Abstracts
Résumé
Analysant les romans de Nina Bouraoui, en particulier Mes mauvaises pensées, Appelez-moi par mon prénom et Nos baisers sont des adieux, cet article démontre comment l’écrivaine transforme l’extrême violence de sa prose – à raconter son sentiment de blessure face aux identités distinctes d’auteure française, algérienne et queer qu’on veut lui imposer – en un véhicule capable de transmettre des affects plutôt qu’une logique narrative. En reliant certaines œuvres d’art (y compris ses propres textes littéraires) à d’autres corps dans une même virtualité en tant qu’« émetteurs-récepteurs » d’affects, Bouraoui en arrive à suggérer la possibilité d’une nouvelle sexualité queer affective, c’est-à-dire relationnelle et allant au-delà de l’orientation sexuelle de chacun(e).
Abstract
In this article, I argue that Franco-Algerian and queer author Nina Bouraoui, in all of her novels, especially in Mes mauvaises pensées, Appelez-moi par mon prénom, and Nos baisers sont des adieux, turns the extreme violence of her prose — recounting her being literally wounded, faced with her distinct French, Algerian or queer identities — into a conduit for transmitting affects as opposed to unfolding a coherent narrative. Linking art works (her own literary texts included) to bodies in the same virtuality as affect “transmitter-receivers” allows the author to point to a queer relational sexuality beyond sexual orientation.
Appendices
Références
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