Abstracts
RÉSUMÉ
Les marées, les vagues et la formation de la glace en hiver sont les principaux agents physiques de la dynamique sédimentaire des littoraux de l'estuaire du Saint-Laurent. La végétation joue un rôle déterminant dans la formation des schorres. L'estuaire du Saint-Laurent mesure 400 km de longueur, 70 km de largeur en aval et 15 km à la hauteur de l'île d'Orléans. Les dimensions de l'estuaire sont telles que les conditions hydrodynamiques qui prévalent en aval sont essentiellement marines, tandis que celles qui prévalent en amont sont typiquement estuariennes. La marée est de prédominance semi-diurne; le marnage est de 4,2 m à l'embouchure et atteint 7,5 m à l'autre extrémité. Les vagues peuvent atteindre une hauteur maximale de 4 m dans la région adjacente au golfe du Saint-Laurent et diminuent progressivement de hauteur vers l'amont selon la longueur des fetchs. La glace se forme en décembre dans l'estuaire et persiste jusqu'en avril. La glace joue un rôle très important dans l'estuaire du Saint-Laurent; elle transporte des sédiments de toutes tailles, des argiles jusqu'aux blocs, elle erode Ie schorre et la slikke, mais elle protège aussi le littoral de l'action des vagues. L'échange de sédiments entre le littoral et le large est un processus important, particulièrement dans la partie amont de l'estuaire où il est relié à des cycles saisonniers d'érosion et de sédimentation. Le taux élevé de sédimentation dans les ports révèle l'importance du transport de sédiments en suspension dans la zone côtière. L'aménagement hydro-électrique de plusieurs tributaires entrave l'apport naturel de sédiments alluviaux et provoque ainsi l'érosion des littoraux adjacents. La croissance des schorres est sous la dépendance de la végétation, ce qui rend ces derniers plus vulnérables à l'érosion à mesure qu'ils progressent en deçà du profil d'équilibre hydrodynamique. Excepté pour la présence de la glace, qui est particulière aux estuaires des régions froides, la dynamique sédimentaire des littoraux de l'estuaire du Saint-Laurent est comparable à celle des autres estuaires dans la mesure où l'on tient compte des grandes dimensions de l'estuaire du Saint-Laurent.
ABSTRACT
Tides, waves and the formation of ice in winter are the principal physical agents of sediment dynamics in the St. Lawrence Estuary. Vegetation plays a predominant role in the building up of tidal marshes. The St. Lawrence Estuary is 400 km long, 70 km wide at the mouth and 15 km across at île d'Orléans. The dimensions of the Estuary are such that the hydrodynamic conditions prevailing in the lower portion are typically marine while those prevailing in the upper section are typically estuarine. The tide is semi-diurnal and reaches 4.2 m at the mouth and 7.5 m at the head of the estuary. Waves may reach a maximum height of 4 m in the region adjacent to the Gulf of St. Lawrence and they diminish progressively towards the head depending on fetch lengths. Ice forms in December and persists until April. Ice plays a very important role in the St. Lawrence Estuary; it transports sediments of all sizes, from clays to boulders, erodes tidal marshes and tidal flats but it also protects the intertidal zone from wave action. Onshore-offshore exchange of sediment is an important process, particularly in the upper portion of the estuary where it is linked to seasonal cycles of erosion and sedimentation. High sedimentation rates in harbours reveal the importance of the nearshore suspension load. The hydro-electric harnessing of many tributaries cuts the supply of sediments to adjacent littoral zones and induces erosion. The growth of tidal marshes is controled by the vegetation and they become more vulnerable to erosion as they depart from the hydrodynamic equilibrium profile. Except for the presence of ice which is particular to cold regions, nearshore sediment dynamics in the St. Lawrence Estuary are comparable to other estuaries when the large size of the St. Lawrence Estuary is taken into account.
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