Abstracts
Résumé
Avant de se savoir atteint du VIH, Robbert Fortin écrivait déjà sur le thème de la mort. Sans pour autant tenter de faire de son sida l’objet de son écriture, l’art devient alors pour lui le moyen de laisser une trace – une trace vivante – d’un « je » énonciateur aux prises avec un corps devenu étranger parce qu’il porte en lui la mort. À travers l’étude des trois recueils qui forment la « Trilogie des Amériques et de l’Ailleurs » d’une oeuvre totalisant déjà huit publications, nous suivrons ce parcours de la confrontation à l’acceptation de la mort jusqu’à sa renaissance par les écritures poétique et picturale. Ce faisant, nous montrerons comment il est fondé sur le refus de se détacher du corps menacé et comment ce parcours permet au « je » de renaître, de continuer d’exister en faisant corps avec la nature.
Mots-clés :
- je,
- Robbert Fortin,
- mort,
- poésie,
- peinture
Abstract
Even before learning of his positive HIV status, Robbert Fortin was writing about death. Without trying to make his disease the object of his writing, his art became a way for him to leave a trace – a vibrant trace – of the “I” left with a body that became foreign because it was carrying death within him. In studying his three collections that form the “Trilogy of America and Elsewhere”, a work already comprising eight publications of poetry, we will follow this traveling through confrontation then acceptance of death, followed by his rebirth by poetic and picturesque writing. Having accomplished this, we will show how this voyage is founded on the refusal to detach himself from his threatened body, and how it permits the “I” to be reborn, to continue to exist embodied with nature.
Keywords:
- I,
- Robbert Fortin,
- death,
- poetry,
- painting
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