Abstracts
Résumé
L’auteur d’Orages d’acier a été vu parfois en France comme un chantre pronazi de la guerre, en même temps que son oeuvre n’a cessé d’y être publiée et admirée. Certains de ses aspects peuvent faire naître des doutes quant à une pensée qui a toujours été en mouvement. Plus spécifiquement, qu’en est-il de ses positions face à la guerre ? Comment expliquer des silences alors qu’on attendrait des condamnations explicites ? Quelques pages du Journal de guerre servent ici à un examen plus attentif de la pensée de Jünger ainsi que du rôle du journal dans un temps d’épreuve. Apparaissent des déchirements et une souffrance que le lecteur est porté à ne pas voir chez un écrivain peu enclin aux confidences. Les questions adressées à Jünger, et à tout écrivain, devraient aussi nous revenir : au nom de quoi juger et condamner ?
Abstract
The widely-read author of In Stahlgewittern has often been considered in France and in his own country as a herald of war and a forerunner of nazism.We may feel ill at ease or indignant when we read some of his books or statements referring to the former issue. A closer study of his War Diary reveals far deeper layers in his feelings and thinking, namely great suffering and questions about the future of his country and of the world after the war. What individual behavior seems most appropriate to him in the face of mass death and regression of human beings ? And to what extent are we readers entitled to judge and condemn ?
Appendices
Références
- Banine, Ernst Jünger aux faces multiples, Lausanne, L’âge d’homme, 1989.
- Breton, André, Arcane 17, Union générale d’éditions (10 / 18), 1965.
- Engel, Vincent, Oubliez AdamWeinberger, Québec, L’instant même, 2000.
- Jünger, Ernst, Jardins et routes, Paris, Christian Bourgois (Le livre de poche), 1979.
- — — —, Le travailleur, Paris, Christian Bourgois, 1989.
- — — —, Second journal parisien, Paris, Christian Bourgois, 1980.