Abstracts
Résumé
Cet article analyse comment le cinéma représente les gueules cassées en relation avec les autres médias (actualités, photographie, littérature, peinture, bande dessinée). À partir de la distinction de Levinas entre « la face » et « le visage », l’auteure questionne le recours au camouflage. Les blessures de guerre sont ainsi cachées par une esthétique du masque, telle que la surimpression, qui permet selon une approche éthique ambivalente de révéler le « visage » au-delà de la défiguration.
Abstract
This article examines how cinema approaches the representation of disfigured faces in relation to other media (newsreels, photography, literature, paintings, comics). Referring to the crucial distinction made by Levinas between la face and le visage, the author questions the need for camouflage. Stylized uses of masks, such as the superimposition technique, can hide the wounds of war. It can also provide an ethical and ambivalent approach to wounded faces, helping the viewer to access the face through the mask.