Abstracts
Résumé
Le Président de la Société historique du Canada, John Kendle, nous rappelle dans son discours qu'en 1971, Roger Graham, alors Président de la Société, voyait avec inquiétude s'accroître la dépendance des chercheurs vis-à-vis du gouvernement pour le financement de leurs travaux de recherche. Il craignait que dans un futur rapproché cette dépendance ne s'étende aux sujets mêmes de la recherche, donnant ainsi à l'Etat un moyen d'intervention directe dans les affaires des Universités. Ses appréhensions reposaient également sur les recommandations du Rapport Lamontagne, paru l'année précédente, selon lesquelles il devrait y avoir dorénavant plus de pertinence entre la recherche, les objectifs nationaux et les besoins sociaux.
Les événements des dernières années démontrent bien que Graham avait vu juste. De plus en plus, en effet, les professionnels dans les domaines des Sciences sociales et des Humanités ont vu leur rôle circonscrit par des décisions politiques présumément prises dans l'intérêt de la Nation. L'histoire du CRSHC des dernières années, les politiques qui lui ont été imposées et les limites de fonds dont il a été l'objet en témoignent d'ailleurs fort éloquemment. Les implications multiples qui en découlent touchent de près notre Société. Il est donc important que ses membres prennent une part active au débat pour faire en sorte que l'aide apporté aux arts et aux lettres par l'Etat ne se transforme pas en contrôle de l'Etat. Il est bon que l'on se rappelle cet idéal en cette année du 25e anniversaire du Conseil des Arts et du 60e anniversaire de la Société historique du Canada.
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