Abstracts
Résumé
Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, la dépendance économique du Canada vis-à-vis du commerce international augmenta considérablement. En 1944, en effet, les exportations canadiennes comptaient pour 31 pour cent du revenu national. La bonne part de ces exportations, toutefois, était dirigée vers le Royaume-Uni et était surtout constituée des contributions canadiennes à ce qu'il était convenu d'appeler, à l'époque, l'effort de guerre. Conséquemment, tout au long des années de guerre, le marché britannique exerça une influence certaine, voire souvent décisive, sur les politiques économiques extérieures du Canada. On comprend, dès lors, que le Canada ait surveillé de près les politiques commerciales de Whitehall, préoccupé qu'il était des problèmes que poserait le financement des échanges commerciaux entre les pays pendant la période de transition entre la guerre et la paix et de la nécessité qu'il y avait de s'assurer un marché stable et prospère dans le futur.
L'auteur étudie ici une des ententes qui résulta de ces préoccupations, soit celle d'un prêt consenti par le Canada au Royaume-Uni, en 1946, en vue de sa reconstruction. En replaçant toute la question dans le contexte des intérêts économiques et politiques du gouvernement canadien de l'époque, l'auteur examine l'arrière-plan de la démarche et retrace minutieusement les diverses négociations qui aboutirent à l'entente finale.