Abstracts
Abstract
Contemporary thinking about archives remains bound up in the vexed relationship between the political and the knowable. This essay explores the political epistemology of archives and archival practices, seeking to dislodge the contemporary scholarly discourse on archives from its tendency to instrumentalize archivation as either a repository of knowledge or an apparatus of power. In studying the collections of two members of the surrealist movement, this essay examines the extent to which archival practices instead suspend the certainties of political desire, disclosing the persistence of discontinuity within the closed systems into which such certainties always threaten to develop. It focuses on two archival collections: the studio of André Breton at 42, rue Fontaine in Paris, and the figural “kitchen” of Leonora Carrington's paintings and writings.
Résumé
La pensée contemporaine concernant les archives ne peut pas être détachée de la relation problématique entre le politique et le connaissable. Dans le cadre d’une épistémologie des archives et des pratiques d’archivage, cet article vise à extraire le discours contemporain sur les archives de sa tendance à instrumentaliser l’archivage, que celui-ci soit conçu comme un réservoir de savoir ou comme un dispositif de pouvoir. À partir de l’étude des collections de deux membres du mouvement surréaliste, on va voir dans quelle mesure les pratiques d’archivage suspendent au contraire les certitudes du désir politique. Ce qui se dégage, c’est la persistance de discontinuités au sein des systèmes clos que de telles certitudes menacent toujours de mettre en place. L’article s’appuie sur deux collections: le studio d’André Breton au 42, rue Fontaine à Paris, d’un côté, et la « cuisine » représentée dans les tableaux et les écrits de Leonora Carrington, de l’autre.