Abstracts
Résumé
Les historiens plus anciens qui se sont penchés sur la question de la réforme sociale en France pendant la Troisième République ont surtout fait ressortir les buts avoués des réformateurs et les succès ou insuccès des mesures adoptées. En règle générale, ils jetaient un regard sympathique sur les réformateurs tout en déplorant l'évidente inadéquation des mesures prises. Plus récemment, d'autres historiens ont dégagé une image beaucoup moins élogieuse de ces réformateurs en démontrant que leurs recommandations représentaient souvent un moyen de contrôle social. De plus, ils ont établi — même s'ils se sont peu attardés à l'application des réformes — que les diverses lois mises en vigueur à l'époque ont modifié certains comportements sociaux tels la discipline au travail et l'éducation des enfants.
Selon l'auteur, aucun des deux groupes, cependant, ne s'est préoccupé de l'aspect politique de la question, c'est-à-dire de la façon dont le processus politique a pu altérer tant la nature que l'application des réformes. Pour remédier à cette carence, il se penche sur cet aspect particulier des réformes sociales en France en analysant les débats parlementaires qui ont précédé la promulgation de la loi sur le travail du 2 novembre 1892 de même que les divers éléments de sa mise en oeuvre.
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