Abstracts
Résumé
Depuis quelques années, on assiste à un regain d’intérêt pour la noblesse canadienne en Nouvelle-France. Les attributs et comportements démographiques de ce groupe social sont maintenant connus, alors que leurs pratiques culturelles nous sont peu familières. Afin de mieux cerner certaines de ces pratiques, cet article étudie la présence du livre dans la noblesse canadienne entre 1670 et 1764. À partir d’un corpus documentaire de 276 actes notariés, principalement des inventaires après décès, et selon les méthodes quantitatives développées par les historiens français du livre, le texte identifie le nombre et l’importance des collections d’imprimés, les lieux de conservation et la nature de ces collections. Il propose aussi d’examiner sommairement l’usage que les nobles font de leurs livres. Cet article vise finalement à démontrer que les nobles canadiens se distinguent de l’ensemble de la population de la Nouvelle-France en matière de culture livresque.
Abstract
Recent years have seen increased interest in the Canadian nobility in New France. The attributes and demographic habits of this social group are now familiar to us while their cultural practices are still little known. In order to better understand some of these elements, this article deals with book ownership among the Canadian nobility between 1670 and 1764. Using a documentary corpus of 276 notarized acts, principally post-mortem inventories, and following the quantitative methods developed by French scholars specializing in the history of reading, this article identifies the number and size of collections of printed materials, the places in which they were kept and the nature of these collections. It briefly considers how Canadian noblemen use their books and shows that they differ from the general population of New France as far as books are concerned.