Abstracts
Abstract
Most social histories of the working class have focussed on women's or men's experience
alone. However, while studies of working-class women have often been sensitive to the
way in which class and gender relationships are constructed and reconstructed
simultaneously, histories of working-class men have been largely gender-blind. In an
attempt to provide a more comprehensive understanding of gender-based divisions in
the working-class experience this study examines the relationship between male and
female work worlds in the railway ward of Barrie, Ontario between 1920 and 1950.
Based primarily on oral history, this paper argues that the class and gender
conditions and relations of the period set limits to what was available and possible for the
men and women of the railway ward. In most families, husbands were breadwinners and
wives were full-time homemakers. This pattern was the response of railroad families to
the constraints created by the gender division of wage work, railway labour rhythms, the
prevailing conditions of reproductive labour, and the ideology of patriarchy. None the
less, railroaders and their wives also made choices within the limitations of their lives.
These choices had different implications for the men and women of the community.
The strategies men and women adopted for survival and well-being also began to
change over the period, both altering as well as being changed by the constraints they
faced. As conditions changed, concepts of masculinity and femininity which informed
their strategies began to shift — but not dramatically. The experience of the railway
community revealed that the construction of gender identities was a complex and
contradictory process. Indeed, the historical literature on the social construction of
gender has really only began to grapple with the many dimensions which comprised that
process.
Résumé
La plupart des études sur le monde du travail ont mis l'accent soit sur l'expérience des
femmes, soit sur celle des hommes. Si, cependant, les études sur les femmes se montrent
sensibles à la place qu'y tiennent les rapports entre les classes sociales et les deux sexes,
celles sur les hommes ne tiennent aucun compte des femmes. Pour mieux comprendre les
conflits qui ont existé entre hommes et femmes dans le monde du travail, cette
communication présente une étude de cas, celui du secteur des chemins de fer à Barrie, en
Ontario, entre 1920 et 1930.
S'appuyant surtout sur des sources orales, cette étude soutient qu'il existait des
différences dans les conditions de vie entre les hommes et les femmes dans ce secteur du
travail. Dans la plupart des cas, les hommes étaient les pourvoyeurs de la famille tandis
que les femmes étaient ménagères à plein temps. Ce modèle social reposait sur les
contraintes qu'imposaient les salaires, les horaires, la productivité et le patriarchal.
Cependant, les cheminots et leurs épouses avaient certaines libertés à l'intérieur de ce
cadre et les choix qu'ils faisaient avaient des conséquences différentes pour les hommes et
pour les femmes.
Les moyens choisis par les hommes et les femmes pour assurer leur survie et leur
confort commencèrent à changer pendant la période, suivant en cela les changements
dans les circonstances elles-mêmes et les mentalités. A mesure que les conditions de vie
s'amélioraient, la conception qu'ils avaient de leur rôle respectif se transformait, mais
non pas de façon radicale. L'expérience étudiée montre que l'identité des sexes suivait
des voies complexes et parfois contradictoires. Il ne fait aucun doute que les études
historiques se rapportant au sujet n'en soient qu'à leurs balbutiements dans
l'appréhension de ce cheminement.
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