Abstracts
Abstract
Humanitarian organizations, journalists, and artists are increasingly turning to virtual reality (VR) and immersive filmmaking because of its ostensibly unprecedented ability to conjure empathic feelings that lead to humanitarian action. Recent media studies scholarship attends to the possibilities and pitfalls of curating empathy through VR in the context of documentary filmmaking; however, these analyses primarily focus on VR’s unique visual address. The status of the participant’s body, as it exists in the physical world and as it is conjured within the virtual environment, remains under-explored in scholarship on immersive media and humanitarianism. In this paper, we offer a comparative analysis of embodiment in two recent multisensory VR film installations with humanitarian themes: Alejandro González Iñárritu’s Carne y Arena (2017) which stages an attempted border crossing between Mexico and the United States; and Hero (iNKStories, 2018), which places participants into an unnamed Syrian village during an air raid. Using bodily absence as a framework, we argue that agency, responsibility, and a humanitarian subjectivity are ambiguously constructed through the sensing of bodily and psychic borders within these contemporary VR installations. We conclude that humanitarian VR is better understood as a technology of encounter rather than one of empathy.
Résumé
Journalistes, artistes, et organisations humanitaires se tournent de plus en plus vers la réalité virtuelle (VR) et les projets multimédias immersifs pour leurs capacités, apparemment sans précédent d’évoquer des sentiments d'empathie qui débouchent sur des actions humanitaires. Des recherches récentes sur les médias s’intéressent aux possibilités offertes et aux pièges posés par la VR pour la réalisation de documentaires, mais la plupart portent sur l’aspect visuel de la VR, plutôt que sur ses aspects haptiques ou autres éléments sensoriels. Les recherches sur les médias immersifs et l'humanitarisme relatives à l’état du corps du participant, tel qu’il existe dans le monde physique et tel qu’il est évoqué et effacé dans l’environnement virtuel, n’ont pas été suffisamment approfondies. Dans cet essai, nous proposons une analyse comparative de la corporalité dans deux récents films multisensoriels de VR: Carne y Arena (Alejandro González Iñárritu, 2017) et Hero (iNKStories, 2018). Carne y Arena met en scène une tentative de passage à la frontière entre le Mexique et les États-Unis ; Hero place les participants dans un village syrien anonyme pendant un raid aérien. En utilisant comme cadre l'absence corporelle, nous soutenons que l’agentivité ou capacité d’agir, la responsabilité et la subjectivité humanitaire sont construites de manière ambiguë au travers de la perception des frontières corporelles et psychiques contenues dans ces installations contemporaines de VR. Nous concluons que la VR humanitaire est comprise comme une technologie de rencontre plutôt que comme une technologie d'empathie.