Abstracts
Résumé
Au Québec, la question de l’intégration des minorités ethniques s’est d’abord posée au niveau des institutions scolaires, tout particulièrement à la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM). Cet article analyse l’évolution des politiques de la CECM en matière d’intégration linguistique, de 1947 à 1977, à la lumière des rapports sociaux entre la majorité francophone et les communautés anglophone et allophone. Selon nous, la CECM joua un rôle déterminant dans la redéfinition de l’école française comme principal lieu d’accueil et d’intégration des minorités ethniques à la majorité francophone, d’une part, en adoptant progressivement un discours plus musclé sur la langue d’enseignement et, d’autre part, en élaborant une véritable politique de francisation et d’accueil.
Abstract
In Quebec, the integration of ethnic minorities is an issue which initially arose within educational institutions, particularly the Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM). Covering the period from 1947 to 1977, this article analyzes the evolution CECM policies related to integration in light of the social relationships between the French-speaking majority and the English-speaking and allophone communities. In our opinion, the CECM played a decisive role in redefining the French school as the primary place for receiving and integrating ethnic minorities into the French-speaking majority. This was done, on the one hand, by progressively adopting a tougher stance on the language of instruction and, on the other hand, by developing a genuine policy on francization and the welcoming of ethnic minorities.