Abstracts
Résumé
Il est désormais commun pour les grandes villes de jouer la carte de l’aménagement urbain à travers de grands projets qui se posent comme autant de façons de faire le marketing de la ville. Ce faisant, le discours associé à ces projets table autant sur les particularités locales que sur le marché global. Montréal est partie prenante de cette dynamique. Cet article aborde les transformations du Quartier des spectacles de Montréal sous l’angle de la mémoire urbaine et des espaces thématiques. Ces deux axes permettent d’interpréter les positions relatives des groupes sociaux impliqués dans ce grand projet urbain. Plus spécifiquement, il s’intéresse à l’intersection du boulevard Saint-Laurent et de la rue Sainte-Catherine, où se trouvent les projets immobiliers d’un important promoteur. C’est un secteur emblématique de la métropole québécoise aussi connu comme le Red Light. Entre la municipalité, le promoteur et les citadins recrutés dans le cadre d’ateliers de discussion et d’entrevues, il appert que l’on puise à même des mémoires urbaines différentes pour définir autant de Red Lights.
Abstract
It is now common for large cities to practise urban development by focusing on major projects that arise as ways of marketing the city. Consequently, the discourse associated with such projects uses local particularities as much as the global market. Montreal is part of these dynamics. This article discusses the transformations of the Quartier des Spectacles de Montréal in terms of urban memory and themed spaces. These two trends allow an interpretation of the relative positions of social groups involved in this major urban project. More specifically, it focuses on the intersection of Boulevard St. Laurent and Rue St. Catherine, where an important promoter has real estate projects. This area, emblematic of Quebec’s largest city, is known to some as the Red Light. Among the municipality, the promoter, and city dwellers recruited for discussion workshops and interviews, it appears that all draw on distinct urban memories to define as many Red Lights.
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Appendices
Note biographique
Après un mémoire de maîtrise sur la gouvernance de la réhabilitation patrimoniale à La Havane (Cuba), Pierre-Mathieu Le Bel a obtenu un doctorat en géographie culturelle à l’Université d’Ottawa. Sa thèse portait sur la métropolisation mise en scène dans le roman. Son premier travail de recherche postdoctoral s’arrêtait aux affrontements entre les conceptions antagonistes de ce qui constitue un patrimoine à conserver selon divers acteurs impliqués dans le processus de planification urbaine à travers le Quartier des spectacles de Montréal. Il se concentre actuellement sur la participation des groupes communautaires dans le déploiement de grands projets urbains à Montréal et à Rio de Janeiro.