Abstracts
Résumé
La satire contre l'antisémitisme, chez Proust comme chez Joyce, prend une envergure comique qui finit par mettre en cause non seulement l'intolérance, mais encore le caractère totalisant de toute idéologie. Malgré leurs différences de style et de sujet, les deux écrivains déploient un langage qui cherche à déstabiliser les idées reçues, même celles de gens bien-pensants. Cette déstabilisation se manifeste sous forme d'une multiplicité de niveaux discursifs, de sorte que même une critique de l'intolérance peut être exposée à l'ironie.
Abstract
The satire of antisemitism, in Proust as in Joyce, takes on a comic dimension that calls into question not just intolerance, but also the totalizing character of all ideology. Despite their differences in style and subject matter, both writers deploy a language that seeks to destabilize received ideas, even those of well-meaning people. This destabilization manifests itself in the multiplicity of discursive levels, so that even a critique of intolerance may treated ironically