Abstracts
Résumé
Dès le début des années 1980, le British Museum a mis en place une politique d’acquisition d’oeuvres contemporaines « du Moyen-Orient ». Les oeuvres acquises sont successivement exposées avec les objets d’art islamique historique du musée réunis dans la galerie John Addis. Ce choix sous-entend que ces oeuvres contemporaines prolongeraient l’« art islamique » aujourd’hui. En revenant sur l’histoire de la galerie John Addis et de ses collections d’art « islamique », historique et contemporain, cet article montre que le choix fait par le British Museum d’exposer sa collection d’« art contemporain du Moyen-Orient » à côté d’objets de l’art islamique historique réactive non seulement la notion de « civilisation islamique » mais suppose également de façon tout aussi problématique l’existence d’une « essence islamique ».
Abstract
Since the beginning of the 1980s, the British Museum has been maintaining a policy of acquiring contemporary pieces “from the Middle-East”. The acquired works of art have been successively exhibited alongside historical islamic art objects in the John Addis Gallery. This displaying strategy suggests that the contemporary artworks prolong “islamic art” today. By examining the history of the John Addis Gallery’s collections of “islamic” art, this essay shows how the British Museum’s display of its “contemporary art from the Middle-East” not only revives the notion of “islamic civilization” but also implies the existence of an “islamic essence”.