Abstracts
Résumé
Entre 1901 et I9I0, quarante pour cent des pièces de monnaie frappées au Royaume-Uni circulaient dans les pays britanniques de la côte ouest de l'Afrique. Cette situation n'était certes pas vue d'un bon oeil; d'une part, le British Treasury craignait les effets que pourrait avoir une repatriation soudaine de la monnaie alors que, d'autre part, le Colonial Office qui avait la responsabilité de voir au bien-être des colonies, enviait les profits réalisés par le Treasury qui détenait le pouvoir de faire frapper les pièces. Pour remédier au problème et assurer un meilleur contrôle, on institua donc, en 1912, le West African Currency Board (WACB).
Le British Treasury et le Colonial Office furent intimement liés à la création et aux premières activités du WACB mais cette liaison prit la forme d'une lutte pour le contrôle de cette commission. Bien qu'on ait. jusqu'à date, toujours pensé que c'est le Treasury qui a eu la haute-main sur l'affaire, cette étude démontre, au contraire, que c'est le Colonial Office qui a réussi à dominer la situation et à prendre la commission sous sa tutelle. Pour faire état du comment et du pourquoi de cette prise de pouvoir, l'auteur décrit les mécanismes par lesquels le WACB fut créé et mis en opération au cours des années 1911-12, les modes selon lesquels on a rapatrié l'argent britannique des pays africains pendant les années 1912-14 et la controverse qui entoura la demande du Treasury d'être représenté au sein du WACB. Selon l'auteur, les décisions ont toujours favorisé le Colonial Office et il est évident que ce sont ses intérêts qui ont toujours prévalu.
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