works written in the survivors’ intense and vibrant presence in film, media, and social spaces and changes in the lived experience of those researchers who were the survivors’ contemporaries. This previously unpublished text brings out the temporalities of testimony’s double agentivity: that of the woman-filmmaker and that of research conducted on archival materials and on the very act of living.