Abstracts
Résumé
Depuis les années 1990, on propose de plus en plus de nouveaux modèles pour expliquer le phénomène du nationalisme. Entre autres, le nationalisme culturel est censé témoigner de la relation entre un pouvoir culturel dans la société et la formation de l’identité nationale. La recherche tente d’améliorer la compréhension de ce phénomène en cherchant ses manifestations concrètes dans le cas particulier du hockey au Québec à partir du contexte propre à l’histoire du Québec et du Canada. En 1993, le Canadien de Montréal remportait sa dernière coupe Stanley à ce jour. Or, jamais l’équipe n’avait été composée d’autant de joueurs francophones. S’agit-il d’une coïncidence ? Les résultats montrent qu’il existe une relation significative entre le fait de remporter la coupe Stanley et la proportion de francophones au sein du Canadien. De plus, un seuil critique d’environ 50 % de joueurs francophones semble nécessaire pour voir cette relation apparaître. Le succès s’établit alors au taux singulier d’un championnat à toutes les deux ou trois tentatives. La recherche tente d’associer ces résultats à une manifestation concrète du nationalisme culturel canadien-français/québécois.
Abstract
Since the 1990s, many new models have been put forward to explain the phenomenon of nationalism. Among these models, that of cultural nationalism is meant to highlight the relationship between cultural power within society and the creation of a national identity. I seek to better understand cultural nationalism by studying its concrete manifestations in the case of hockey in Quebec, within the specific context of Quebec and Canadian history. The Montreal Canadiens unexpectedly won their last Stanley Cup in 1993. At the time the team had its highest number of francophone players ever. Was this simply a coïncidence ? The results of my research show a significant relationship between the team’s ability to win a Stanley Cup and the proportion of francophones on its roster, from the 1926-1927 season up until the 2011-2012 season. Furthermore, a critical mass of about 50 percent francophone players appears to be necessary for their presence to have an effect on the team’s chances of winning a championship. When this critical mass is achieved, the Montreal Canadiens have won the Cup two out of every three seasons, an unparalleled rate of success. My research attempts to establish a link between these findings and the concrete expression of French-Canadian and Québécois cultural nationalism.