Abstracts
Résumé
Partant de l’importance que revêt la question du visage et du gros plan dans le medium cinématographique, et de sa théorisation dans la modernité allemande de la République de Weimar chez Walter Benjamin, Bela Balazs et Siegfried Kracauer, cet article jette un regard rétrospectif sur cette question en tentant de décrire l’enracinement de la nouvelle poétique de la surface photographique dans des questions herméneutiques abordées au tournant du siècle par Georg Simmel et Stefan George. Simmel a conceptualisé la signification esthétique du visage comme un agencement centralisateur, contre le dispositif de la photographie. Le poète George donne en revanche un premier exemple d’une pratique intermédiale réunissant écriture et photographie.
Abstract
This article begins by stressing the importance of the face and the close up in the cinematographic medium, and briefly analyses its theorizations in German Modernity during the Weimar Republic (Walter Benjamin, Bela Balazs and Siegfried Kracauer). This article then takes a step back and tries to describe the roots of this new poetics of the photographic surface in hermeneutical debates which appear, at the turn of the century, in the writings of Georg Simmel and Stefan George. Simmel conceptualizes the aesthetic signification of the face as a centralized system, against the apparatus of photography. The poet George, on the other hand, offers one of the first examples of an intermedial practice, reuniting photography and written text.