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Bien que l’essai ait, ces dernières années, suscité un intérêt grandissant auprès de la critique et trouvé une place ne serait-ce que modeste et conditionnelle (Gérard Genette) aux côtés des genres canoniques, sa saisie demeure une entreprise complexe et parfois hasardeuse. Le genre découlant de l’imposante oeuvre de Montaigne résiste aujourd’hui encore à la théorisation. Apparaissant comme l’un des objets les plus fuyants du point de vue générique, il soulève des interrogations toujours renouvelées: qu’est-ce que l’essai? une forme inachevée, hétérogène, se remettant elle-même constamment en question et échappant à toute saisie trop catégorique? Il semble pourtant y avoir une ouverture nouvelle dans les récents travaux portant sur l’essai; plutôt que de tenter de définir le genre de façon rigide et universelle, on s’attache davantage à l’étude des caractéristiques qui lui sont propres, aux traits définitoires qui permettent de le comprendre. Il faut par ailleurs reconnaître que certains aspects longtemps laissés de côté par la critique sont de plus en plus investis par les recherches, telles la question de la fiction et celle de la mise en recueil[1], aspects qui permettent d’étudier avec un autre regard les enjeux formels, génériques et pragmatiques de l’essai.
Puisqu’il s’agissait pour nous de faire un bilan actuel des travaux sur l’essai, nous avons répertorié les ouvrages récents (de 1995 à aujourd’hui) qui présentaient une réflexion d’ordre général sur le genre. Par conséquent, cette bibliographie ne se veut pas représentative de l’ensemble des travaux consacrés à l’essai. De nombreuses études de cas, même très pertinentes[2], n’ont pas été retenues parce qu’elles ne s’articulaient pas autour de la problématique large de l’essai ou encore parce qu’elles s’orientaient autour de l’oeuvre d’un seul essayiste[3].
La pluralité des approches de l’essai nous a conduites à répartir les ouvrages retenus en trois sections. En majorité, les études et travaux répertoriés abordent plusieurs aspects relatifs à l’essai en combinant souvent différents angles (généricité, pragmatique, énonciation, approche historique, etc.). C’est dire qu’à l’image des frontières de l’objet qu’elle veut cerner, les frontières de cette bibliographie ne sont pas étanches. Nous avons, pour l’essentiel, procédé en considérant les axes dominants de chacune des études et les avons regroupées sous trois bannières, en fonction de l’aspect le plus important qu’elles développent ou de l’approche principale qu’elles adoptent.
La première section, «Parcours de l’essai», comprend deux anthologies et les ouvrages qui abordent surtout l’essai dans son historicité (tant l’histoire de sa forme que celle des théories et approches la concernant), alors que la deuxième, «Théories et discours sur l’essai», regroupe des ouvrages qui se consacrent davantage à l’analyse d’une ou de plusieurs caractéristiques de l’essai. Bien que ces deux points de vue aient, le plus souvent, une incidence l’un sur l’autre — l’étude de la forme et du genre laisse rarement de côté la question de l’histoire et vice versa — et que, d’une certaine façon, ces sections se recoupent, il nous a paru important de maintenir ces délimitations qui contribuent à donner un aperçu global des principales orientations de la recherche. La problématique du recueil, la fiction dans l’essai ainsi que l’inscription du sujet dans le texte sont réunies, à titre de nouveaux champs d’intérêt, dans la troisième section. Les questions de la fiction et du sujet sont rassemblées, s’agissant vraisemblablement de deux facettes d’un même problème, puisque la fiction de l’essai réside précisément dans l’ambiguïté du «je» de l’essayiste qui, s’il n’est pas «purement» fictif, n’en relève pas moins d’une certaine posture et d’une certaine rhétorique. La transgénéricité est également abordée dans certaines études autour de cas qui mêlent le narratif et l’essayistique.
1. Parcours de l’essai
Chassay, Jean-François (dir.), Anthologie de l’essai au Québec depuis laRévolution tranquille, Montréal, Boréal, 2003, 271 p.
Rappelant le flou théorique autour de l’essai qui incite à adopter tantôt une conception trop rigide, tantôt une conception trop vaste, Chassay choisit de partir du «centre», c’est-à-dire de ne regrouper que des textes qui sont d’abord et strictement des essais. Puisque 1960 est une date charnière pour le Québec culturel et des idées (essor dans tous les domaines), les textes choisis ont été écrits à partir du début des années 1960. L’anthologie est divisée en sept parties: 1. «Europe, Amérique», 2. «Grande histoire, petite histoire», 3. «Politique», 4. «Culture et société», 5. «Féminisme», 6. «Langue», 7. «Écrire, lire, peindre».
Chevalier, Tracy (dir.), Encyclopedia of the Essay, London, Fitzroy Dearborn, 1997, 900 p.
Cette encyclopédie rassemble la plupart des grands essayistes de différentes nationalités. Les entrées consacrées à chaque auteur sont généralement substantielles et riches de renseignements. Chacune d’elles regroupe des considérations autobiographiques, historiques et bibliographiques en plus de tracer le parcours de l’oeuvre de l’essayiste. Des entrées sont également consacrées aux différents types d’essais, aux termes voisins (aphorisme, maxime, méditation, pamphlet, etc.), aux revues et journaux associés à l’essai, etc.
Glaudes, Pierre et Jean-François Louette, L’essai, Paris, Hachette Supérieur (Contours littéraires), 1999, 176 p.
Les auteurs s’intéressent à la position particulière de l’essai dans le champ littéraire. Survolant différents aspects problématiques du genre, Glaudes et Louette convoquent surtout des études antérieures et les synthétisent. Ils proposent des pistes de réflexion générales qui tentent de saisir ce genre mouvant ainsi qu’une proposition de définition très large et fortement inspirée des travaux de Marc Angenot, laquelle permet d’englober quantité de textes résistant aux définitions précédentes («Prose non fictionnelle à visée argumentative»), mais qui éloigne de la spécificité de l’essai littéraire. Glaudes et Louette structurent leur étude en trois «logiques»: la généalogie de l’essai de Michel de Montaigne à Roland Barthes, l’analogie, qui permet de saisir les liens entre les formes de l’essai afin d’en dégager un modèle, et la pragmatique de l’essai, de laquelle découle leur proposition de «véridicité conditionnelle».
Glaudes, Pierre (dir.), L’essai: métamorphoses d’un genre, Toulouse, Presses universitaires du Mirail (Cribles), 2002, 472 p.
Ce collectif s’intéresse à l’essai dans une perspective générale. Il est divisé en quatre parties qui, bien que rassemblant les études autour de problématiques précises, brossent un tableau assez large de la question. À partir de diverses approches (lexicologie, mélange des genres, comparaison entre texte scientifique et essai, etc.), la première partie propose de fournir des éléments de définition de l’essai en étudiant les contours du genre. Les textes de la deuxième partie s’attardent surtout aux origines de l’essai et à la rhétorique (aux Essais de Montaigne, mais aussi à ses prédécesseurs). La troisième partie, plus brève, traite de l’essayisme à l’âge classique, plus particulièrement des essayistes britanniques dont les oeuvres sont à caractère philosophique (Bacon, Locke, Shaftesbury, etc.) et la dernière étudie les formes plus «modernes» (XIXe-XXe siècles) de l’essai, l’évolution du genre et les croisements génériques qui le caractérisent.
Tremblay, Yolaine, Du Refus global à la responsabilité entière: parcours analytique de l’essai québécois depuis 1948, Sainte-Foy, Éditions Le Griffon d’argile (La Lignée), 2000, 170 p.
Anthologie de l’essai québécois depuis 1948. Le manuel présente à la fois les textes les plus importants et les aspects théoriques qui permettent de saisir leurs particularités et leurs similarités. Les chapitres sont constitués de trois parties: la première présente des concepts opératoires communs à plusieurs essais, la seconde rassemble des extraits de textes exemplifiant ces concepts et la dernière propose des lectures analytiques, des analyses critiques et comparées ainsi que diverses interprétations et réflexions sur le genre.
2. Théories et discours sur l’essai
Caumartin, Anne et Martine-Emmanuelle Lapointe (dir.), Parcours de l’essai québécois (1980-2000), Québec, Nota bene (Essais critiques), 2004, 220 p.
Les essais étudiés ici ont été publiés après 1980, «moment axial» (Ricoeur) dans l’histoire québécoise. Bien que les essais soient quelquefois examinés sous l’angle du politique (une constante dans les études sur l’essai québécois), diverses avenues sont également empruntées.
Retenons la question de la rencontre des genres qui permet d’interroger l’essai sous plusieurs angles: la place de l’autobiographique dans l’essai qui mène à se questionner sur l’instance énonciative. Élisabeth Nardout-Lafarge étudie, chez Monique Bosco, le double «je», celui de l’autobiographie et celui de l’écriture, tandis que Martine-Emmanuelle Lapointe s’intéresse «à la rencontre de la tentation autobiographique et de la vérité historique» dans les essais épistolaires de Jean Larose. Ce double «je» est également examiné, du côté de la fiction cette fois, par René Audet, qui se penche sur l’«effet de posture» découlant de la double instance écrivain-chroniqueur dans les chroniques de Jacques Brault et de Suzanne Jacob.
Retenons également la question nationale qui, sans être évacuée des réflexions, est parfois mise à distance. François Dumont propose, dans son article consacré à Brault, d’envisager l’histoire de l’essai autrement que dans une opposition entre la sphère politique et la sphère privée, alors qu’Étienne Beaulieu sort l’oeuvre de Pierre Vadeboncoeur «des sursauts de l’histoire» pour y lire la continuité.
De Obaldia, Claire, The Essayistic Spirit: Literature, Modern Criticism, and the Essay, Toronto / Oxford, Clarendon Press / Oxford University Press, 1995, 324 p. (En traduction: L’esprit de l’essai. De Montaigne à Borges, Paris, Éditions du Seuil (Poétique), 2005, 442 p.)
De Obaldia présente l’essai littéraire comme un genre marginal, autant dans son statut, dans sa forme que dans sa pratique, qui reste (en 1995) encore sous-étudié. Déplorant le fait que l’essai occupe une place aussi isolée dans le paysage littéraire, ltente de remédier à cette lacune en montrant que l’esprit essayistique contamine la majorité de la production littéraire moderne et postmoderne. Elle fait donc une étude comparée des oeuvres de différents auteurs (Michel de Montaigne, Theodor Adorno, Roland Barthes, Robert Musil, Jorge Luis Borges, etc.) afin de faire voir que les diverses pratiques d’écriture de l’essai, qui fraient à la fois avec la philosophie, la littérature et la critique, témoignent du rayonnement de sa pratique.
Dumont, François, Approches de l’essai, Québec, Nota bene (Visées critiques, 6), 2003, 276 p.
Cette anthologie regroupe des textes marquants sur la question de l’essai. Dumont sélectionne des textes québécois et étrangers (traduits en français), qu’il ordonne selon la chronologie de leur publication. L’essai est d’abord considéré dans ses différentes pratiques, comme la critique d’art ou la philosophie (Georg Lukács, Adorno, etc.), pour ensuite être examiné en fonction des acquis des sciences humaines (Marc Angenot) et des études littéraires (notamment Jean Marcel, Jean Terrasse, André Belleau).
Geyssant, Aline et Nicole Guteville, L’essai, le dialogue et l’apologue, Paris, Ellipses, 2001, 142 p.
Cet ouvrage s’intéresse à l’essai en tant qu’outil d’argumentation et de persuasion. Suggéré pour la préparation du baccalauréat en France, il présente les trois genres que sont l’essai, le dialogue et l’apologue comme des textes servant à «convaincre, persuader et délibérer». Le manuel s’attache à définir les trois genres en étudiant, à l’aide d’extraits de textes, leur nature, leurs formes et leurs fonctions.
Langlet, Irène, Les théories de l’essai littéraire dans la seconde moitié du XXe siècle. Domaines francophone, germanophone et anglophone. Synthèses et enjeux, thèse de doctorat, Rennes, Université de Rennes 2 Haute-Bretagne, 1995, 578 p.
L’auteure fait un important travail de synthèse des théories permettant d’éclairer le statut d’un genre dont l’abord reste problématique. Elle tente avant tout de mettre en lumière l’idéologie de l’essai, c’est-à-dire les mécanismes d’un discours qui a toutes les apparences «[d’]une construction claire, fondée et sans préjugés». Passant d’abord en revue les aspects génériques (formes, typologies, rapports avec les autres genres), elle se penche ensuite sur la position de l’essayiste (anti-méthode, subjectivité, champ culturel) puis sur la pragmatique du discours particulière à l’essai (rhétorique de la pensée, poétique). La thèse fait le point sur les diverses tentatives de théorisation de l’essai littéraire en mettant en parallèle ses différentes poétiques, en s’intéressant à la question de sa littérarité et, surtout, en étudiant ses conditions de production.
Macé, Marielle, L’essai littéraire en France au XXe siècle, thèse de doctorat, Paris, Université de Paris IV, 2003, 634 p. (Une forme remaniée paraîtra en 2005: Le goût de l’essai. Histoire d’un genre littéraire en France au XXe siècle, Paris, Belin (L’extrême contemporain)).
Macé, en étudiant la façon dont l’essai s’est institué comme genre au cours du XXe siècle, donne des éléments de définition pour saisir un genre sans cesse renouvelé. Son étude cible trois aspects qui lui permettent d’étudier les rapports entre la désignation générique et son objet ainsi que le statut de l’essai dont la définition reste souvent trop générale ou trop précise: l’hypothèse rhétorique lui permet d’intégrer la question de la fiction dans la constitution du discours essayistique qui manifeste sa littérarité de façon singulière, l’hypothèse générique montre comment, dans son évolution, l’essai a constamment été «en dialogue avec des pôles génériques différents» et l’hypothèse interdiscursive développe l’idée que cette situation d’échange va au-delà de la question du genre, et que l’essai s’élabore avec des discours existants et autour d’eux.
3. Nouvelles approches: le recueil[4], la fiction[5] et l’inscription du sujet
Dumont, François (dir.), La pensée composée: formes du recueil et constitution de l’essai québécois, Québec, Nota bene (Cahiers du Centre de recherche en littérature québécoise, 25), 1999, 286 p.
Ce collectif combine une approche générique de l’essai et formelle du recueil à une dimension historique et sociologique. Le but visé n’est pas de définir l’essai, mais principalement de l’étudier sous l’angle de la composition. Les textes des recueils étudiés appartiennent pour la plupart à deux époques, «celle d’une première publication [1940-1950] sous forme d’article et celle de la réédition en livre [années 1960]». La mise en recueil n’est pas sans conséquence sur la perception de l’histoire et des textes dont la nature essayistique est, dans bien des cas, tributaire de leur mise en recueil, comme le montrent les contributions qui tiennent toutes compte de la question de la publication, de la poétique du recueil, de la sélection et de l’organisation qui crée le Livre, l’essai.
Dion, Robert, Anne-Marie Clément et Simon Fournier, Les «Essais littéraires» aux Éditions de l’Hexagone (1988-1993): radioscopie d’une collection, Québec, Nota bene (Séminaires, 12), 2000, 115 p.
Cette brève étude analyse quelques essais de la collection «Essais littéraires» publiés aux Éditions de l’Hexagone de 1988 à 1993. Les textes étudiés se caractérisent par une hétérogénéité énonciative, qui oscille entre les pôles discursifs de la désénonciation du «je» (discours savant) ou de l’inscription de la subjectivité (discours de l’essai). Il s’agit donc d’une étude de l’inscription du sujet dans des essais portant sur des objets littéraires (pensée dans son rapport à l’autre) qui est proposée ici, étant donné que l’identification de l’essai passe par elle. On y aborde également la question de l’ambiguïté du terme «essai» qui recouvre deux possibilités antagonistes: celle de l’écriture savante et celle de l’écriture littéraire.
Kirklighter, Cristina, Traversing the Democratic Borders of the Essay, Albany, State University of New York Press, 2002, 160 p.
Kirklighter se penche surtout sur l’aspect rhétorique de l’essai; elle laisse de côté les questions génériques ou même littéraires pour se concentrer sur le caractère polémique que prend l’essai chez différents auteurs qu’elle qualifie de «non traditionnels». Son intérêt est donc avant tout porté vers la pratique de l’essai comme forme libre et spontanée, permettant la remise en question du politique et du social, et c’est par les oeuvres d’essayistes canoniques tels que Montaigne, Francis Bacon et Henry David Thoreau, de même que par celles d’écrivains sud-américains comme Paulo Freire, Victor Villanueva et Ruth Behar, qu’elle met en lumière la façon dont sont imbriqués, dans la réflexion essayistique, l’individuel et le collectif.
Philippe, Gilles (dir.), Récits de la pensée: études sur le roman et l’essai, Paris, S.E.D.E.S., 2000, 381 p.
Les textes rassemblés dans ce collectif mettent en parallèle les particularités des écritures romanesque et essayistique en plus d’interroger plus spécifiquement les croisements entre ces deux genres traditionnellement opposés par la «fiction» et la «vérité» qui les distinguent. L’ouvrage est composé de cinq parties: la première, plus théorique, propose une approche formelle des oppositions entre le narratif et l’argumentatif ainsi qu’entre le roman et l’essai; la deuxième est consacrée à des études de cas distinctifs (Denis Diderot, Georges Bernanos, François René de Chateaubriand) permettant d’interroger la perméabilité des frontières génériques; les troisième et quatrième montrent, par leurs poétiques respectives, les rapports de proximité et d’opposition qu’entretiennent le roman et l’essai tandis que la cinquième se concentre sur des textes dont la complexité et l’hybridité caractéristiques témoignent des constants renouvellements des pratiques d’écriture et de la précarité de leur définition.
Riendeau, Pascal, De la fiction de soi à l’oubli de soi. Stratégies de l’essai contemporain chez Roland Barthes, Milan Kundera et Jacques Brault, thèse de doctorat, Montréal, Université de Montréal, 2000, 284 p.
Riendeau s’intéresse aux différents modes d’inscription du sujet dans l’essai. La question de la rencontre de l’essai avec d’autres genres autobiographiques occupe une place importante dans cette thèse qui vise à une meilleure compréhension de la fiction de soi dans l’essai et des modalités du discours essayistique. Si les textes du corpus à l’étude se trouvent à la frontière de plusieurs formes (Roland Barthes par Roland Barthes, «Homo sentimentalis» enchâssé dans L’immortalité, Lelivre du rire et de l’oubli et Chemin faisant, La poussière du chemin et Au fond du jardin), c’est que Riendeau «tien[t] pour acquis qu’il existe un esprit essayistique qui transcende les frontières génériques de l’essai, permettant à celui-ci d’entretenir des relations complémentaires avec d’autres discours (romanesque, autobiographique) et de créer des structures textuelles hybrides». Soulignons que le premier chapitre est consacré aux théories de l’essai: Riendeau y fait le parcours des différentes définitions, conceptions et principales caractéristiques formelles de l’essai.
Appendices
Notes biographiques
Mélissa Dufour
Étudiante au deuxième cycle en littérature québécoise à l’Université Laval. Ses recherches se concentrent sur la forme du carnet et la poétique du carnet chez André Major. Son mémoire s’intitulera L’écriture de la désertion.
Maude Poissant
Étudiante au deuxième cycle en études littéraires à l’Université Laval, elle s’intéresse aux rapports entre essai et narrativité, plus particulièrement dans les recueils de Philippe Delerm.
Notes
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[1]
Quelques études qui examinent le rapport entre essai et mise en recueil sont publiées dans le collectif sous la direction d’Irène Langlet, Le recueil littéraire. Pratiques et théorie d’une forme, 2003.
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[2]
À titre d’exemple: les collectifs Alexandre Gefen et René Audet (dir.), Frontières de la fiction, 2002 et Robert Dion, Frances Fortier et Élisabeth Haghebaert (dir.), Enjeux des genres dans les écritures contemporaines, 2001, comportent plusieurs articles traitant de questions actuelles autour de l’essai.
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[3]
C’est le cas des ouvrages s’intéressant à l’oeuvre d’essayistes «canoniques»: citons le cas, en France, de Roland Barthes (voir par exemple Marielle Macé et Alexandre Gefen (dir.), Barthes, au lieu du roman, 2002) et celui, au Québec, de Jacques Brault (voir Frédérique Bernier, Les essais de Jacques Brault. De seuils en effacements, 2004).
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[4]
Signalons, au passage, l’étude de Dominique Vaugeois, L’épreuve du livre: Henri Matisse, roman d’Aragon, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion (Perspectives), 2002, 261 p. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une étude sur le genre de l’essai, la réflexion autour de la constitution du Livre rejoint celle de la poétique du recueil et de la constitution de l’essai.
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[5]
Outre Jacques Bouveresse, La voix de l’âme et les chemins de l’esprit.Dix études sur Robert Musil (Paris, Éditions du Seuil (Liber), 2001), nous tenons à souligner la thèse de Vincent Ferré, qui ne traite pas directement de l’essai littéraire lui-même, mais qui porte sur l’articulation de passages essayistiques dans des oeuvres d’abord narratives (L’essai fictionnel chez M. Proust, H. Broch et J. Dos Passos, Rennes, Université de Rennes 2 Haute-Bretagne, 2003).
Références
- Bernier, Frédérique, Les essais de Jacques Brault.De seuils en effacements, Montréal, Fides, 2004.
- Dion, Robert, Frances Fortier et Élisabeth Haghebaert (dir.), Enjeux des genres dans les écritures contemporaines, Québec, Nota bene, 2001.
- Gefen, Alexandre et René Audet (dir.), Frontières de la fiction, Québec / Bordeaux, Nota bene / Presses universitaires de Bordeaux, 2002.
- Langlet, Irène (dir.), Le recueil littéraire. Pratiques et théorie d’une forme, Rennes, Presses universitaires de Rennes (Interférences), 2003.
- Macé, Marielle et Alexandre Gefen (dir.), Barthes, au lieu du roman, Québec / Paris, Nota bene / Desjonquères, 2002.