Abstracts
Résumé
Dans un article précédent (De Surmont, 2001) nous avons mis en relief le faitqu’avec l’arrivée de l’industrie et des médias de masse, lacarrière de chanteur s’est transformée en celle de médiateur,c’est-à-dire d’un agent interagissant au sein de l’activitéchansonnière mais qui occupera aussi une place au sein de la presse et du champlittéraire. Ainsi, certains chanteurs, paroliers ou poètes, dont les poésies sontmises en chansons ou en musique, sont parfois éditeurs de journaux (Napoléon Aubin)ou typographes (Roch Lettoré); d’où la tradition del’auteur-éditeur-imprimeur. Il conviendrait d’évoquer la fonctionmultiple du journaliste durant la période qui va de l’èclosion de la pressecanadienne-française jusqu’à la fin du XIXe siècle. Parla suite, c’est la radio et le phonogramme qui deviendront, au début duXXe siècle, les supports privilégiés de la diffusion del’objet-chanson favorisant comme d’autres inventions la circulationdes idées; pensons au télégraphe également. Dans cet article, nous mettrons enrelation l’essor de la radiophonie et celui de la chanson signée et nousmontrerons les corrélations entre les fonctions de la radio et les conditionshistoriques. En quoi les confronter nous permet-il de mieux connaître les contextesfavorables à la naissance et à l’évolution de la radio et à la diffusiond’une culture populaire? Telle est une question qui sous-tend notre travail.L’étude que nous proposons concerne principalement la dimensionsocio-historique de la radiophonie et son rôle de canalisation dans la carrière desinterprètes ou auteurs-compositeurs de la chanson québécoise (nous ne pouvonsélargir notre propos à l’ensemble des artisans de la chanson comme lesresponsables de tournée, agents, producteurs, etc.). Plus généralement nousétudierons la démocratisation de la culture par la radiophonie.
Abstract
In a previous article (De Surmont, 2001), we highlighted how the arrival ofindustry and mass media transformed the singing career into one of mediator, aninteracting agent of song writing that also had a place in the press, in literature,etc. Certain singers, songwriters, or poets whose poetry was put to song or tomusic, were also sometimes editors (Napoléon Aubin), or printers (Roch Lettoré),hence the tradition of the author-editor-printer. Consider also the multiplefunctions of the journalist during the period beginning with the coming into beingof the French Canadian press through the end of the nineteenth century.1 Afterwards,in the early twentieth century, radio and sound recording became the privilegedplatforms of the song-as-object (l’objet-chanson) which, like the telegraphand other inventions, favoured the circulation of ideas. In this article, wejuxtapose the development of radio with the original song composition (chansonsignée), and show correlations between historical conditions and the function ofradio. Our aim is to better understand those contexts that favoured the birth andevolution of radio itself as well as the broadcasting of a popular culture. Thestudy focuses mainly on the socio-historical dimension of radio and its role insteering the careers of singers or songwriters of the chanson québécoise (ouranalysis could not include all artisans in the music industry such as tour managers,agents, producers, etc.). More generally, we look at the democratization of culturethrough radio.
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