Abstracts
Abstract
This study calls into question the view that immigration from the British Isles in the first
half of the nineteenth century dramatically altered the ethnic composition of the urban
crafts of Lower Canada and resulted in the marginalisation of French-Canadian
artisans.
Unlike earlier studies, which relied essentially on the snapshots provided by the
manuscript censuses of 1831 and 1842, this case study combines a variety of sources in
order to reconstitute the entire population of Montreal's leather trades between 1815 and
1831. The evidence provided by this important group of crafts shows that, while the
British presence increased, it was primarily confined to the most transient elements of the
anisan population. A mong craftsmen who settled in Montréal for extended periods of
time, French Canadians remained dominant. Although their relative importance
declined, their absolute numbers grew. Vital craft traditions ensured that skills were
transmitted from father to son and that apprenticeship thrived. While the local ecomony
was the major source of new manpower throughout this period, there was a steady
increase in the flow of young men into Montréal from the surrounding countryside.
Résumé
Cet article remet en question une interprétation historique concernant l'immigration
britannique au Bas-Canada dans la première moitié du XIXe siècle. On a prétendu que
l'arrivée massive des Britanniques avait profondément altéré la composition ethnique de
l'artisanat urbain et qu'elle avait eu pour conséquence la marginalisation des artisans
canadiens-français.
Contrairement aux études qui l'ont précédée et qui reposaient essentiellement sur
les données partielles des recensements manuscrits de 1831 et 1842, cette étude de cas fait
appel à une variété de sources afin de reconstituer l'ensemble des travailleurs du cuivre à
Montréal, entre 1815 et 1831. On constate que les Britanniques augmentent en nombre
dans ce groupe important d'artisans, mais qu'ils y sont l'élément le moins stable. Ce sont
les Canadiens français qui dominent le groupe des artisans qui demeurent à Montréal
pendant une période assez longue pour être significative. Leur importance relative
diminue, mais leur nombre en chiffre absolu s'accroît sans cesse. Une tradition artisanale
importante s'établit donc chez les Canadiens français, leur habilité technique se transmet de père en fils et leur apprentissage s'enrichit. Parce que c'est l'économie qui appelle la
main d'oeuvre, à l'époque il y a augmentation constante du nombre des jeunes hommes
qui affluent des campagnes environnantes vers Montréal.