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Jeanne Lapointe
Née à Chicoutimi, le 7 septembre 1915,
décédée à Québec, le 7 janvier 2006[2]
Études
1921‑1933 |
Études primaires et secondaires chez les Ursulines de Québec |
1933‑1936 |
Études collégiales au Collège Marguerite-Bourgeoys de Montréal |
1934 |
Certificat d’études littéraires de l’Université de Montréal |
1936 |
Baccalauréat ès arts de l’Université de Montréal ; Brevet complémentaire en enseignement au primaire |
1936‑1937 |
Études à l’École normale supérieure de l’Université Laval, Québec |
1937‑1938 |
Études à la Faculté des lettres de l’Université Laval |
1938 |
Licence ès lettres et Maîtrise ès arts (première laïque diplômée) |
1938‑1939 |
Études à la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval |
1945 |
Certificat de langue russe de l’Université Laval |
1946‑1948 |
Études à Paris : Faculté des lettres de la Sorbonne, École normale supérieure, École libre des Hautes Études |
1970‑1971 |
Cours à l’École freudienne et à l’Institut de psychanalyse de Paris (avec Julia Kristeva, Roland Barthes, Françoise Dolto, Jacques Lacan, Lucette Finas, Michel Foucault, Hélène Cixous, André Green, Jean Laplanche) |
1971‑1974 |
Études théoriques et pratique clinique à l’Institut de Psychothérapie du Québec à Québec |
1977‑1978 |
Étude et travail clinique en psychothérapie à l’hôpital du Lamentin en Martinique |
Enseignement
1937‑1938 |
Monitrice de français, cours d’été de l’Université de Toronto à Sillery, Québec |
1938‑1939 |
Chargée de cours d’été à l’Université Laval (avec Agathe Lacerte et Luc Lacourcière) |
1939‑1940 |
Professeure au Collège Saint-Joseph de Cluny à Fort-de-France (Martinique) |
1940‑1987 |
Professeure au Département des littératures de l’Université Laval Agrégation : 8 juin 1944. Titularisation : 5 octobre 1950 |
1965‑1966 |
Professeure invitée (littérature québécoise) à l’Université McGill |
1978 |
Création d’un cours féministe au premier cycle : « Femmes, idéologies et littérature » (automne) |
1979 |
Création du séminaire multidisciplinaire de maîtrise et de doctorat : « Images et mythologies au sujet des femmes : fonctionnement idéologique » (hiver) |
Critique littéraire
1951‑1954 |
Chroniques littéraires radiophoniques, « Revue des Arts et des Lettres », à l’émission Radio-Collège de Radio-Canada |
1955 |
Chronique littéraire radiophonique, série de 15 entretiens : « L’écrivain et son style », à l’émission Radio-Collège de Radio-Canada |
1960 |
Série de 15 entretiens télévisés avec Robert Élie et Jean Le Moyne, Radio-Canada |
1954‑1960 |
Membre du comité de rédaction et collaboratrice pour la revue Cité libre |
1960 |
Membre du Jury du Concours des jeunes auteurs de Radio-Canada |
1961 |
Présidente du Grand Jury des Lettres de la Ville de Montréal |
1961‑1970 |
Membre du Jury du Prix du Cercle du livre de France |
1967 |
Membre du Jury du Grand Prix littéraire de la Ville de Montréal |
Nominations
1947 |
Déléguée de l’Université Laval au Demi-millénaire de l’Université de Bordeaux (France) ; déléguée du Canada au Congrès de Toponymie et d’Onomastique de Paris |
1961‑1966 |
Membre de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec (Commission Parent) |
1967‑1970 |
Membre de la Commission de l’Enseignement supérieur du Conseil supérieur de l’Éducation |
1967‑1970 |
Membre du Comité consultatif des arts du Conseil des arts du Canada |
1967‑1970 |
Membre de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme au Canada (Commission Bird) |
1968‑1970 |
Membre du Comité de direction de la Conférence canadienne des arts |
1972‑1975 |
Membre du Comité des universités du Conseil des arts du Canada |
1983‑1985 |
Membre du Comité sur la recherche non sexiste au Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) du Canada |
1990 |
Nommée professeure émérite de l’Université Laval |
Prix et distinctions
1938 |
Médaille d’or du français décernée par le Gouvernement français, Consulat de France à Québec (première femme récipiendaire) |
1946‑1948 |
Boursière du Gouvernement français, études à Paris |
1970‑1971 |
Boursière du Conseil des arts du Canada, études à Paris |
1972 |
Décline en 1956, et en 1972, l’invitation à faire partie de la Société royale du Canada |
1982 |
Membre d’honneur de l’ICRAF (Institut canadien pour l’avancement de la femme) à Ottawa |
1986 |
Récipiendaire du Prix Elsie-Gregory-MacGill pour son travail de pionnière dans le domaine des études féministes |
Recherche et engagement
1958 |
Signataire de la « Déclaration en faveur de la démocratisation de l’enseignement et de la gratuité scolaire » de Gaston Miron, publiée dans Le Devoir (14 mars) |
1958 |
Étude présentée à la Commission du programme de la Faculté des arts de l’Université Laval : « Humanisme et humanités » |
1960 |
Projet avec Jean Le Moyne d’un scénario (sur la culture canadienne-française en Nouvelle-France) pour l’ONF |
1975 |
Invitée par le Premier ministre du Canada (P. E. Trudeau) à la Conférence « Action ’75 » (15 octobre) dans le cadre des activités du Gouvernement du Canada pour l’Année internationale des femmes |
1977‑1978 |
Recherches sur la littérature et la culture antillaises (Martinique) |
1977‑1987 |
Recherches féministes en littérature et sciences humaines |
1977 |
Cofondatrice du RFUL (Regroupement des femmes de l’Université Laval) |
1983 |
Création de la Fondation RAF (Recherche et Action pour les Femmes) |
1983 |
Cofondatrice du Gremf (Groupe de recherche multidisciplinaire féministe) |
1983‑1985 |
Membre du comité sur la recherche non sexiste du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) |
1984‑1985 |
Étude comparée des recherches et cours féministes (Université Paris VIII ; Université de Kent à Canterbury) |
1987 |
Jeanne Lapointe crée le prix Elsie-Gregory-MacGill/Gremf visant à récompenser un mémoire ou une thèse remarquable selon une perspective féministe |
1988‑1998 |
Associée à la Chaire d’étude Claire-Bonenfant sur la condition des femmes (Université Laval) |
Conférences et communications
1956 |
Allocution au Congrès des Dominicains sur la prédication, à la Maison Montmorency : « La prédication et son auditoire » |
1958 |
Conférence au Petit Théâtre de la Basoche à Québec : « Tchekhov et nous » (samedi 29 novembre, 21 h) |
1959 |
Invitée à la 13e conférence de la Fédération internationale des femmes professeurs d’Université (IFUW) à Helsinki |
1960‑ |
Gray Lectures (Université de Toronto) ; Club Richelieu (Québec) ; Société d’Études et de Conférences (Montréal) |
1964 |
Commentaire de la communication donnée par Fernand Dumont au colloque « Littérature et société canadiennes-françaises », organisé par la revue Recherches sociographiques de l’Université Laval, à Québec |
1980 |
Première Conférence nationale sur les études relatives aux femmes, Institut Simone-de-Beauvoir, Université Concordia (Montréal) : « La femme comme non-sujet dans les sciences dites humaines » |
1982 |
Sociétés savantes, à Ottawa : « Le meurtre de la femme chez le théologien et chez le pornographe » |
1982 |
Conférence internationale sur la recherche relative aux femmes, Institut Simone-de-Beauvoir, Université Concordia (Montréal) ; allocution d’ouverture (26 juillet) : « La recherche relative aux femmes : une question de vie et d’identité » |
1984 |
Congrès de l’ACFAS, à Québec (mai) et Congrès des Sociétés savantes à Guelph (juin) : communications sur les travaux en cours au CRSH sur la recherche non sexiste |
1987 |
Colloque “The effects of feminist approaches on research”, à Calgary : « Perspectives féministes en littérature » |
1989 |
Allocution préliminaire au colloque « Les événements de Polytechnique. Analyses et propositions d’action » (janvier 1990), à l’Université Laval : « Fantasmes et réalités » (14 décembre) |
1995 |
Dernier entretien accordé par Jeanne Lapointe, à Gabriel Gosselin, sur le Rapport Parent |
Appendices
Note biographique
Franco-Canadienne, Chantal Théry a été professeure titulaire à l’Université Laval de Québec en littérature dans une perspective féministe (1980-2012). Elle a publié De plume et d’audace. Femmes de la Nouvelle-France (Montréal, Triptyque / Paris, Cerf, 2006) et dirigé l’hommage collectif Jeanne Lapointe. Artisane de la Révolution tranquille (Montréal, Triptyque, 2013). En 2012, elle a créé en France l’association féministe Wendo Provence (Prévention contre la violence et Autodéfense physique et verbale). En 2018, elle a obtenu de la Ville de Québec qu’une plaque commémorative, Ici vécut, rende hommage à Jeanne Lapointe, qui a marqué la Ville et l’Histoire.
Notes
-
[1]
Chronologie réalisée par Chantal Théry, reprise de son collectif Jeanne Lapointe. Artisane de la révolution tranquille, Montréal, Éditions Triptyque, 2013, p. 21-27.
-
[2]
Jeanne-Marie-Emma-Adrienne est la fille de Simon Lapointe et d’Angéline Frenette, nés tous deux à la Malbaie en 1873. Simon Lapointe (1873-1940), avocat, bâtonnier au Barreau de Québec, vice-président de la Commission des accidents du travail de 1928 à 1938, est l’un des pionniers des syndicats catholiques ouvriers. En décembre 1998, Jeanne Lapointe est victime d’un accident vasculaire cérébral : elle perd peu à peu la parole et la faculté de lire et d’écrire, mais se met à dessiner et à peindre des aquarelles.