Volume 42, Number 1, Spring 2015
Table of contents (11 articles)
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Front Matter
pp. i–iii
Acknowledgements
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In Appreciation
p. iv
GAC Presidential Address
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Geoscience in Canada: The Best of Times, the Worst of Times
Richard J. Wardle
pp. 1–6
Column
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The Tooth of Time: James Smith of Jordanhill
Paul F. Hoffman
pp. 7–26
GAC Medallist Series
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Logan Medallist 2. Geophysics and Geology: An Essential Combination Illustrated by LITHOPROBE Interpretations–Part 1, Lithospheric Examples
Ron M. Clowes
pp. 27–60
AbstractEN:
Lithoprobe (1984–2005), Canada’s national, collaborative, multidisciplinary, Earth science research project, investigated the structure and evolution of the Canadian landmass and its margins. It was a highly successful project that redefined the nature of Earth science research in Canada. One of many contributions deriving from the project was the demonstration by example that Earth scientists from geophysics and geology, including all applicable subdisciplines within these general study areas, must work together to achieve thorough and comprehensive interpretations of all available data sets. In this article, I exemplify such contributions by summarizing interpretations of lithospheric structure and development from Lithoprobe journal publications relating to eleven specific regions in Canada. Four of the examples derive from studies in the Mesozoic–Cenozoic Canadian Cordillera: the original Lithoprobe program on Vancouver Island, the region of the Monashee Mountains in the southeastern Cordillera, allochthonous and autochthonous terranes in the northwestern Cordillera, and the craton- Cordillera transition in northeastern British Columbia. Two examples represent the Paleozoic Appalachians in Newfoundland. One of these shows crustal structure across the southwestern part of the island; the other shows a more detailed study on the southwestern coast. The Mesoproterozoic Grenville Province is the focus of two examples. One shows crustal structure from the Archean Pontiac metasedimentary sub-province across the Grenville Front and the exposed southeastern part of the province; the other illustrates two- and three-dimensional interpretation in the central Grenville Province. Lithoprobe supported research in the development of geodynamical modelling techniques and the application of these to tectonic processes inferred within transect study areas. Such work is exemplified through a comparison of a numerical model developed for the southwestern Grenville orogen and comparison of model results with those from geophysical and geological studies. Lithoprobe carried out extensive research in the Paleoproterozoic Trans-Hudson Orogen in Saskatchewan and Manitoba. Some early results from the interpreted seismic results completely revised previous results based on geology only and fostered additional geological studies. This is illustrated by studies over an Archean window in the middle of the orogen. The final example derives from studies in the westernmost part of the Archean Superior Province in western Ontario. It focuses on the derivation of near-surface velocity information from the seismic reflection data and the relationship of this information to the known geology.
FR:
Lithoprobe (1984–2005) est ce projet de recherche national canadien, multidisciplinaire et coopératif en science de la Terre, qui a etudié la structure, l'évolution et les marges de la masse continentale du Canada. Ce fut un projet très reussi qui a redéfini la nature de la recherche en sciences de la Terre au Canada. L'une des nombreuses répercussions de ce projet a été la demonstration que les scientifiques de la Terre en géophysique et en géologie, y compris toutes les sous-disciplines applicables de ces domaines d'études générales, doivent collaborer pour espérer obtenir des interprétations rigoureuses et exhaustives de tous les ensembles de données disponibles. Dans cet article, j'illustre des contributions de ce genre en resumant les interprétations structurales et l'évolution de la lithosphère à partir des publications de Lithoprobe dans des revues portant sur onze regions définies du Canada. Quatre des exemples proviennent d’études du Mésozoïque-Cénozoïque dans la Cordillère canadienne : le programme Lithoprobe d'origine sur l'île de Vancouver, la région des montagnes Monashee dans le sud-est de la Cordillère, les terranes allochtones et autochtones dans le nord-ouest de la Cordillère, et la transition du craton à la Cordillère nord-est de la Colombie- Britannique. Deux exemples représentent le Paléozoïque des Appalaches à Terre-Neuve. L'un de ces exemples révèle l’existence d’une structure crustale dans la partie sud-ouest de l'île; l'autre est une étude plus détaillée de la portion sud-ouest de la côte. Le Mésoprotérozoïque de la Province de Grenville est l'objet de deux exemples. Un exemple révèle la structure de la croûte de la sous-province archéenne de roches métasédimentaires Pontiac à travers le front de Grenville et la partie sud-est de la Province qui affleure; l'autre est une interprétation en deux et trois dimensions de la portion centrale de la Province de Grenville. Lithoprobe a favorisé la recherche de mise au point de techniques de modélisation géodynamique et l'application de cellesci à des processus tectoniques présumés dans les zones d'étude de transects. Ce travail est illustré par une comparaison d'un modèle numérique développé pour la portion sud-ouest de l'orogène de Grenville et la comparaison des résultats du modèle avec ceux des études géophysiques et géologiques. Lithoprobe a réalisé des recherches approfondies de l’orogène trans-hudsonien en Saskatchewan et au Manitoba. Certains des premiers résultats basés sur l’interprétation des données sismiques ont complètement remis en question les résultats précédents basés sur la géologie seulement, et justifié des études géologiques supplémentaires. Ceci est illustré par des études sur une fenêtre archéenne au milieu de l'orogène. Le dernier exemple provient d'études réalisées dans la partie la plus à l’ouest de la Province du Supérieur archéenne de l'ouest de l'Ontario. Il porte sur des informations déduites des vitesses sismiques de faibles profondeurs sur des données de sismique réflexion et de la relation de ces informations avec la géologie connue.
Harold Williams Series
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Does the Meguma Terrane Extend into SW England?
R. Damian Nance, Erika R. Neace, James A. Braid, Brendan Murphy, Nicolle Dupuis and Robin K. Shail
pp. 61–76
AbstractEN:
The peri-Gondwanan Meguma terrane of southern Nova Scotia, Canada, is the only major lithotectonic element of the northern Appalachian orogen that has no clear correlatives elsewhere in the Appalachians and lacks firm linkages to the Caledonide and Variscan orogens of western and southern Europe. This characteristic is in contrast with its immediate peri-Gondwanan neighbor, Avalonia, which has features in common with portions of Carolinia in the southern Appalachians and has been traced from the Rhenohercynian Zone of southern Britain eastward around the Bohemian Massif to the Carpathians and western Pontides. At issue is the tendency in Europe to assign all peri-Gondwanan terranes lying outboard of the Rheic suture to Avalonia, characterized by relatively juvenile basement and detrital zircon ages that include Mesoproterozoic populations, and those inboard of the suture to Cadomia, characterized by a more evolved basement and detrital zircon ages that match Paleoproterozoic and older sources in the West African craton. Although the unexposed basements of Avalonia and Meguma are thought to be isotopically very similar, the Meguma sedimentary cover contains scarce Mesoproterozoic zircon and is dominated instead by Neoproterozoic and Paleoproterozoic populations like those of Cadomia. Hence, felsic magma produced by crustal melting in the Meguma terrane (e.g. the ca. 370 Ma South Mountain Batholith) is isotopically more juvenile (εNd = –5 to –1, TDM = 1.3 Ga) than the rocks it intruded (εNd –12 to –7, TDM = 1.7 Ga). By contrast, felsic magma produced by crustal melting in Avalonia (εNd = –1 to +6, TDM = 0.7–1.2 Ga) is isotopically similar to its host rocks (εNd = –3 to +4, TDM = 0.9–1.4). The isotopic relationship shown by the Meguma terrane has also been recognized in the South Portuguese Zone of southern Spain, which is traditionally assigned to Avalonia. However, the Sierra Norte Batholith of the South Portuguese Zone (ca. 330 Ma; εNd = +1 to –3, TDM = 0.9–1.2 Ga) is on average more juvenile than the Late Devonian host rocks (εNd = –5 to –11) it intruded, suggesting instead an extension of the Meguma terrane into Europe. Available data for the Cornubian Batholith of SW England (ca. 275–295 Ma; εNd = –4 to –7, TDM = 1.3–1.8 Ga) and the Devonian- Carboniferous metasedimentary rocks it intruded (εNd = –8 to –11) suggests this may also be true of that part of the southern Britain (Rhenohercynian Zone) with which the South Portuguese Zone is traditionally correlated.
FR:
Le terrane péri-gondwanien de Meguma en Nouvelle-Écosse au Canada, est le seul grand élément lithotectonique de l’orogène des Appalaches du Nord qui n’ait pas de correspondant avéré ailleurs dans les Appalaches et qui ne montre aucun lien sûr avec les orogènes calédonienne et varisque de l’ouest et du sud de l’Europe. Cette situation contraste avec celle de son voisin péri-gondwanien immédiat, l’Avalonie, qui partage certaines caractéristiques avec des portions de Carolinia des Appalaches du sud et qui a été suivi à partir de la zone rhénohercynienne dans le sud de la Grande-Bretagne vers l’est autour du massif bohémien jusqu’aux Carpates et l’ouest de la chaîne pontique. Ce qui est en question ici c’est la tendance en Europe à assigner l’Avalonie à tous les terranes péri-gondwaniens situés à l’extérieur de la suture rhéïque lesquels sont caractérisés par un socle relativement juvénile et des âges de zircons détritiques qui comportent des populations mésoprotérozoïques, et ceux situés à l’intérieur de la suture à Cadomia, lesquels sont caractérisés par un socle plus évolué et des âges de zircons détritiques qui correspondent à des sources du craton ouest africain paléoprotérozoïques et plus anciennes. Bien que l’on estime que les socles non-exposés des terranes d’Avalonie et de Meguma soient très similaires isotopiquement, le couvert sédimentaire de Meguma ne renferme que de rares zircons mésoprotérozoïques, et ce sont plutôt les populations de zircons néoprotérozoïques et paléoprotérozoïques qui dominent, comme c’est le cas pour Cadomia. Il en ressort que le magma felsique produit par la fusion de croûte dans le terrane de Meguma (par ex. le batholite de South Mountain de 370 Ma env.) est isotopiquement plus jeune (εNd = –5 à –1, TDM = 1.3 Ga) que les roches qu’il recoupe (εNd –12 à –7, TDM = 1.7 Ga). Par opposition, le magma felsique produit par la fusion de la croûte dans le terrane d’Avalonie (εNd = –1 à +6, TDM = 0.7–1.2 Ga) est isotopiquement similaire aux roches de son encaissant (εNd = –3 à +4, TDM = 0.9–1.4). Le profil isotopique du terrane de Meguma, traditionnellement assignée à l’Avalonie, a aussi été détecté dans la Zone sud-portugaise du sud de l’Espagne. Cependant, le batholite de Sierra Norte de la Zone sud-portugaise (ca. 330 Ma; εNd = +1 à –3, TDM = 0.9–1.2 Ga) est en moyenne plus jeune que l’encaissant du Dévonien moyen (εNd = –5 à –11) qu’il recoupe, ce qui permet de penser à une extension du terrane de Meguma en Europe. Les données disponibles du batholite de Cornubian dans le S-O de l’Angleterre (ca. 275–295 Ma; εNd = –4 à –7, TDM = 1.3–1.8 Ga) et des roches métasédimentaires dévono-carbonifères qu’il recoupe (εNd = –8 to –11) permet de penser qu’il pourrait en être de même de cette portion du sud de la Grande-Bretagne (Zone rhénohercynienne) avec laquelle la Zone sud-portugaise est traditionnellement corrélée.
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Tectonic Setting and Evolution of the Grenville Orogen: An Assessment of Progress Over the Last 40 Years
Toby Rivers
pp. 77–124
AbstractEN:
The Grenville Province is known for its high grade of metamorphism, complex ductile gneissic structure, and polyphase reworking, features indicative of residence in the deep crust (orogenic infrastructure) that hamper recognition of protoliths and original relationships and render tectonic interpretations especially challenging. This paper charts the evolving understanding from the ‘Grenville Problem’ of the 1950s before the plate tectonic paradigm, through a speculative quasiplate tectonic stage in the 1970s that effectively proved to be a dead end, and the first constrained plate tectonic models for pre-Grenvillian Laurentia in the 1980s, to the recent LHO (large hot orogen) and collapsed LHO models for the Grenville Orogen itself. The collapsed LHO model is based on the finding that significant amounts of the superstructure (upper orogenic crust) are preserved, and that the present crustal architecture can be explained by tectonic juxtaposition of infrastructure and superstructure in a late extensional event associated with crustal-scale collapse of a high-strain channel under an orogenic plateau. Conceptual breakthroughs and critical datasets assembled in the period 1980–2000 that were influential in guiding tectonic thinking are discussed and it is argued that present understanding was contingent on the results of 2-D numerical forward modelling of orogenesis, in particular the LHO experiments and the more recent models of orogenic collapse. As a result, for the first time a conceptual plate tectonic model for the convergence and collapse stages of the Grenville Orogen based on empirical field data (the inverse model) is broadly supported by numerical forward-modelling experiments constrained by physically plausible processes in a LHO – and both are available for future testing and refinement. Moreover, they may also have application to other enigmatic high-grade Proterozoic orogens that have resisted simple incorporation within the plate tectonic narrative.
FR:
La Province de Grenville est bien connue pour le métamorphisme élevés de ses roches, leur structure ductile gneissique complexe et leur remaniement polyphasé, caractéristiques qui correspondent à un séjour dans la croûte profonde (infrastructure orogénique) ce qui gène la reconnaissance des roches d’origine et leurs relations, et rendent particulièrement difficile les interprétations tectoniques. Le présent article retrace l’évolution de la compréhension du « problème du Grenville », à partir des années 1950, avant l’avènement du paradigme de la tectonique de plaques, en passant par l’étape d’une interprétation quasi- tectonique de plaques des années 1970, laquelle s’est avérée une impasse, puis par les premiers modèles balisés de tectonique de plaques de la Laurentie prégrenvillienne des années 1980, jusqu’aux modèles récents des grands orogènes chauds (LHO) et de LHO d’effondrement visant à expliquer l’orogène de Grenville lui-même. Le modèle de LHO d’effondrement repose sur le fait que des portions importantes de la superstructure (croûte orogénique supérieure) sont préservées, et que l’actuelle architecture crustale peut s’expliquer par la juxtaposition tectonique de l’infrastructure et de la superstructure lors d’une phase d’extension tardive associée à un effondrement à l’échelle de la croûte d’un canal de fortes contraintes sous un plateau orogénique. Nous présentons ici les percées conceptuelles ainsi que les bases de données essentielles constituées de 1980 à 2000 qui ont orienté la réflexion tectonique, et nous proposons que la compréhension actuelle découle des résultats de la modélisation prospective numérique 2-D de l’orogenèse, en particulier des expériences LHO et des modèles plus récents d’effondrement orogénique. Et donc, pour la première fois, nous disposons d’un concept de modèle de tectonique de plaques permettant d’expliquer les phases de convergence et d’effondrement de l’orogène de Grenville qui découle de données empiriques de terrain (modèle inverse), et qui correspond largement aux résultats de modélisations prospectives numériques balisées conformes aux processus physiques d’un LHO, les deux étant disponibles pour essais et affinement. En outre, ils peuvent aussi être appliqués à d’autres orogènes protérozoïques de nature semblable et qui n’ont pu s’expliquer par la logique de plaques tectoniques.
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From Large Zones to Small Terranes to Detailed Reconstruction of an Early to Middle Ordovician Arc – Backarc System Preserved Along the Iapetus Suture Zone: A Legacy of Hank Williams
A. Zagorevski, V. McNicoll, C.R. van Staal, A. Kerr and N. Joyce
pp. 125–150
AbstractEN:
The Annieopsquotch accretionary tract (AAT) comprises a thrust stack of Lower to Middle Ordovician arc and backarc terranes that were accreted to the composite Laurentian margin of Iapetus during the Middle to Late Ordovician. Geological relationships suggest that the constituent terranes of the AAT initially formed outboard of the composite Laurentian margin in an extensional arc that underwent multiple rifting episodes prior to its accretion. The initiation of AAT magmatism led to the development of Tremadocian to Floian supra-subduction zone ophiolites (481 to 477 Ma) with organized ridges indicated by the presence of well-developed sheeted dyke complexes. This spreading centre propagated through a fragment of Laurentian crust and separated it from the composite Laurentian margin. This Laurentian crust fragment then formed the basement to subsequent Floian to Darriwilian AAT arc magmatism. The Floian arc (473 to 468 Ma) underwent extensive rifting indicated by organized spreading in the Lloyds River backarc basin, which was floored by juvenile backarc ophiolitic crust (472 Ma). The establishment of the Darriwilian arc (467 to 462 Ma) was in part coeval with yet another stage of rifting. Darriwilian magmatism is characterised by significant along-strike variability, ranging from continental to primitive calcalkaline arc to tholeiitic backarc-like magmatism. The diversity of Darriwilian magmatism can be attributed to fragmentation and magmatic reworking of Laurentian-derived basement along strike in the same arc undergoing disorganized spreading. The development of the AAT is interpreted to be similar to that of the modern Izu – Bonin – Mariana arc in the western Pacific.
FR:
La bande d’accrétion d’Annieopsquotch (AAT) est constituée d’un empilement de chevauchements de l’Ordovicien précoce à moyen, et de terranes d’arc et d’arrière-arc qui se sont accrétés à la marge composite laurentienne japétienne à l’Ordovicien moyen à tardif. Les faits géologiques relevés portent à penser que les terranes constitutifs de l’AAT se sont constitués à l’extérieur de la marge laurentienne dans un arc d’extension qui a subi de multiples épisodes de rifting avant son accrétion. L’initiation du magmatisme de l’AAT a mené au développement de zones d’ophiolites de supra-subduction du Trémadocien au Floien (481 Ma à 477 Ma), avec des crêtes ordonnées mises en évidence par la présence de complexes de tapis de dikes bien développés. Ce centre d’extension s’est propagé à travers un fragment de la croûte laurentienne, et l’a ultimement séparé de la marge composite laurentienne. Et, du Floien au Darriwilien, ce fragment de croûte laurentienne a servi de substratum au magmatisme d’arc de l’AAT. Au Floien (473 Ma à 468 Ma), cette zone d’arc a subi un important rifting, comme l’indique la distension ordonnée du bassin d’arrière-arc de Lloyds River, lequel a servi de semelle à une croûte ophiolitique d’arrière-arc (472 Ma). La mise en place de l’arc au Darriwilien (467 Ma à 462 Ma) a coexisté pour un temps avec un autre épisode de rifting. Le magmatisme darriwilien est caractérisé par une variabilité de composition importante parallèlement à sa direction, passant d’une composition d’arc continental à celle d’arrièrearc primitif calco-alcalin jusqu’à une composition de magmatisme de type tholéiitique d’arrière-arc. La diversité du magmatisme darriwilien peut être attribuée à la fragmentation et au remaniement magmatique de la croûte d’origine laurentienne parallèlement à la direction d’un même arc subissant une distension désordonnée. Nous proposons que le développement de l’AAT a été similaire à celui de l’arc moderne Izy-Bonin-Marianne du Pacifique occidental.
Series
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Igneous Rock Associations 15. The Columbia River Basalt Group: A Flood Basalt Province in the Pacific Northwest, USA
Stephen P. Reidel
pp. 151–168
AbstractEN:
The middle Miocene Columbia River Basalt Group (CRBG) is the youngest, smallest, and best-preserved continental flood-basalt province on Earth. The CRBG covers ~ 210,000 km2 of the Pacific Northwest, USA near the British Columbia border. CRBG consists of ~ 210,000 km3 of basalt that began erupting ~ 16.7 Ma in the southern part of the province with younger eruptions progressively migrating northward; the last eruption occurred at ~ 5 Ma. The CRBG consists of seven formations. The Steens Basalt is the oldest but the next oldest, the Imnaha Basalt, began erupting near the end of the Steens volcanic episode. After a short hiatus at the end of the Imnaha Basalt, the Grande Ronde Basalt began to erupt. Both the Picture Gorge Basalt and Prineville Basalt erupted simultaneously with the Grande Ronde Basalt. The Steens, Imnaha, and Grande Ronde Basalts are the main phase of the eruptions representing ~ 94% of the CRBG volume. The Wanapum Basalt followed the Grande Ronde Basalt, which in turn was followed by the Saddle Mountains Basalt, the final phase of the eruptions. The formations, members and many flows of the CRBG can be identified by using a combination of major, minor and trace element compositions, lithology, magnetic polarity, and stratigraphic position. This allows the aerial extent and volume of the individual flows and groups of flows to be calculated and correlated with their respective dykes and vents. The eruption and emplacement rate of the flows has been controversial, with various lines of evidence suggesting that some flows erupted very rapidly and others probably erupted over much longer periods of time. The CRBG was probably derived from a mantle plume, although this conclusion is controversial. Compositions indicate the CRBG magmas underwent varying degrees of recharge, contamination, and fractionation prior to each eruption. Although the peak eruptions occurred during the middle Miocene Climatic Optimum, at present no significant extinction or environmental consequence has been correlated with the CRBG.
FR:
Le Groupe de basaltes du fleuve Columbia (CRBG), du Miocène moyen, est la plus jeune, la plus petite et la mieux préservées des provinces de basaltes de plateau de la planète Terre. Le CRBG couvre une superficie d’environ 210 000 km2 dans la portion nordouest des États-Unis du Pacifique près de la frontière avec la Colombie-Britannique. Le CRBG, c’est environ 210 000 km3 de basaltes dont les premiers épanchements se sont produits il y a environ 16,7 Ma dans la portion sud de la province, les éruptions plus jeunes migrant progressivement vers le nord, la dernier s’étant produit il y a environ 5 Ma. Le CRBG est constitué de sept formations. La formation de basalte de Steens est le plus ancienne, mais la suivante, celle du basalte d’Imnaha est entrée en éruption près de la fin de l’épisode volcanique de Steens. Près une courte pause à la fin de l’épisode du basalte de la formation d'Imnaha, l’éruption du basalte de Grande Ronde a commencé. Et le basalte de Picture Gorge et le basalte de Prineville ont fait éruption en même temps que le basalte de Grande Ronde. Les basaltes de Steens, d’Imnaha, et de Grande Ronde forment la principale portion des éruptions avec environ 94 % du volume du CRBG. Le basalte de Wanapum a succédé au basalte de la Grande Ronde, puis ce fut le basalte de Saddle Mountains, la phase finale des éruptions. Les formations, les membres et le nombre de coulées du CRBG peuvent être définis par analyse de leur composition en éléments majeurs, mineurs et traces, leur lithologie, leur polarité magnétique, et leur position stratigraphique. Ce qui permet d’estimer l’étendue et le volume de coulées individuelles, de groupes de coulées, et de les relier avec leur cheminée et dikes respectifs. Le taux des flux éruptifs ainsi que le leur mise en place ont été sujet à controverse étant donné que certaines indications suggèrent que certaines éruptions ont été très rapides alors que d'autres se seraient produites sur des périodes beaucoup plus longues. Le CRGB est probablement issus d’un panache mantellique, mais cela demeure controversé. Les compositions relevées indiquent que les magmas du CRBG ont subi à des degrés divers, des recharges, des contaminations et du fractionnement par cristallisation avant chaque éruption. Bien que les plus fortes éruptions se soient produites durant la période climatique optimum du Miocène moyen, jusqu’à présent, aucune extinction significative ou répercussion environnementale ont été mises en corrélation avec le CRBG.
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Igneous Rock Associations 16. The Late Permian Emeishan Large Igneous Province
J. Gregory Shellnutt
pp. 169–180
AbstractEN:
The Late Permian Emeishan large igneous province (ELIP) covers ~0.3 x 106 km2 of the western margin of the Yangtze Block and Tibetan plateau of SW China with displaced, correlative units in northern Vietnam (Song Da zone). The ELIP is of particular interest because it contains numerous world-class base metal deposits and is contemporaneous with the Late Capitanian mass extinction. The flood basalts are the signature feature of the ELIP but there are also picritic and silicic volcanic rocks and layered mafic–ultramafic and silicic plutonic rocks exposed. The ELIP is divided into three zones (i.e. inner, middle and outer) which correspond to a decrease in crustal thickness from the inner to the outer zone. The eruptive age of the ELIP is ~260 Ma and is constrained by paleomagnetic observations to an interval of ≤ 3 m.y. The presence of picritic and basaltic volcanic rocks is evidence for a high temperature regime; however, it is uncertain if these magmas were derived from subcontinental lithospheric mantle or sublithospheric mantle (i.e. asthenosphere or mantle plume) sources or both. The range of Sr (ISr ≈ 0.7040 to 0.7132), Nd (εNd(T) ≈ –14 to +8), Pb (206Pb/204PbPbI ≈ 17.9 to 20.6) and Os (gOs ≈ –5 to +11) isotope values of the ultramafic and mafic rocks does not permit a conclusive answer to source origin but it is clear that some rocks were affected by crustal contamination. However, the identification of depleted isotope compositions suggests that there is a sub-lithospheric mantle component in the system. The ELIP is considered to be a mantle plume-derived large igneous province and may have contributed to ecosystem collapse during the latest Capitanian.
FR:
La grande province ignée d’Emeishan de la fin du Permien (ELIP) s’étend sur environ 0,3 x 106 km2 à la marge ouest du bloc Yangtze et du plateau tibétain du sud-ouest de la Chine, avec des unités corrélatives déplacées dans le nord du Vietnam (zone de Song Da). L’ELIP est intéressant parce qu’il renferme de nombreux gisements de métaux de base de classe mondiale et qu’il est contemporain de l’extinction de masse de la fin du Capitanien. Les basaltes de plateau sont la signature géologique de l’ELIP, bien qu’on y rencontre aussi des roches volcaniques picritiques et siliciques ainsi que des formations stratifiées de roches mafiques à ultramafiques et plutoniques acides. L’ELIP est divisé en trois zones (interne, médiane et externe) correspondant à une diminution de l’épaisseur crustale de la zone interne vers la zone externe. L’éruption de l’ELIP date d’environ 260 Ma mais les observations paléomagnétiques limitent sa durée à ≤ 3 m.a. La présence de roches volcaniques picritiques et basaltiques indique un régime à haute température mais on ne sait pas si ces magmas proviennent de sources mantelliques lithosphériques sous-continentales ou sous-continentales mantelliques (c.-à-d. asthénosphère ou panache mantellique) ou des deux. La gamme des valeurs isotopiques Sr (ISr ≈ 0,7040 à 0,7132), Nd (εNd(T) ≈ –14 à +8), Pb (206Pb/204PbPbI ≈ 17,9 à 20,6) et Os (gOs ≈ –5 à +11) des roches ultramafiques et mafiques ne permet pas de décider de l’origine de la source mais il est clair que certaines roches ont subis de contaminations crustales. Cependant l’existence de compositions isotopiques appauvries indique la présence dans le système d’une composante mantellique sous-lithosphérique. L’ELIP est considéré comme une grande province ignée dérivée d’un panache mantellique qui pourrait bien avoir contribué à l'effondrement de l’écosystème à la toute fin du Capitanien.