Abstracts
Résumé
Le Traité de Paris, signé en 1763, oblige la noblesse canadienne à se renouveler à plus d’un titre et à se rapprocher des nouvelles autorités coloniales afin de maintenir son statut, notamment grâce aux alliances. Ainsi, 38 nobles (30 filles, 8 garçons) ont uni leur destinée à des conjoints non francophones, majoritairement d’un rang inférieur au leur, durant les quarante années suivant la Conquête. Sur le plan socioprofessionnel, les conjoints non francophones ont mieux bénéficié de leur alliance avec une noble canadienne que les pères de ces épouses, même s’il s’agit d’une minorité. Les caractéristiques diverses des trois mariages interethniques dans la famille Godefroy de Tonnancour, présentés dans cet article, permettent de représenter certaines particularités des couples mixtes et de refléter l’hétérogénéité des alliances.
Abstract
Signed in 1763, the Treaty of Paris had many implications for the Canadian nobility. They were forced to adapt some of their practices in order to maintain their social status, which required creating relationships with the new colonial authorities. During the forty years following the Conquest, 30 girls and 8 boys (for a total of 38 nobles) were married to non francophone spouses, mostly of a lower social rank. The spouses of noble women benefited from these alliances on a social and professional level more than the noble francophone fathers of the brides. The three mixed marriages entered into by members of the Godefroy de Tonnancour family illustrate the different particularities of these couples involving a noble spouse and reflect the heterogeneity of these alliances.