Abstracts
Résumé
L'auteur se propose d'abord d'étudier l'organisation du territoire ecclésiastique telle qu'établie par l'Eglise catholique dans l'est et le nord de l'Ontario pendant le dix-neuvième siècle; puis, il tente de démontrer que cette organisation territoriale qui avait pour but de minimiser les conflits sociaux et de favoriser les bonnes relations a, au contraire, engendré des dissensions et miné l'esprit de coopération et de solidarité au sein de cette institution.
Le problème se pose à partir de l'érection du diocèse d'Ottawa, en 1847, parce que celui-ci couvre un immense territoire tant en Ontario qu'au Québec. Si l'établissement du diocèse répondait aux programmes de colonisation établis par la hiérarchie québécoise, il indisposait nettement les dirigeants des diocèses ontariens qui auraient voulu voir coïncider les limites des juridictions civiles et ecclésiastiques. De part et d'autre, on espérait protéger l'homogénéité de la population colonisatrice, fut-elle francophone ou anglophone, et de plus, minimiser les conflits ethniques.
L'auteur estime que, si cette politique a eu quelque succès au niveau de la paroisse, elle s'est avérée un échec au niveau des relations interdiocésaines; selon lui, la hiérarchie ecclésiastique a raté ici une excellente occasion de créer une atmosphère de coopération entre ethnies dans cette zone qui sert de transition entre le Canada français et le Canada anglais au dix-neuvième siècle.
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