Abstracts
Résumé
Cet article examine comment le rite contribue à une anthropologie du temps, en particulier le temps long et composite du rapport à la mort. Le rite apparaît ainsi comme un creuset et un véhicule de mise en liens ou de symbolique. La marche est proposée comme un exemple d’une activité quotidienne qui peut devenir pour un grand malade un rituel de partage de sens avec autrui en préparation à la mort. Trois nouvelles représentations de la mort sont aussi discutées : la mort comme résolution d’un problème avec la vie, comme rejet du corps et comme déni de la violence. Le passage de la bonne à la belle mort rend visible un rapport au temps : on passerait ainsi de la bonne mort, celle qui vient à son heure, à la belle mort, qui arrive lorsque la personne qui se meurt accepte de l’inviter.
Mots clés:
- rite,
- bonne mort,
- anthropologie du temps
Abstract
This article examines how rite contributes to an anthropology of time, especially time considered as long and composite in it’s relation with death. The rite appears as a crucible and as a vehicle for establishing connections or symbolism. Walking is suggested as an example of an everyday activity that may become for a seriously ill person a ritual of shared meaning with others in preparation for death. Three new representations of death are also discussed : death as solving a problem with life, as a rejection of the body and as a denial of violence. The transition from the good to the fine death reveals a relationship with time : we would therefore move away from a good death, one that is timely, towards a fine death, which happens when the dying person agrees to welcome it.
Keywords:
- rite,
- good death,
- anthropology of time
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Appendices
Bibliographie
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