Abstracts
Résumé
Cette note de recherche fait le point sur un mécanisme foncier oublié et pourtant très répandu au tournant du 20e siècle à Montréal, soit l’octroi et la gestion de promesses de vente affectant des biens fonciers. Ces dernières prennent la forme d’ententes privées et permettent à des individus, notamment des membres de la classe ouvrière, d’accéder avec une mise de fonds réduite à la propriété et de procéder, dans certains cas, à une autoconstruction. Elles sont examinées à partir d’un corpus de 87 promesses détenues par un seul individu, Philorum Simard, sur un territoire bien précis dans le quartier Villeray à Montréal. Prenant appui principalement sur un fonds d’archives privé, sur le greffe d’un notaire et sur le registre foncier, la recherche montre également que ces promesses de vente ont un effet sur le prix de vente des terrains.
Abstract
This research note examines a forgotten yet widespread real estate mechanism in Montreal at the turn of the 20th century : the granting and management of promises of sale relating to landed property. These private agreements enabled a person, working-class individuals in particular, to buy land with very little outlay, and in some cases to build their own home on it. Promises of sale are examined through a set of 87 contracts held by a single individual, Philorum Simard, in Montreal’s neighbourhood of Villeray. Based mainly on a private archival collection, one notary’s records and the land register, this research shows that promises of sale also had an impact on the selling price of land.