Abstracts
Résumé
Peu approfondie dans l’historiographie de l’Action française, la période de la Grande Guerre n’en reste pas moins déterminante dans l’histoire de ce mouvement néoroyaliste et nationaliste français dont le parcours va de l’affaire Dreyfus au régime de Vichy. Tandis que ses maîtres à penser appelèrent leurs troupes à se rallier sans condition à « l’Union sacrée » du monde politique en faveur de la défense nationale, les militants du mouvement s’exilèrent en masse vers les tranchées. L’Action française, qui dans l’avant-guerre était structurée en un ensemble d’organisations présentes partout en France sous la forme de sections, se retrouva donc dépourvue entre 1914 et 1918 de sa force militante publique. Néanmoins, grâce aux efforts de quelques-uns de ses animateurs restés à « l’arrière front » et maintenant les activités du quotidien qu’il publiait, les idées du mouvement néoroyaliste avaient atteint à la fin de la guerre une notoriété inédite.
Abstract
The Great-War period is seldom studied in the historiography of the Action française. Yet, it was decisive in the history of this French neo-royalist and nationalist movement, which existed from the Dreyfus affair to the Vichy regime. While its great mentors called for their troops to rally to the movement of the Union sacrée and fight for the national defense, members fled massively to the trenches. Before the war, the Action française included organisations throughout France that were each divided into local sections, but between 1914 and 1918, the movement was therefore deprived of its activism force. However, a few remaining leaders succeeded to make the “neo-royalist” movement’s ideas reach new levels of fame through the publication of its daily paper.