Abstracts
Résumé
Les dispositifs textuels de Sophie Calle favorisent l’apparition de figures, d’objets de pensée qui, une fois lancés, se déploient et marquent l’imaginaire. Son travail permet même de comprendre certaines de leurs modalités d’apparition. Il favorise une réflexion sur les figures, sur leurs statut et rôle dans les processus symboliques. Il en est ainsi de la figure de l’enfant effacé qui hante l’un des textes de Disparitions (2000). Avant de décrire cette figure, l’auteur commence par identifier quelques-uns des gestes essentiels à sa production, à savoir les gestes d’apercevoir, d’imaginer et de manipuler une forme. Il donne deux courts exemples, tirés de Witold Gombrowicz et de Don DeLillo. Puis, après avoir décrit la figure de l’enfant effacé, présente dans Disparitions, il s’arrête sur le statut particulier des figures, qu’il décrit, à l’instar de Georges Didi-Huberman et à la suite de Walter Benjamin, comme des objets auratiques.
Abstract
Sophie Calle's texts are elaborate devices that facilitate the production of figures, of complex symbolic entities. In fact, her work enables us to better understand how figures emerge and unfold in the imaginary. Thus, we find in her Disparitions (Disappearances), a startling figure, which we can name the “rased Child.” The author presents this figure and explains how it stems from the description of a painting by Rembrandt, stolen at the Isabella Gardner Stewart Museum in Boston. He starts by identifying some of the essential processes implied in the identification of a figure, and, to do so, provides two short examples drawn from Witold Gombrowicz and Don DeLillo. Then, after having described the figure of the Erased Child, he argues, following Georges Didi-Huberman in his reading of Walter Benjamin, that figures are auratic objects.
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