Abstracts
Résumé
L’article veut poser quelques balises autour de la question de l’évolution de « la vie culturelle à Montréal durant la première moitié du xxe siècle ». Il cherche à en problématiser trois éléments fondamentaux : premièrement, l’objet lui-même, deuxièmement, l’espace en cause et, troisièmement, la périodisation. Dans le premier cas se pose la question du sens à donner à « vie culturelle » et de l’étendue des pratiques que nous y avons reconnues comme un même ensemble. Dans le deuxième, il s’agit de comprendre par quelles voies complexes un nouveau foyer, urbain, Montréal, s’affirme comme pôle culturel homogénéisateur au Canada français au détriment de pratiques antérieures dispersées sur un territoire plus large. Dans le troisième, la visée concerne l’explicitation des limites temporelles qui peuvent servir à circonscrire ce mouvement et, en particulier, à comprendre pourquoi des tendances reconnues dès la fin du xixe siècle n’arrivent vraiment à réalisation qu’un demi-siècle plus tard, durant les années 1940.
Abstract
This article explores some of the questions related to the evolution of cultural life in Montreal during the first half of the twentieth century. It sets out to define three main éléments : the subject itself, the spatial context, and the periodization. Thus, the first task is to assign a meaning to « cultural life » and to determine the extent of the practices that make it up. The second is to understand the complex factors affecting how Montreal was transformed into the main focus of French-Canadian culture, at the expense of older and more dispersed practices. Finally, the article turns to defining the temporal boundaries that give shape to this movement and, in particular, to understanding why a trend recognized at the end of the nineteenth century did not really come to fruition for another half century, during the 1940s.