Abstracts
Résumé
Depuis au moins deux décennies, la population canadienne est généralement consciente des dangers que représente la présence au pays de nombreuses corporations étrangères — la plupart, américaines. Cette inquiétude n'est pas nouvelle, cependant, puisque dès 1920 on commençait déjà à redouter et à critiquer cette présence. Ce qui est nouveau, toutefois, c'est que récemment on ne s'est pas uniquement préoccupé des retombées économiques qu'elle entraîne, mais aussi de l'influence qu'elle est amenée à exercer sur le développement politique et social du pays. De nombreux chercheurs ont donc fouillé la question et ils ont dégagé deux grandes lignes d'interprétation.
Ce sont ces grandes lignes que l'auteur résume d'abord, avant de s'arrêter à l'analyse d'un cas particulier, celui de la présence de la American Bell Telephone Company à travers sa société affiliée, la Bell Telephone Company of Canada. Il examine cette dernière pendant les vingt-cinq premières années de son existence (1880-1905) alors qu'elle était sous la direction de Charles F. Sise. Selon lui, les faits démontrent que, exception faite des années 1880-82, la maison-mère n'est jamais intervenue ouvertement dans les affaires de Bell Canada. Le cas s'ajuste donc mal au modèle conventionnel et il indique bien que de multiples études de cas seront nécessaires avant que l'on puisse tenter une analyse définitive tant de la question de l'impact des investissements étrangers sur le Canada que de celle de l'évolution structurale de ces entreprises multinationales.
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