Abstracts
Abstract
Historians have debated the growth of asylums as either a movement towards social
control or as a benevolent reform; yet commitment was primarily initiated by kin. The
rapid overcrowding of asylums reflected the success of institutions in responding to
family crises. Through analysis of 1,134 case histories of a private asylum, the
Homewood Retreat of Guelph, Ontario, the dynamics of the late Victorian and
Edwardian middle-class household are evident in the circumstances which culminated in
the decision to commit. Urban industrialization and the declining birth rate rendered
households less able to care for the insane, while the permeation of capitalist relations
into family life rendered the heads of households less willing to care for nonproductive
adult members, particularly socially redundant women. The diagnosis of neurasthenia
enabled members of the middle class to institutionalize kin for behaviour which,
although not violent or destructive, was irritating and antagonistic, thereby reflecting the
high standard of middle-class proprieties.
Résumé
Les historiens se sont demandés si le développement des asiles correspond au contrôle
social ou à une nouvelle forme de bienfaisance. Mais ce développement est d'abord
attribuable à la famille. La prolifération des asiles montre comment ces institutions
solutionnent bien la crise de la famille. L'analyse de 1134 histoires de cas d'un asile privé
de Guelf, en Ontario, le Homewood Retreat, prouve à l'évidence que la famille de la
classe moyenne du tournant du 20e siècle est d'abord responsable de ce fait social. À
cause de l'industrialisation, de l'urbanisation et du déclin des naissances, la famille est
moins apte à prendre soin de ses malades mentaux. Par ailleurs, à cause de l'influence de
l'idéologie capitaliste, les chefs de famille sont moins disposés à assurer la charge
d'adultes non productifs, particulièrement les femmes, qui sont considérés comme un
poids social. Prenant prétexte de la neurasthénie, les familles de classe moyenne ont
recours aux institutions quand un de leurs membres manifeste un comportement qui,
sans être violent ni destructeur, est simplement irritant ou contrariant. On peut voir
jusqu'où vont les convenances dans la classe moyenne.