Abstracts
Résumé
Les historiens du Québec préindustriel ont souvent traité d’agriculture, mais ils ont peu abordé la question de l’élevage, du moins en tant qu’activité spécifique. Ainsi, en analysant les contrats de vente et de location d’animaux passés à Montréal entre 1661 et 1761, nous nous interrogeons sur le rôle que pouvait jouer le bétail dans les relations économiques des résidants de l’île selon leur appartenance à un groupe professionnel. Nous observons d’abord, qu’il soit question de vente ou de location, une diversité étonnante des profils professionnels des preneurs et davantage des propriétaires. Par contre, le bétail devient un moyen d’échange particulièrement important pour l’élite urbaine et pour les paysans pour qui les animaux sont un avoir indispensable.
Abstract
Although historians have frequently studied agricultural developments in pre-industrial Quebec, they have rarely considered livestock raising as a specific activity. Through an analysis of deeds of sale and leases of animals on the island of Montréal between 1661 and 1761, we examine the role of cattle and horses in the economic relations of the island’s inhabitants. Regardless of the type of transfer, the occupational profile of buyers and lessees shows great diversity, even more so for the owners. Nonetheless, it is clear that livestock was becoming an important medium of exchange for the urban élite, and for farmers for whom cattle represented an indispensable asset.