Abstracts
Abstract
Comment résumer un discours bilingue sur le commérage? What a task! The author dares to suggest that what really goes on at the annual meetings of the CHA is gossip. Que les historiens préfèrent V appeler "le parler boutique" indique leur malaise devant le commérage. And yet gossip, rich in information, evaluation and entertainment is much more descriptive of what historians actually do at the CHA. In order to explain the uneasiness surrounding the word gossip the author traces the origin and changing meanings of the word gossip /commérage. In both French and English the word follows an identical etymological course through history and somewhere around the sixteenth century, the word acquires the modern sense of a chattery woman. The author links this new meaning of the word to a series of other changes, associated with the Scientific Revolution of the same period, the results of which were the subordination of women. Gossip became a language of powerlessness. But it is also a language special to women, revealing a rich oral culture. Without quite knowing it, historians use aspects of that culture in their own work for they are constantly analyzing the changing norms of any given society. The author illustrates the importance of gossip for premodern societies but argues that as many illustrations can be found for the twentieth century, even in Canada. She concludes by suggesting that gossip may be the historian's clue to deciphering what was really going on in Canadian history which, for ease of reference, she divides into three chatty parts. Une histoire du commérage pourrait tout révéler. . ..
Résumé
How to write a résumé of a bilingual speech about gossip? La belle affaire! L'auteur a osé suggérer que ce qui se passe véritablement aux réunions de la Société historique du Canada, c'est du commérage. Historians' preference for the word shop-talk to describe their personal communication is an indication of the disdain for gossip. Et pourtant, le commérage, riche en information, évaluation et amusement décrit beau- coup mieux ce que font les historiens lors de leurs congrès annuels. Pour expliquer cet écart, l'auteure retrace les origines et les changements survenus à travers ï histoire du mot commérage I gossip. Les deux, tout en ayant des antécédents linguistiques diffé- rents, ont exactement le même sens et poursuivent le même chemin étymologique à travers les siècles. Au même moment, aux environs du seizième siècle, les deux mots commencent à signifier une femme bavarde et l'auteure lie ce changement à une série d'autres survenus en même temps, qui ont eu pour résultat la subordination des femmes. Le commérage devient le langage des impuissantes. Mais il est aussi un langage particulier aux femmes et révèle une culture orale d'une grande richesse. Sans le savoir, les historiens utilisent cette richesse dans leur propre oeuvre car ils sont toujours à la recherche des normes d'une société donnée, du moment de ses changements et des moyens qu'ils empruntent. L'auteure offre plusieurs illustrations de l'importance du commérage dans les sociétés dites prémodernes mais elle en trouve aussi en plein vingtième siècle canadien. Elle termine en suggérant de prêter l'oreille aux commères du passé pour permettre une meilleure compréhension de ses trois divisions de l'histoire canadienne. A history of gossip might tell it all.