Volume 41, Number 3, 2014
Table of contents (9 articles)
Front Matter
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Front Matter
pp. i–iii
Paul F. Hoffman Series
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Arc and Slab-Failure Magmatism in Cordilleran Batholiths I: The Cretaceous Coastal Batholith of Peru and its Role in South American Orogenesis and Hemispheric Subduction Flip
Robert S. Hildebrand and Joseph B. Whalen
pp. 255–282
AbstractEN:
We examined the temporal and spatial relations of rock units within the Western Cordillera of Peru where two Cretaceous basins, the Huarmey-Cañete and the West Peruvian Trough, were considered by previous workers to represent western and eastern parts respectively of the same marginal basin. The Huarmey-Cañete Trough, which sits on Mesoproterozoic basement of the Arequipa block, was filled with up to 9 km of Tithonian to Albian tholeiitic–calc-alkaline volcanic and volcaniclastic rocks. It shoaled to subaerial eastward. At 105–101 Ma the rocks were tightly folded and intruded during and just after the deformation by a suite of 103 ± 2 Ma mafic intrusions, and later in the interval 94–82 Ma by probable subduction-related plutons of the Coastal batholith. The West Peruvian Trough, which sits on Paleozoic metamorphic basement, comprised a west-facing siliciclasticcarbonate platform and adjacent basin filled with up to 5 km of sandstone, shale, marl and thinly bedded limestone deposited continuously throughout the Cretaceous. Rocks of the West Peruvian Trough were detached from their basement, folded and thrust eastward during the Late Cretaceous–Early Tertiary. Because the facies and facing directions of the two basins are incompatible, and their development and subjacent basements also distinct, the two basins could not have developed adjacent to one another. Based on thickness, composition and magmatic style, we interpret the magmatism of the Huarmey- Cañete Trough to represent a magmatic arc that shut down at about 105 Ma when the arc collided with an unknown terrane. We relate subsequent magmatism of the early 103 ± 2 Ma syntectonic mafic intrusions and dyke swarms to slab failure. The Huarmey- Cañete-Coastal batholithic block and its Mesoproterozoic basement remained offshore until 77 ± 5 Ma when it collided with, and was emplaced upon, the partially subducted western margin of South America to form the east-vergent Marañon fold–thrust belt. A major pulse of 73–62 Ma plutonism and dyke emplacement followed terminal collision and is interpreted to have been related to slab failure of the west-dipping South American lithosphere. Magmatism, 53 Ma and younger, followed terminal collision and was generated by eastward subduction of Pacific oceanic lithosphere beneath South America. Similar spatial and temporal relations exist over the length of both Americas and represent the terminal collision of an arc-bearing ribbon continent with the Americas during the Late Cretaceous–Early Tertiary Laramide event. It thus separated longstanding westward subduction from the younger period of eastward subduction characteristic of today. We speculate that the Cordilleran Ribbon Continent formed during the Mesozoic over a major zone of downwelling between Tuzo and Jason along the boundary of Panthalassic and Pacific oceanic plates.
FR:
Nous avons étudié les relations spatiales et temporales des unités de roches dans la portion ouest de la Cordillère du Pérou, où deux bassins crétacés, la fosse d’accumulation de Huarmey-Cañete et la fosse d’accumulation péruvienne de l’ouest, ont été perçues par des auteurs précédents comme les portions ouest et est d’un même bassin de marge. La fosse de Huarmey-Cañete, qui repose sur le socle mésoprotérozoïque du bloc d’Arequipa, a été comblée par des couches de roches volcaniques tholéitiques – calco-alcalines de l’Albien au Thithonien atteignant 9 km d’épaisseur. Vers l’est, l’ensemble a fini par former des hauts fonds. Vers 105 à 101 Ma, les roches ont été plissées fortement puis recoupées par une suite d’intrusions vers 103 ± 2 Ma, durant et juste après la déformation, et plus tard dans l’intervalle 94 – 82 Ma, probablement par des plutons de subduction du batholite côtier. Quant à la fosse d’accumulation péruvienne de l’ouest, elle repose sur un socle métamorphique paléozoïque, et elle est constituée d’une plateforme silicoclastique – carbonate à pente ouest et d’un bassin contigu comblé par des grès, des schistes, des marnes et des calcaires finement laminés atteignant 5 km d’épaisseur et qui se sont déposés en continu durant tout le Crétacé. Les roches de la fosse d’accumulation péruvienne de l’ouest ont été décollées de leur socle, plissées et charriées vers l’est durant la fin du Crétacé et le début du Tertiaire. Parce que les facies et les profondeurs de sédimentation de ces deux fosses d’accumulation dont incompatibles, et que leur développement et leur socle sont différents, ces deux fosses ne peuvent pas s’être développées côte à côte. À cause de l’épaisseur accumulée, de sa composition et du style de son magmatisme, nous pensons que la fosse d’accumulation de Huarmey- Cañete représente un arc magmatique qui s’est éteinte vers 105 Ma, lorsque l’arc est entré en collision avec un terrane inconnu. Nous pensons que le magmatisme subséquent aux premières intrusions mafiques syntectoniques et aux réseaux de dykes de 103 ± 2 Ma sont à mettre au compte d’une rupture de plaque. Le bloc Huarmey-Cañetebatholitique côtier et son socle mésoprotérozoïque sont demeurés au large jusqu’à 77 ± 5 Ma, moment où il est entré en collision et a été poussé pardessus la marge ouest sud-américaine partiellement subduite, pour ainsi former la zone de chevauchement de vergence est de Marañon. Nous croyons que la séquence majeure de plutonisme et d’intrusion de dykes qui a succédé à la collision finale à 73–62 Ma doit être reliée à une rupture de la plaque lithosphérique sud-américaine à pendage ouest. Le magmatisme de 53 Ma et plus récent qui a succédé à la collision finale, a été généré par la subduction vers l’est de la lithosphère océanique du Pacifique sous l’Amérique du Sud. Des relations temporelles et spatiales similaires qui existent tout le long des deux Amériques représentent la collision terminale d’un ruban continental d’arcs avec les Amériques durant la phase tectonique laramienne de la fin du Crétacé–début du Tertiaire. Elle a donc séparé la subduction vers l’ouest de longue date de la période de subduction vers l’est plus jeune caractérisant la situation actuelle. Nous considérons que le ruban continental de la Cordillère s’est constitué durant le Mésozoïque au-dessus d’une zone majeure de convection descendante entre Tuzo et Jason, le long de la limite entre les plaques océaniques Panthalassique et Pacifique.
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Memories of Pre-Jurassic Lost Oceans: How To Retrieve Them From Extant Lands
Yukio Isozaki
pp. 283–311
AbstractEN:
The information reflected in midoceanic sedimentary deposits provides critical constraints for reconstructing past global environmental changes. Available data from extant oceans, however, are limited to the Early Jurassic and younger ages, because older oceanic plates have been subducted. This article explains methods for obtaining information on pre-Jurassic mid-oceanic conditions by conducting fieldwork on older orogenic belts exposed on land. The key point is the identification of ancient accretionary complexes (AC), not along currently active margins but within older orogenic belts in continental domains, particularly by recognizing ocean plate stratigraphy (OPS) that contains midoceanic strata, as demonstrated by studies of on-land exposed ancient AC in Japan and elsewhere. In this paper, six examples of retrieved mid-oceanic sedimentary data are introduced, in which significant records on the following unique events in the pre-Jurassic world are archived: 1) the extinction- related Paleozoic–Mesozoic boundary superanoxia (based on data from the Jurassic AC in SW Japan); 2) the Permian Kamura cooling event in the mid-Panthalassa (ditto); 3) the Neoproterozoic snowball Earth evidence from the mid-Iapetus Ocean (based on data from the Neoproterozoic–Cambrian AC in Wales, UK); 4) the discovery of enigmatic Ediacaran (Neoproterozoic) microfossils from a midoceanic atoll complex (based on data from the Cambrian AC in southern Siberia, Russia); and 5) and 6) Early Archean (3.8 and 3.5 Ga) biogenic signatures in mid-oceanic deep-sea environments (based on data from the Eoarchean AC at Isua in Greenland, and the Paleoarchean one in Pilbara, Western Australia). These results demonstrate the great utility of OPS analysis for understanding pre-Jurassic lost oceans, including the early biological and environmental evolution of the globe.
FR:
Les informations enregistrées dans les dépôts sédimentaires médio-océaniques constituent des contraintes logiques qui permettent de reconstituer les changements environnementaux globaux. Cela dit, l’information sur de grands pans de fonds océaniques est limitée aux fonds océaniques Jurassiques précoces et plus jeunes, parce que les fonds océaniques plus anciens ont été subduits. Le présent article explique des méthodes permettant d’obtenir de l’information sur les milieux médioocéaniques pré-jurassiques par des levés de terrain sur des ceintures orogéniques affleurant sur terre. L’idée centrale consiste à circonscrire d’anciens complexes d’accrétion (AC), hors des marges actives actuelles, soit dans les ceintures orogéniques plus anciennes au sein des domaines continentaux, en y repérant des contextes stratigraphiques de plaques océaniques (OPS) qui renferment des strates médio-océaniques, comme ça a été fait lors études d’AC affleurant au Japon et ailleurs. Le présent document décrit six exemples de contextes stratigraphiques de plaques océaniques où on trouve des indices importants des événements pré-jurassiques uniques suivants : 1) l’extinction liée à la superanoxie de la limite Paléozoïque-Mésozoïque (à partir des données d’un AC jurassique dans le sud-ouest du Japon); 2) l’épisode de refroidissement permien de Kamura du Panthalassa moyen; 3) l’épisode néoprotérozoïque de « Terre boule de neige » conservé par l’océan mi-japétien (selon les données de l’AC néoprotérozoïque-cambrien dans les Wales au Royaume-Uni); 4) la découverte de microfossiles édiacariens (Néoprotérozoïque) d’un complexe d’atolls médio-océaniques (selon les données d’un AC cambrien du sudest sibérien, Russie); et 5 et 6) des signatures biogéniques de milieux médioocéaniques profonds de l’Archéen précoce (3,8 et 3,5 Ga) (selon les données d’un AC éoarchéen à Isua au Groenland, et d’un AC paléoarchéen à Pilbara, Australie). Ces résultats montrent la grande utilité de l'analyse de la stratigraphie des plaques océaniques pour comprendre les océans pré-Jurassique, de même que l'évolution des débuts de la vie et des milieux de vie sur Terre.
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p. 312
Harold Williams Series
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The Origin of Laurentia: Rae Craton as the Backstop for Proto-Laurentian Amalgamation by Slab Suction
Paul F. Hoffman
pp. 313–320
AbstractEN:
Proto-Laurentia (i.e. pre-Grenvillian Laurentia) is an aggregate of six or more formerly independent Archean cratons that amalgamated convulsively in geons 19 and 18 (Orosirian Period), along with non-uniformly distributed areas of juvenile Paleoproterozoic crust. Subduction polarities and collision ages have been provisionally inferred between the major cratons (and some minor ones), most recently between the Rae and Hearne cratons. The oldest Orosirian collisions bound the Rae craton: 1.97 Ga (Taltson- Thelon orogen) in the west, and 1.92 Ga (Snowbird orogen) in the southeast. All other Orosirian collision ages in proto-Laurentia are < 1.88 Ga. The Rae craton was the upper plate during (asynchronous) plate convergence at its western and, tentatively, southeastern margins. Subsequent plate convergence in the Wopmay and Trans-Hudson orogens was complex, with the Rae craton embedded in the lower plate prior to the first accretion events (Calderian, Reindeer and Foxe orogenies), but in the upper plate during major subsequent convergence and terminal collisions, giving rise to the Great Bear and Cumberland magmatic arcs, respectively. The ‘orthoversion’ theory of supercontinental succession postulates that supercontinents amalgamate over geoidal lows within a meridional girdle of mantle downwellings, orthogonal to the lingering superswell at the site of the former supercontinent. If the downwelling nodes develop through positive feedback from the descent of cold oceanic slabs, then viscous traction should contribute to drawing the cratons together over the downwelling node. Viewed in this way, the Rae craton was the first to settle over the downwelling node and became the backstop for the other cratons that were drawn towards it by subduction. It was, literally, the origin of Laurentia. Whether the Rae craton was also the origin of Nuna, the hypothetical cogenetic supercontinent, depends on ages and subduction polarities of Orosirian sutures beyond proto-Laurentia.
FR:
La proto-Laurentie (c.-à-d. la Laurentie pré-grenvillienne) est un agrégat d’au moins six cratons archéens indépendants qui se sont amalgamés convulsivement durant les géons 19 et 18 (Orosirien), le long de zones de croûtes juvéniles paléoprotérozoïques réparties de manière hétérogène. Les polarités de subduction et les âges de collision entre les grands cratons (et d’autres moins grands) ont été provisoirement déduits, le plus récemment entre le craton de Rae et le craton de Hearne. Les plus anciennes collisions orosiriennes ont soudé le craton de Rae : 1,97 Ga (orogène de Taltson-Thelon) dans l’ouest, et 1,92 Ga (orogène de Snowbird) dans le sud-est. Tous les autres âges de collision en proto-Laurentie sont inférieurs à 1,88 Ga. Le craton de Rae constituait la plaque supérieure durant la convergence de plaque (asynchrone) à sa marge ouest, et peut-être aussi à ses marges sud-est. La convergence de plaque subséquente dans les orogènes de Wopmay et Trans-Hudson a été complexe, le craton de Rae étant encastré dans la plaque inférieure avant les premiers événements d’accrétion (orogènes caldérienne, de Reindeer et de Fox), puis dans la plaque supérieure durant la grande convergence subséquente et les collisions terminales, ce qui a créé les arcs magmatiques de Great Bear et de Cumberland respectivement. La théorie de « l’orthoversion » de la succession des supercontinents présuppose que les supercontinents s’amalgament au-dessus de creux géoïdaux en deça d’une gaine méridienne de convections mantéliques descendantes, à angle droit d’un super-renflement persistant au site d’un ancien supercontinent. Si le noeud de convection descendante s’établit par rétroaction positive de la descente de plaques océaniques froides, la traction visqueuse devrait contribuer à entraîner les cratons ensembles au-dessus du noeud de convection descendante. Vu de cette façon, le craton de Rae a été le premier à s’établir au-dessus du noeud de convection descendante, ce qui en a fait la butée des autres cratons entraînés par la subduction. Littéralement, telle a été l’origine de la Laurentie. Quant à savoir si c’est le craton de Rae qui a été à l’origine de Nuna, cet hypothétique surpercontinent cogénétique, cela dépend des âges et des polarités de subduction des sutures orosiriennes au-delà de la proto-Laurentie.
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A Mechanism for Tectonic Inheritance at Transform Faults of the Iapetan Margin of Laurentia
William A. Thomas
pp. 321–344
AbstractEN:
Transform faults along the Iapetan rifted continental margin of Laurentia offset the continental rift and/or bound domains of oppositely dipping lowangle detachments. Rift-parallel and transform-parallel intracratonic fault systems extend into continental crust inboard from the rifted margin. Ages of synrift igneous rocks, ranging from 765 to 530 Ma, document non-systematic diachroneity of rifting along the Iapetan margin. Synrift sedimentary accumulations show abrupt variations in thickness across transform faults, and some concentrations of synrift igneous rocks are distributed along transform faults and transform-parallel intracratonic fault systems. The greatest thicknesses of Cambrian–Ordovician passive-margin shelf-carbonate deposits are along transform margins and in continental-margin basins along transform faults, as well as along transform- parallel intracratonic fault systems, indicating anomalously great post-rift thermal subsidence along transform faults. Along the Ordovician– Permian Appalachian-Ouachita orogenic belt, a diachronous array of synorogenic clastic wedges fills foreland basins, recording tectonic-loaddriven flexural subsidence of the lithosphere. The greatest thicknesses of synorogenic clastic wedges of all ages are consistently in foreland basins along transform margins and inboard from intersections of transform faults with the rifted margin, indicating systematically weaker lithosphere along transform faults. The distinctive and pervasive properties and behaviour of the lithosphere along transform faults in successive tectonic settings suggest fundamental controls on tectonic inheritance at transform faults. Recent models for continental rifting incorporate ductile extension of the mantle lithosphere beneath brittle extension of the crust; the domain of ductile extension of the mantle lithosphere may reach significantly inboard from the rifted margin of the brittle crust, accounting for rift-parallel extensional faults in the crust inboard from the rifted margin. A transform offset of a rift in brittle crust requires a similar offset in ductile extension of the mantle lithosphere, leading to differential ductile flow on opposite sides of the transform and imparting a transformparallel distributed-shear fabric. Transform- parallel distributed shear in the mantle lithosphere provides a mechanism for brittle transform-parallel fault systems in the continental crust. Studies of seismic anisotropy show fast directions parallel with transform faults, indicating systematic orientation of crystals through transform-parallel distributed shear in the mantle lithosphere.
FR:
Les failles transformantes le long de la marge continentale divergente japétienne de la Laurentie décalent le rift continental et/ou les domaines accrétés en des décollements à pendages opposés faibles. Des systèmes de failles intracratoniques parallèles au rift, et parallèles à la transformation, pénètrent vers l’intérieur de la croûte continentale à partir de la marge de rift. Les âges des roches ignées synrift, entre 765 Ma et 530 Ma, témoignent d’une activité de rifting diachronique non-systématique le long de la marge japétienne. Des empilements sédimentaires syn-rifts montrent des variations abruptes d’épaisseur d’une faille transformante à l’autre, et des concentrations de roches ignées syn-rifts se répartissent le long des systèmes de failles transformantes et de failles intracratoniques parallèles. Les accumulations les plus épaisses de carbonates de plateforme de marge continentale passive se trouvent le long des marges de cisaillement et dans les bassins de marge continentale le long de failles transformantes, de même qu’au long des systèmes de failles intracratoniques parallèles, évoquant une subsidence anormalement forte le long des failles transformantes. Le long de la bande orogénique ordovicienne- permienne Appalaches-Ouachita, une gamme diachronique de prismes clastiques synorogéniques remplit les bassins d’avant-pays, attestant d’une subsidence par flexure lithosphérique d’origine tectonique. Les plus grandes épaisseurs de prismes clastiques synorogéniques à tous les âges sont toujours situées dans les bassins d’avantpays le long des marges transformantes, et vers l’intérieur, à partir des intersections des failles transformantes avec la marge de rift, indiquant une lithosphère systématiquement plus fragile le long des failles transformantes. Les propriétés particulières et le comportement généralisés de la lithosphère le long des failles transformantes dans les contextes tectoniques successifs sont la marque de contrôles fondamentaux sur l'héritage tectonique des failles transformantes. Les modèles récents de rifting continental comportent une extension ductile de la lithosphère mantellique sous l’extension cassante de la croûte; le domaine d'extension ductile de la lithosphère mantellique peut s’étendre significativement vers l’intérieur de la marge de divergence de la croûte cassante, d’où les failles d'extension parallèle au rift, à l’intérieur de la croûte de la marge de divergence. Un décalage de transformation de rift de la croûte comporte un décalage du même genre de l’extension ductile de la lithosphère mantellique, ce qui implique un différentiel de flux ductile sur les bords opposés de la transformation, d’où cette fabrique d’extension parallèle à la transformation. L’extension parallèle à la transformation de la lithosphère mantellique fournit un mécanisme qui explique les systèmes de failles transformantes parallèles dans la croûte continentale. Les études de l’anisotropie sismique montre les grandes vitesses de propagation parallèles aux failles de transformations, ce qui indique une orientation systématique des cristaux induite par une extension répartie selon les cassures transformantes dans la lithosphère mantellique.
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Crustal Evolution of the Northeast Laurentian Margin and the Peri- Gondwanan Microcontinent Ganderia Prior to and During Closure of the Iapetus Ocean: Detrital Zircon U-Pb and Hf Isotope Evidence from Newfoundland
Arne P. Willner, Axel Gerdes, Hans-Joachim Massonne, Cees R. van Staal and Alexandre Zagorevski
pp. 345–364
AbstractEN:
Detrital zircon populations in sedimentary rocks from the Laurentian margin and the accreted microcontinent Ganderia on both sides of the main Iapetus suture (Red Indian Line) in central Newfoundland have been studied by combined U–Pb and Lu–Hf isotope analyses. Variation in εHf(t) values with age of zircon populations of distal provenance (>900 Ma) reflect the crustal evolution within the source continents: in zircon derived from Laurentia, episodes of juvenile magma production in the source could be detected at 1.00 – 1.65 and 2.55 – 3.00 Ga, and mixing of juvenile and recycled crust in continental magmatic arcs occurred at 0.95 – 1.40, 1.45 – 1.60, 1.65 – 2.05 and 2.55 – 2.75 Ga. These ages are consistent with the crustal history of northeastern Laurentia. Similarly, zircon of distal provenance from Ganderia reveals times of juvenile magma production in the source at 0.70 – 0.90, 1.40 – 1.75, 1.85 – 2.40 and 2.7 – 3.5 Ga, and episodes of mixing juvenile and recycled crust at 0.95 – 1.35, 1.45 – 1.60, 1.70 – 2.15 and 2.6 – 2.8 Ga. These data reflect the crustal evolution in the present northern part of Amazonia, its likely source craton. The evolution of magmatic arcs at the margins of both continents can be studied in a similar way using detrital zircon having a proximal provenance (<900 Ma). In contrast to the Laurentian margin, Ganderia is characterized by development of Neoproterozoic – Cambrian continental arcs (ca. 500 – 670 Ma) that were built on the margin of Gondwana. εHf(t) values indicate recycling of Neo- and Mesoproterozoic crust. During and following accretion of the various elements of Ganderia to Laurentia, the syn-tectonic Late Ordovician to Silurian sedimentary rocks deposited on the upper plate (composite Laurentia) continued showing only detritus derived from Laurentia. These sedimentary rocks contain detrital zircon from Iapetan juvenile, continental and successor arcs that were active between ca. 440 and 550 Ma, and from continuing magmatic activity until 423 Ma. Arrival of the first Laurentian detritus at the outermost part of Ganderia indicates that the Iapetus ocean was closed at ca. 452 Ma. The magmatic arcs along the former Laurentian margin in Newfoundland evolved differently. In the northwestern part, εHf(t) values point to recycling of Mesoproterozoic and Paleoproterozoic crust. In the southwest, εHf(t) values indicate addition of juvenile crust, recycling of Mesoproterozoic crust and mixing with juvenile magma.
FR:
Les populations de zircons détritiques des roches sédimentaires issus de la marge laurentienne et du microcontinent d’accrétion de Ganderia, des deux côtés de la principale suture Iapetus (linéation de Red Indian) dans le centre de Terre-Neuve, ont été étudiés par analyses combinées U-Pb et Lu-Hf. Les variations des valeurs εHf(t) en fonction de l’âge des populations de zircons distaux (>900 Ma) reflètent l’évolution de la croûte des continents sources : les zircons de Laurentie ont permis de détecter des épisodes magmatiques juvéniles dans la source entre 1,00 - 1,5, et 2,55 - 3,00 Ga, ainsi que des épisodes de mélange de croûte juvénile avec des croûtes d’arcs magmatiques continentaux recyclés entre 0,95 – 1,40, 1,45 – 1,60, 1,65 – 2,05, et 2,55 – 2,75 Ga. Ces datations correspondent bien à l’histoire de la croûte de la portion nord-est de la Laurentie. De même, le zircon distal de Ganderia révèle des épisodes de production de magmas juvéniles dans la source entre 0,70 - 0,90, 1,40 - 1,75, 1,85 - 2,40, et 2,7 - 3,5 Ga, ainsi que des épisodes de mélanges de matériaux juvéniles et de croûtes recyclés entre 0,95 - 1,35, 1,45 - 1,60, 1,70 - 2,15, et 2,6 - 2,8 Ga. Ces données reflètent l’évolution de la croûte dans la portion nord actuelle de l’Amazonie, son craton source probable. L’évolution des arcs magmatiques à la marge de ces deux continents peuvent être étudiées de la même manière en utilisant le zircon détritique proximal (<900 Ma). Contrairement à la marge laurentienne, celle de Ganderia est caractérisée par le développement d’arcs continentaux Néoprotéozoïque- Cambrien (env. 500 – 670 Ma) qui se sont constitués à la marge du Gondvana. Les valeurs de εHf(t) indiquent un recyclage de la croûte au Néoprotérozoïque et au Mésoprotérozoïque. Durant et après l’accrétion des divers éléments de Ganderia et de la Laurentie, les roches sédimentaires syntectoniques de la fin de l’Ordovicien et du Silurien qui se sont déposées sur la portion supérieure de la plaque (Laurentie composite) ne montrent toujours que des débris provenant de la Laurentie. Ces roches sédimentaires renferment des zircons détritiques juvéniles iapétiques, et d’arcs continentaux et d’arcs subséquents, qui ont été actifs entre (env. 440 et 550 Ma) et d’une activité magmatique continue jusqu’à 423 Ma. L’apport des premiers débris à la marge extrême de Ganderia indique que l’océan s’est fermée il y a env. 452 Ma. Les arcs magmatiques le long de l'ancienne marge laurentienne à Terre- Neuve ont évolué différemment. Dans la portion nord-ouest, les valeurs de εHf(t) indiquent un recyclage de la croûte au Mésoprotérozoïque et au Paléoprotérozoïque. Dans la portion sud-ouest, les valeurs de εHf(t) indiquent l’ajout d’une croûte juvénile, un recyclage de la croûte mésoprotérozoïque et un mélange avec un magma juvénile.
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Igneous Rock Associations 14. The Volcanic Setting of VMS and SMS Deposits: A Review
Pierre-Simon Ross and Pierre Mercier-Langevin
pp. 365–377
AbstractEN:
Volcanogenic massive sulphide (VMS) deposits and seafloor massive sulphide (SMS) deposits have a spatial and genetic connection with contemporaneous volcanism. The control exerted by the volcanic succession (e.g. rock type, architecture and facies) on the nature and style of the ore and alteration (e.g. subsea-floor replacement vs. exhalative, or discordant vs. conformable) is significant, making it imperative to understand the local volcanology in developing better genetic and exploration models. Three VMS deposit groupings collectively represent a high proportion of cases: (1) deposits associated with complexes of submarine felsic domes, cryptodomes, lobe-hyaloclastite flows and/or blocky lavas, and their reworked equivalents; (2) deposits associated with thick piles of pumiceous felsic pyroclastic rocks, suggesting a caldera context; and (3) deposits associated with mafic volcanic footwalls and/or with sedimentary hosts, including significant deposits such as Windy Craggy (~300 Mt) in British Columbia. With regard to number (2) above, demonstrating the presence of a caldera in ancient successions can be difficult because silicic calderas tend to be large and exceed the limits of deposit-scale investigations. Furthermore, there is no consensus regarding what a large submarine caldera should look like, i.e., no accepted facies model exists showing the distribution of rock types. But without thick piles of pumiceous felsic pyroclastic deposits, arguing for a large submarine caldera is a challenge.
FR:
Les gisements de sulfures massifs volcanogènes (SMV) et leurs équivalents actuels au fonds des mers ont une connexion spatiale et génétique avec le volcanisme. La succession volcanique – composition, architecture, faciès – exerce un contrôle important sur la nature et le style de minéralisation et d’altération hydrothermale (p. ex. minéralisation mise en place par remplacement sous le fond marin vs. exhalative; altération discordante ou plus concordante). Il est donc impératif de connaître la volcanologie des roches encaissantes pour développer de meilleurs modèles génétiques et d’exploration. Trois groupes de gisements couvrant collectivement une grande proportion des cas sont discutés ici. Premièrement, plusieurs gisements sont associés à des complexes de dômes felsiques sous-marins, des cryptodômes, des coulées de type lobeshyaloclastite et/ou des laves en blocs, ou leur équivalents resédimentés. Deuxièmement, certains gisements sont associés à d’épaisses séquences de roches pyroclastiques felsiques ponceuses, suggérant un contexte de caldeira. Troisièmement, plusieurs gisements sont associés avec des roches volcaniques mafiques et/ou avec des roches sédimentaires, par exemple l’important dépôt de Windy Craggy (~300 Mt) en Colombie-Britannique. Concernant les contextes de type 2, la démonstration d’une caldeira peut être difficile dans les successions anciennes, car les caldeiras felsiques sont de grandes dimensions, excédant les limites des études à l’échelle du gîte. De plus, il n’existe pas de consensus sur un modèle de faciès pour une grande caldeira sous-marine. Mais sans la présence d’épais empilements de roches pyroclastiques felsiques ponceuses, il est difficile d’argumenter en faveur d’une caldeira sous-marine.