Abstracts
Abstract
Workers in revolutionary Paris did not show the class consciousness nor, with certain exceptions, the organizational skills of the workers' movement after 1830. Nevertheless, an analysis of eighty-five recorded labour disputes proves labour protest to have been a significant form of protest in the capital between 1789 and 1799. Sans-culotte unity has been exaggerated, and wage-earners articulated demands (principally for higher wages) that set them apart from the master-craftsmen and shopkeepers who directed the sans-culotte movement. The response of the authorities to labour unrest was often hesitant and contradictory, and the repressive Le Chapelier law of 1791 was in fact rarely invoked.
Résumé
À Paris, à l'époque de la révolution, les travailleurs ne firent pas preuve d'esprit de classe ni, sauf certaines exceptions, du sens d'organisation que l'on observa au sein du mouvement des travailleurs après 1830. Néanmoins, une analyse des documents relatifs à quatre-vingt-cinq conflits de travail prouve que les protestations des travailleurs eurent un impact considérable dans la capitale entre 1789 et 1799. L'unité des sans-culottes a été exagérée. Les salariés formulèrent des revendications principalement pour des salaires plus élevés, ce qui les distinguait des maîtres-artisans et des boutiquiers qui dirigeaient le mouvement des sans-culottes. Face à ces remous chez les travailleurs, les autorités réagirent souvent de façon hésitante et la loi répressive de Le Chapelier de 1791 fut défait rarement invoquée.
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