Abstracts
Résumé
De 1929 jusqu’à sa mort en 1967, Adrien Arcand assume la direction de l’Ordre patriotique des goglus (1929-1934), du Parti national social-chrétien (1934-1938) et du Parti de l’Unité nationale du Canada (1938-1940, 1947-1958, 1965-1967). Pendant ce temps, il publie plusieurs journaux, dont Le Goglu (1929-1933), Le Miroir (1929-1933), Le Chameau (1930-1932), Le Patriote (1933-1938), Le Fasciste canadien (1935-1938), Le Combat national (1938-1939), L’Unité nationale (1953-1958) et Serviam (1965-2001). Pour financer ses médias et ses mouvements politiques constamment déficitaires, Arcand se comporte comme un véritable mercenaire en rendant deux sortes de services aux conservateurs qui consentent à lui verser des subsides. Il leur offre en tout premier lieu ses talents d’éditorialiste en soutenant constamment leur politique dans ses journaux. Il demande, en second lieu, à ses disciples fascistes de militer en faveur de leur parti politique lors des campagnes électorales. C’est en concluant ce genre d’accords avec les principaux ténors du Parti conservateur du Canada et de l’Union nationale qu’Adrien Arcand a pu mener en toute impunité sa campagne antisémite et fasciste pendant plus de trente ans.
Abstract
Between 1929 and his death in 1967, Adrien Arcand assumed the leadership of three organizations : the Ordre patriotique des goglus (1929-1934), the Christian National Socialist Party (1934-1938), and the National Unity Party (1938-1940, 1947-1958, 1965-2003). Over the same period, he published several newspapers, including Le Goglu (1929-1933), Le Miroir (1929-1933), Le Chameau (1930-1932), Le Patriote (1933-1938), Le Fasciste Canadien (1935-1938), Le Combat National (1938-1939), L’Unité Nationale (1953-1958), and Serviam (1965-2001). These publications and political movements consistently lost money. In order to finance them, Arcand behaved like a mercenary, providing two types of services to the Conservative Party : his skills as a columnist, which he consistently used to support Conservative policies in his newspapers, and the assistance of his fascist followers during election campaigns. In turn, the Conservatives agreed to subsidize Arcand’s ventures. Negotiating this type agreement with key leaders of the Conservative Party of the Canada and the Union Nationale in Quebec gave Arcand the freedom to continue pursuing his anti-Semitic and fascist campaigns for more than thirty years.